Le reste de l'après midi ne servit qu'à vérifier certains points comme une grosse fuite qui s'avéra en fait plus inquiétante que dangereuse : la boîte de vitesse avait été trop remplie d'huile et le trop plein (impressionnant) coulait beaucoup…
Pensant qu'il s'agit d'un soucis de joint spi, DAVID démonta le train avant gauche pour s'en assurer….. et le temps de tout remonter nous sommes partis avec un peu de retard pour la grande parade des voitures dans TOULOUSE suivie du départ pour les 1500 km séparant TOULOUSE de TARIFA (détroit de Gibraltar au sud de l'Espagne où nous devions prendre le bateau.
Il est 18 h lorsque nous partons de TOULOUSE, nous sommes le 27 janvier et le 29 à 8h nous devons être dans le bateau pour traverser la Méditerranée et accoster au MAROC !
Pour des raisons évidentes de fatigues…. Je décide de mettre mon cerveau en veille…après tout on va se relayer toute la fin de journée + une bonne partie de la nuit pour arriver aussi vite que possible à TARIFA donc….soyons sérieux dormons…
Je me réveille 45 minutes plus tard complètement balloté dans mon baquet ! Que se passe t'il ? un accident (déjà ?) ? on est sur une piste marocaine ? Encore endormi, mes yeux ne semblent pas envoyer encore des informations claires et nettes à mon cerveau….. une fois je vois la route par le pare brise, une fois je la vois pas la vitre latérale… puis encore une fois la route se devine via le pare-brise puis encore une fois par la vitre latérale !...
Un inconnu que je revois environ toute les 15 secondes nous filment hilare puis encore cette route qui ne se montre qu'une fois sur deux par le pare brise ou la vitre latérale…..
Je me réveille et comprend mieux ce qu'il se passe : on est sur une aire d'autoroute et DAVID avoine comme un cinglé sur une zone de parking en forme de large rond-point.
Je questionne DAVID au sujet de cette méthode discutable consistant à bercer son copilote quand il cherche à dormir et là réponse m'étonne :
«- t'entends tien ?
- DAVID si j'entends des pneus qui crissent et un moteur qui gueule à n'en plus pouvoir (oui j'suis pas aimable quand on me réveille et devient assez ironique)
- et là tu n'entends rien ?
- (……) je préfère ne rien dire
- y'a comme un bruit de roulement à l'arrière
- c'est sûr qu'avec ce que tu lui mets y'a des chances qu'à un moment il crève ce roulement….je ferais pareil si j'étais lui «
Ce roulement avait de l'humour car c'est à cet instant qu'il a décidé de mettre fin à ses jours….
Je récapitule : nous sommes DIMANCHE, sur une aire d'autoroute, à peine 90 km après TOULOUSE, il fait froid, il va faire nuit, ET NOUS AVONS UNE 4L IMMOBILISEE….
Deux équipages se sont arrêtés sur la même autoroute et roulent également en 4L….. avec un peu de chance, eux n'ont pas comme certains (nous peut –être) oubliés le dit roulement éventuel de rechange sur l'établi avant de prendre la route

Effectivement, ils en disposent…. Et comme l'entraide et de mise sur ce genre d'épreuve, nous leur assurons que dès demain lors de la descente vers l'Espagne nous nous attellerons à leur en racheter un tout neuf que nous leur donnerons.
La réponse que nous avons entend de leur part fut nettement moins…..habituelle……
Certainement un fan de Popeye dans les « bronzés font du ski » car :
« - OUI on a la pièce mais tu comprends, ça nous arrange pas trop, à cause de l'argent
- ben si c'est que ça le soucis, on te l'achète ton roulement !
- OUI mais bon..si je casse le miens ?
- ben on se suit et si tu casses on démonte celui que tu nous a filé, on te remet le tiens et on se débrouillera alors mais au moins on avance
- NON ca m'embête je préfère le garder et on va reprendre la route il va faire nuit et les loups vont se pointer «
Nous re voila au point de départ de notre merde……. Pas de pièces….
Et dans ces cas là, comme on dit chez nous… pas de pièces ben…pas de pièces !
Ayant vu où était le soucis (manque une entretoise entre les 2 roulements), un gars de l'organisation « fabrique » une pièce soit disant incassable nous permettant tout au moins de sortir de l'autoroute pour trouver un garage (humour : un dimanche à 20h……)
On atterrit de la sorte à MONTREJEAU. Charmante bourgade dotée d'un hôtel (chouette), d'un restaurant (re chouette) mais le tout en haut d'une putain de côte qu'on s'est longtemps demander si on allait réussir à la monter…. Les grincements plaintifs de notre train arrière ne nous mettaient pas vraiment en confiance il faut dire !!
Tout nous paraît d'un coup plus simple tout de même : demain lundi, il ne nous restera plus qu'à appeler les garagistes du coin pour acheter un roulement, le réparer devrait prendre une heure à tout casser, fabriquer les 2 entretoises qui nous manquent chez un ferronnier que nous avons vu à l'entrée de la « ville » et on sera repartis comme en 40 !
Sur la papier…tout est tellement plus simple….toujours ! ….
On se dépêche donc de mettre nos affaires au sec dans la chambre (oui parce que s'il ne pleuvait pas en plus de ce froid de canard ce serait moins héroïque comme aventure), démontons le train arrière pour n'avoir plus qu'à placer les pièces de rechange que nous ne manquerons pas de trouver demain et enfin….allons au restaurant manger car on crève la dalle avec toutes ces aventures
Petite précision mais qui a son importance : quand dorénavant j'écrirai NOUS ou encore ON en parlant des réparations (et DIEU sait qu'il y en aura de ces moments) imaginez davantage DAVID sous la caisse et moi en tailleur qui regarde, s'extasie même en pensant aux nombreuses heures de travail pour arriver à savoir manier un de ces outils……. plutôt qu'un team en pleine osmose économisant ses gestes tout en conservant une rigueur et une efficacité incroyable, un team dont les taches lors de réparations sont clairement définies et s'orchestrent en un balai presque parfait !
LUI il répare et MOI…. Je lui file les outils….. remarquez c'est aussi ça une équipe…l'un qui compense les incompétences de l'autre… on est un beau couple en fait sauf que lui a opté pour le pire et moi le meilleur…..
Trèves de conneries : le réveil à sonné…. Beaucoup trop tôt…. Il est déjà 7h !
On saute de notre lit commun (oui on est calins en rallye) et…non je déconne
On s'etait donné un planning super serré alors dès le matin on a préféré se mettre sous la pression et se mettre en retard !.....
Il est 8h30….on se lève…c'est déjà pas mal…ON EST EN VACANCES MERDE FAUT PAS L'OUBLIER QUAND MÊME !!
Les taches sont réparties…. Moi je file en train à une ville-village située à 15km. Un magasin y a notre pièce ! le tout étant de revenir aussi vite que possible pour la filer à DAVID.
Celui-ci devra quant à lui trouver des sections de tubes chez un ferrailleur lui permettant à grand coup de disqueuse d'y découper les fameuses entretoises manquantes.
SIMPLE NON ?
La SNCF a 15 minutes de retard…. Pourquoi m'étaler sur le sujet…..l'herbe est verte, l'hiver est froid, vendredi vient après jeudi et la SNCF est en retard … point barre
Je monte enfin dans mon wagon lorsque ce dernier daigne se présenter en gare et me fait déposer quelques minutes plus tard à St GAUDENS…ST GAUDENS 2 minutes d'arrêt !
Au même instant, DAVID est arrivé chez le ferrailleur et se rend compte d'une chose…..sans outils ça va être difficile de faire quoi que ce soit….aussi, à peine arrivé doit-il faire demain tour, grimper cette fameuse prostituée de côté (oui, j'essaie de moins jurer dans mon récit sinon adieu le Goncourt) qui mène à l'hôtel, se saisir de la boîte à outils (vous savez celle qui ne ferme jamais et qui pèse un âne mort..non 2 même), la valisette contenant les clefs à pipe (aucun jeu de mot, je l'ai déjà fait subir à DAVID pendant 15 jours…) et tout se petit monde reprend le chemin inverse direction le ferrailleur
1 point marrant à soulever : la côte n'est pas plus marrante à monter qu'à redescendre en fin de compte (sachant qu'il va se la re taper au retour hehehe)
Pendant ce temps, 15 km plus loin, un petit mec au physique gracile (moi quoi) assure comme un fou ! A peine descendu du train que je lève le pouce ! Là un mec me prend en stop et m'amène à 2km de la gare au fameux magasin
Je paye la pièce et je fais un premier bilan : je suis arrivé depuis 10 minutes et je suis déjà sur le chemin du retour ! DAVID soit bon j'arrive !
(…)
Je pense qu'il y a un DIEU quelque part et qu'en plus il est blindé d'humour….
Je suis de retour devant la gare SNCF…train annulé ..prochain départ à 13h30…..
Ha bon ? même pas peur ! je vais faire du STOP MOI MÔSSIEUR !
Au bout de 30 minutes à marcher le long de la route je me rends à l'évidence….. mon papier sur lequel j'avais écrit ma destination est trempé et devenu illisible et les gens ne sont pas enclins à faire monter un type détrempé lui aussi.
Même la DDE dans cette région devient drôle car un panneau est là, juste devant moi : MONTREJEAU : 14 km ….. allez autant sourire car je sais ce qu'il va se passer….. je vais marcher !
Dans le même temps, DAVID est assis dans la boue a essayer de démonter quelques pièces sur une 4L garée chez le ferrailleur. Il a déjà découpé ses entretoises et essaie de récupérer quelques autres pièces pouvant se révéler utiles lors de notre escapade marocaine. La vétusté de l'épave, la rouille de cette dernière et les trombes d'eau qui s'abattent sur lui finissent….par l'abattre tout court
Tout ce petit monde (je parle de DAVID et de ses 45 kg d'outils) décidèrent donc de se rapatrier direction la voiture .. vous savez…celle en haut de cette **% !¨¨^ ???? de côte !
Et MOI ? ben je marche….
Je passe devant un panneau m'indiquant qu'il ne me reste plus que 10 km pour arriver à bon port…..soyons patient et pressons le pas….
Je suis au milieu de nulle part…une ligne droite immense devant moi ! à 300 m je vois un abribus….
HA ENFIN LA j'ai de la chance !
Au moment où je passe devant…un nuage bien noir pile au dessus de ma tête décide de lâcher tout ce qu'il a ! Des trombes d'eau tombent brutalement…et moi je suis au sec…. Back in business biatch !!
DAVID m'appelle au même moment et se plaint de la bruine qui tombe là où il est….je l'invite à prendre son mal en patience car le fameux nuage semble avoir encore largement de quoi nous refaire la même ondée et se dirige rapidement dans sa direction…..
Ma tempête fut aussi violente que brève, je peux enfin reprendre ma route. Une seule chose me vient à l'esprit à cet instant : la route est trempée de chez trempée, mes pieds pataugent et mes baskets prennent l'eau de toute part…..encore 9 km à marcher dans ces conditions et je sens déjà un échauffement de ma voute plantaire à chaque pas….
Je serre les dents et repense aux petits joueurs qui ont fait le Vietnam….. ils se plaignaient en plus ?
(…)
Petit sourire : en traversant un village je suis tombé sur un garage…lequel portait le nom célèbre que nous chérissons tant avec DAVID ! Une photo s'impose :
Après 3 heures de marche environ j'arrive donc enfin devant DAVID ma mission accomplie. La sienne étant également une parfaite réussite, il remonte le tout en un temps record et nous reprenons la route…… il est 14h35
Pour rappel : nous avons encore 1400 km à faire afin d'être au port de TARIFA à 8h30 demain matin….. ON VA LE FAIRE m'sieur MENDES on VA LE FAIRE !
La route se passe sans encombres majeures. Tel un team bien rôdé, nous nous relayons au volant au gré des pauses essence /clopes. Même la consommation semble s'être assagie avec un 12L/100 de moyenne nous semblant d'un coup bien raisonnable.
Si le créneau 14h30 – 00h00 s'est passé sans soucis…soyons honnêtes les futures heures seront plus difficiles (sachant que depuis notre départ nous avons fait une nuit blanche et une seconde de 5h..)
DAVID semble avoir trouvé un nouveau jeu que nous pourrions appeler « à combien selon notre GPS monte une 4l équipée d'un 1400cm² et d'une boîte courte »….. quelques secondes plus tard un 150km/h (et on était même pas à fond) immortalisé par une photographie afin de faire taire les sceptiques et qui prouvera qu'une boîte « classique » donnerait un résultat assez bluffant de l'ordre de 190km/h …. Pas mal pas mal !
Non ce n'est pas par plaisir de rouler vite mais le temps nous est compté pour arriver au sud de l'Espagne et il est vrai que ce genre de jeu débile sur une heure de temps vous en fait quand même gagner pas mal !!
De nouveau un moment de calme. David semble concentré pour maintenir la vitesse moyenne nous permettant d'arriver à l'heure… autant essayer de dormir un peu afin de prendre mon relai d'ici une heure ou deux…… il est d'ailleurs 1h30 et je décidais donc de m'abandonner dans les bras de Morphée….
1h40 : je suis réveillé en sursaut (à croire que c'est une habitude ou un jeu pour David…). La voiture vrombit à n'en plus pouvoir, glisse dans tous les sens et de l'eau jaillit sur la pare-brise…… quelques secondes plus tard j'arrive enfin à comprendre…
Ce grand malade de David a vu depuis l'autoroute un grand parking couvert de gravillons, trous, bosses et grandes flaques d'eau.
Le cerveau de notre pilote n'a fait qu'un tour !....... il a donc quitté l'autopista ibérique pour rejoindre ce nouveau terrain de jeu…
Je résume pour que vous puissiez cerner le cocasse de la situation:
1. on est à la bourre complet pour arriver à l'heure au bateau (ça vous l'aviez cerné)
2. on a un réservoir de 26L devant faire face à une consommation de 12L/100 et sur la autopista la plupart des stations sont fermées de 1h à 4h….
3. il est 1h40 et on est au milieu de nulle part (genre va casser la moindre pièce et on restera bloqué sur place pour les 3 prochaines années)
Tous les ingrédients étaient réunis pour un nouveau drame du genre : casse de pièce ou panne d'essence….de plus j'étais bien évidemment ultra content de me faire réveiller dans ces conditions après seulement 10 minutes de sommeil……mais quand vous mettez DAVID avec un volant entre les mains ce genre de considérations n'ont plus aucun poids ! Puis il avait une excuse MAGNIFIQUE : « je commençais à m'endormir alors…. »
A la suite de ce run Davidesque, j'ai donc eu le plaisir de prendre le volant…non sans m'envoyer deux shooters de RED BULL achetés quelques heures avant en prévision…(l'efficacité de cette boisson bénie des dieux est d'ailleurs bluffante…. Je ne dormirai pas une minute de plus avant le lendemain soir !)
Il est 7h 40 lorsque DAVID se réveille……. C'est avec un grand plaisir que je lui laisse le volant ! Les baquets sont quand même assez « raides » et une nuit assis dedans à conduire vous laisse le bas du dos aussi insensibles que si vous aviez passé une nuit entière en compagnie de routiers coquins !...
L'heure est tout de même assez grave : on a 50 minutes pour couvrir les 80 derniers kilomètres avant TARIFA. Le hic étant que nous quittons l'autoroute et trouver le port sans se tromper de chemin (vive le GPS) ! La route devient d'ailleurs très mauvaise…
DAVID commence à vraiment envoyer du lourd….plus le jour se lève et plus un regain d'énergie lui vient (bon d'accord…de REDBULL aussi !..)
La montée du « col » avant TARIFA était déjà impressionnante….je commence à me demander ce qu'il va faire sur la descente de ce dernier….
C'est bien simple il va envoyer du gros de chez gros ! Je n'aurais peut-être pas du le chambrer sur sa conduite en lui disant que le mariage et le fait de devenir bientôt PAPA l'avaient rendu mou…
Il déboite tout ce qui roule et chaque virage est l'occasion de vérifier que notre R4 est particulièrement survireuse (le train arrière qui décroche) ! Elle enroule chaque épingle d'une façon super saine ne nous donnant que davantage de hâte d'être enfin sur une piste sableuse.
Un break AUDI A6 se fait déposer par DAVID et nous nous rabattons juste avant que le 4x4 qui arrive en face ne nous défonce..tout s'enchaine à la perfection et je me surprend comme à chaque rallye d'avoir particulièrement confiance en sa conduite….pourtant je vous assure que ca défile vite le paysage !
A chaque glissade prolongée DAVID me lance juste un « et encore je garde de la marge au cas où… ». Sur le moment je trouvais ça sécurisant qu'il roule avec l'idée de conserver une certaine retenue…. Aujourd'hui je me demande si ce n'était pas en fait de l'auto-persuasion….
8h30 TOP CHRONO ! on s'insère dans une longue file de voitures bariolées !... au bout de quelques mètres nous passons devant le 4x4 de l'organisation qui nous avais « dépanné » sur l'aire juste après TOULOUSE… ils nous klaxonnent, nous saluent et viennent nous confesser qu'ils ne pensaient pas nous voir avant demain !
TOUT CA C'ETAIT SANS PRENDRE EN COMPTE QU'ILS AVAIENT DEVANT EUX LA R4 GTI ET SON TEAM MENDES COMPETITION !!
Quelques démarches administratives plus tard, il nous reste une bonne demi heure pour essayer de fermer l'Å“il (pour rappel : 2 nuits blanches sur 3 nuits pour un total de sommeil de 5h).
On a beau essayer notre sang doit encore charrier de la REDBULL et pas moyen de fermer l'œil….
ENFIN AU MAROC !
Nous sortons du bateau dans les premiers….enfin une bonne chose d'être arrivé dans les derniers !
500 km nous attendent pour rejoindre MEKNES où nous passerons la première nuit !
3 ans sans mettre les pieds au MAROC et nous nous apercevons avec plaisir que nous n'avons pas perdu la main…. Si les autres équipages, débutants qu'ils sont font copieusement klaxonner par le marocain standard, c'est non sans une certaine fierté que ces derniers sont muets à notre passage…par contre qu'est ce qu'on les klaxonnent nous !
La conduite en mode INCH ALLAH attitude est dans nos veines….
Nous bouclons ce trajet sans événements particuliers……mais l'arrivée à l'hôtel ne rime aucunement avec la fin de la journée pour nous. Au programme : Il nous faut un roulement avant au plus vite !
De toute façon on s'en fichait de la piscine intérieur dans l'hôtel et du bon repas qui devait s'en suivre…..
Rapidement nous trouvons un garage qui détient les pièces neuves !...que du bonheur !
Le changement de la pièce ne prend que quelques minutes….s'en est presque louche….
David embarque alors le garagiste pour faire un tour de 4l et vérifier que les bruits suspects ont disparus…