Lundi 29 décembre 2008 : Enfin sur le sol africain
2h00 : Tous les équipages sont maintenant au lit depuis longtemps, même nos copilotes qui dorment pour nous pour le coup. Après repose des nouveaux cardans, le manque d'accessibilité dû à la plaque de protection se pose à nouveau lors du remplissage de la boîte, le bouchon de remplissage n'étant alors accessible que par le haut. Malheureusement le débattement n'est pas suffisant pour le desserrer. 2 solutions sont alors envisageables : enlever le pare choc avant pour enlever la plaque de protection et ainsi desserrer le fameux bouchon par le dessous ou alors enlever le radiateur pour défaire le couvercle de boîte et effectuer le remplissage par le dessus de la boîte. Les 2 solutions demandant pas mal de temps, nous décidons d'aller nous coucher et de voir ça au jour, je ne veux pas continuer à faire trop de bruit sur le parking de l'hôtel à cette heure. Il reste assez d'huile dans la boîte pour aller jusqu'au port où nous devrons probablement attendre pas mal de temps avant d'embarquer dans le bateau, on verra donc ça à ce moment là.
5h00 : Le réveil sonne, c'est dur, très dur… A peine 8h de sommeil en 2 nuits, c'est quand même assez peu. Nous prenons la route du port vers 5h40 pour y être à 6h. Nous retrouvons tous les équipages hormis l'équipage « Téléthon » dont la 4L est de nouveau tombée en panne du coté de Grenade après seulement quelques centaines de kilomètres depuis son changement de joint de culasse. La culasse serrait vrillée. Ils ne prendront donc pas le bateau avec nous.
Il fait froid et il pleut beaucoup mais l'heure est au remplissage de la boîte de vitesses en ce qui me concerne alors qu'on préfèrerai être en face d'un bon feu de cheminée avec un petit chocolat chaud … Mais chaque chose en son temps, on verra ça au retour, on est pas la pour faire du simple tourisme. J'opte donc pour la seconde solution envisagée le matin même, à savoir défaire les fixations du radiateur afin d'accéder aux vis de fixation du couvercle de boîte.
7h00 : On nous annonce qu'il va falloir embarquer alors que la boîte est encore ouverte, les douaniers seraient-ils devenus plus rapides ? Je remets en hâte le couvercle de boîte après avoir remis de l'huile. Manque de chance les fourchettes ne sont pas remises aux bons endroits, les vitesses ne passent plus. Laurent, mon sauveur, arrive à remettre les fourchettes à leur place alors que j'avais déjà sorti la sangle de remorquage pour qu'Amandine tracte notre 4L dans le bateau. Nous finissons donc ces opérations in extremis alors que la 4L est déjà dans la file pour embarquer. Le radiateur est posé ainsi, on le refixera plus tard car nous ne pouvons pas rester dans les cales du bateau pendant la traversée. Nous montons à bord puis nous nous dirigeons dans un salon pour souffler un peu, nous sommes trempés et fatigués, les mains sont encore pleines de cambouis (c'est ça un vrai équipage Vrally 4L... ).
10h00 : Le bateau part finalement avec 2 heures de retard, nous avons déjà eu le temps de prendre le petit déjeuner à bord et de faire les formalités de douane. Beaucoup de participants dorment, quant à eux, déjà sur les banquettes.
A l'approche de Tanger, Ludo, le directeur sportif réunit les équipages pour faire un briefing à propos des formalités de douane en sortant du bateau ainsi que sur la liaison vers Marrakech. Il est profitera aussi pour nous prodiguer quelques conseils sur la conduite marocaine et répondre aux questions que certains se posent déjà, notamment ou trouver une casse pour acheter des cardans de 4L…. Il nous mentionne aussi que le bateau ayant eu du retard, le timing de liaison pour rejoindre Marrakech sera plus serré et que nous ne devrons pas jouer les touristes sur la route, ce n'est pas chouette pour nos chères titines qui ne peuvent atteindre guère plus de 110-120 km/h en descente et qui peinent à 80-90 km/h en montée.
13h00 : Après les formalités de douane pour les véhicules et le passage au bureau de change pour récupérer quelques Dirhams, nous partons pour Marrakech en compagnie des autres équipages Vrally 4L. Très vite, le groupe se disloque, les 1400cm3 ayant plus de reprises dans les montées sur l'autoroute.
Il fait de nouveau très beau et nous roulons tranquillement sans pour autant faire de grandes pauses pour ne pas arriver trop tard. Nous croisons à nouveau plein d'équipages sur la route, c'est très sympa, l'ambiance est bonne, tout le monde est content d'être sur le sol africain. Nous croisons des convois d'un autre temps mais aussi des 4L locales très sympa, dont cette belle verte avec feux arrières chromés, wow….
19h30 : Nous arrivons enfin aux environs de Marrakech au lieu réservé par l'organisation pour dîner. A notre grande surprise, seulement 26 équipages sur 57 sont arrivés avant nous alors que nous pensions être très en retard. On nous dirige directement dans la salle de repas. Nous sommes ici accueillis par la société Aïcha, grande société marocaine de productions alimentaires mais aussi partenaire du Rallye Aïcha des Gazelles dont Maïenga est aussi l'oganisateur. Après le repas, nous nous dirigeons vers le lieu de camping aux pieds des oliviers. Nous plantons la tente pour la nuit et nous allons déposer dans un camion les denrées que nous avions emportées dans la voiture, à savoir les 25kg de farine offerts par le Moulin d'Auguste, 10 litres d'huile, du sel et des boîtes de thon. Ces denrées étant destinées à une association marocaine pour aider les personnes en difficulté. Nous allons ensuite nous coucher exténués.
