Ce jeudi vers 8h30 tout le monde est prêt à reprendre la route qui nous mènera au col du sommeiller.
Le temps que Flavien diagnostique les conséquences d’une gentille blague qui lui a fait activer le klaxon en souhaitant utiliser un peu de lave-glace !
Nous nous regroupons vers l’accueil du camping dont nous avons pu voir qu’il est une destination privilégiée pour de nombreux autres baroudeurs qui parcourent plusieurs jours durant le secteur à la recherche des routes trialisantes et en dénivelés dont la région regorge.
après un beau passage de pistes goudronnées, la montée sévère se confirme accompagnée d’un paysage caillouteux
Fabrice devra déplorer le trépas d’un ventilateur de refroidissement radiateur, mais rien de trop gênant tout de même : il attendra pour être remplacé.
Dans la vallée de Rochemolles, émerveillés par la vue grandiose de ce secteur qui ressemble à un cirque, nous apercevons au loin des tracés sinueux que nous assimilons à des sentiers pédestres ou cyclables.
Il n’en est rien car nous découvrons peu de temps après que se dessinaient tous simplement les pistes que nous abordons désormais de ferme crampon tout occupés à nos manœuvres de crabotage au gré des lacets à dénivelé impressionnant.
un petit souci d’arrivée d’essence sur la voiture d’andrej nécessitera une pause improvisée, heureusement, les candidats au dénivelé sont rares ce matin.
en à peine trois kilomètres, nous allons gravir 300 mètres de dénivelé…
la vue et les photos sont superbes.
petite variante pour optimistes sur la garde au sol de leur machine (un gros « boung » avec un caillou a bien retravaillé la plaque de protection moteur de la F4 de Fabrice)
Mais Eric à bien visé :
La poursuite des pistes confirme bien que nous sommes dans les alpes et en route vers ce col du sommeiller à 2995 mètres.
Les piste évolue et devient encore plus caillouteuse alors que les mécanismes sinpar ou Voisin jouent bien leur rôle…
à un moment, la voiture de Flavien stoppe.
Cà y est, nous sommes face à la neige. Peu de temps suffit pour nous décider à garer nos voitures à 2750 mètres d’altitude et parcourir (ou plutôt escalader) les 250 mètres de dénivelé qui nous séparent du sommet.
un caillou évocateur pour les collectionneurs de renault !
nous aurions vraiment eu toutes les peines du monde à ambitionner traverser ceci :
l’hiver à fortement travaillé le paysage et les roches friables : « Rochemolles » il n’y a pas de hasard…
l’oxygène manque tout de même un peu pendant l’effort.
nous aurions pu nous stationner ici :
mais…
l’endroit manque encore un peu de déneigement, les panneaux en témoignent !
tout le monde à vaincu le sommet, alors une photo souvenir !
Les pieds ont un peu froid dans la neige, la descente est décidée dans la foulée.
Pour Guillaume, habitué des saisons en montagne, elle va très vite !
Marine, Flavien et Eric suivront, quitte étant moins préparé(e)s, à devoir évacuer la neige qui s’est glissée sous la chemise polaire !
D’autres raccourcis seront pris par la majorité des équipiers, et les trois derniers (moi, Mickael et Lili) marcherons plus longtemps pour rallier sereinement mais sûrement le parking improvisé.
Les adolescents (ou presque) ne résistent pas à la tentation des glissades…
Nous décidons pour manger ce midi de rejoindre le beau secteur aperçu plus tôt dans la matinée auprès du lac de fonte.
Nous retrouvons un passage délicieusement technique ! l’occasion est trop belle :
La plus belle « papatte en l’air » revient sans équivoque à Patrick !
Puis, en habitués nous installons notre carré pique-nique avec protection solaire bien agréable.
La bonne humeur est encore aujourd’hui au rendez-vous et la flânerie est dans l’air.
Quel luxe de prendre le temps hors du temps…
Vient l’heure de lever le camp pour un retour vers Sestrières
La route départementale fait bien chauffer les mécaniques et une pause refroidissement moteur est aussi le prétexte au rafraîchissement avec des Gelatti pour les chauffeurs et les co-pilotes.
Melon, Pistache, myrtille, vanille, quel délice les glaces artisanales !
Le chemin vers le refuge de ce soir nous fait parcourir encore plusieurs kilomètres de route bitumée pour nous amener au pied d’une nouvelle piste.
Elle est très roulante puis devient assez poussiéreuse et technique à l’approche du refuge de Sellerie.
Au cours de cette dernière portion, un anecdote qui aurait pu avoir de fâcheuses conséquences :
Guillaume attrape très stressé le micro de la CB alors que nous faisions une légère pause et demande à Flavien « avance la voiture, avance la voiture ! ».
En un éclair Marine qui était au volant voit la scène avec un temps d’avance, enquille la première afin de laisser Fabrice qui en fait de même, libérer la place pour la 2CV bientôt stoppée dans sa prise de vitesse alors que Guillaume est debout sur les freins qui ne répondent plus !
La tamponnade à été évitée de justesse…
Décidément, malgré les bons soins prodigués encore cette année, la 2CV à vraiment trop chaud surtout aux freins.
Nous arrivons donc à ce mignon refuge devant les regards comme d’habitude impressionnés des habitants.
nous aurons plaisir à séjourner dans ce refuge et souhaitons même prolonger le séjour vu notre emploi du temps, mais ce ne sera pas possible à cause des championnats de VTT du lendemain…
Nous voyons que les résidents ont l’habitude des conditions sévères,
et nous y trouvons également bonne table !
Les chambrées laissées en libre accès offriront toute la place nécessaire pour les baroudeurs, pas mécontents encore ce soir de goûter au bonheur d’une douche (spartiate) et d’un lit !