$=)Cyclope a écrit : Il est ou le texte ?
La Minute Bear
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Yo...
Tant mieux que tu es remis les boules sur le sapin
Parceque c'est trop drôle ...
Le plus choquant dans cette scène, vue de l'extérieur, je me souvient c'est que tétait tout, nu ,tout, blanc ,... Avec un sac a dos et des lunettes comme seul habits devant un tout petit vieux avec un énorme fusil
Mais qu'elle rigolade de lire ...ça . j'aurai pas aimé le vivre...a ta place !
Tant mieux que tu es remis les boules sur le sapin

Parceque c'est trop drôle ...
Le plus choquant dans cette scène, vue de l'extérieur, je me souvient c'est que tétait tout, nu ,tout, blanc ,... Avec un sac a dos et des lunettes comme seul habits devant un tout petit vieux avec un énorme fusil
Mais qu'elle rigolade de lire ...ça . j'aurai pas aimé le vivre...a ta place !
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Voici le récit d'une expérience "unique", durant laquelle "la Mort n'a pas voulu de moi" ce jour là ..... rassurez vous, ça finit bien
Décor :
Bear, seul, sans nana, sans enfant, sans animal, sans contrainte ni obligation, décide d'aller ‘‘à la chasse''.
Je pars donc à l'aventure, la truffe au vent, propre sur moi et bien rasé, en quête de conquête……
Evidemment, mon look baroudeur et (surtout) ma Yam 600 Ténéré toute neuve sont un atout de choix. Tout comme mon sourire ‘‘Email Diamant'' et ma joie de vivre communicative légendaire…
J'erre donc, au guidon dans les rues d'une commune proche de Marseille.
Ayant repéré une pintade pas trop vilaine en train de s'emm**der sur le pas de porte de son magasin, je gare ma monture pas trop loin, de façon qu'elle puisse me voir manÅ“uvrer.
Descendant de mon destrier, j'ôte mon heaume et la gratifie de mon plus beau 32dents.
Lui (moi) - ‘‘Bonjour''
Elle (elle) - ‘‘Bonjour'' …. Avec un sourire engageant.
Vous prenez le soleil ?
Non, j'attends un client ……
C'est sûr qu'il va venir ? Sinon, si vous avez le temps d'aller boire un café…
Oh, vous savez, on n'est jamais sûr, on peut bien prendre le temps d'aller boire un café… dit-elle en se retournant et en donnant un tour de clef à la porte du magasin.
Ca a commencé comme ça, avec un K-fé.
On discute, on parlotte, bref, on perd du temps quoi…. :-°
On finit par se quitter bons amis et souriants en se disant ‘‘à bientôt''…
Bear, tout guilleret, s'en retourne en sa demeure, confiant dans la suite de l'aventure, ayant constaté ‘‘l'effet Yamaha'' sur une pintade qui aime les motos.
2 jours plus tard (ouais, faut JAMAIS passer pour un mort de faim ^^ ), je retourne sur les lieux de mon futur crime et redescend de mon destrier devant la damoiselle pâmée.
‘‘Bonjour Ginette'' (elle ne s'appelait pas Ginette mais avec un prénom comme ça, si elle lit cet article, elle ne se reconnaîtra pas).
Bonjour Serge (moi je garde mon vrai prénom, je me connais).
On re-bois un K-fé et on programme d'aller au restau le soir même.
Je précise que nous sommes en Juillet 1986 (eh oui ma vieille, ça nous rajeunis pas tout ça hein …)
Le soir venu, Bear tout propre tout rasé de près, part chercher Ginette à l'endroit convenu.
Bon, je vous passe le menu, les bla-bla-bla … pour arriver au moment fatidique où l'on vous dit innocemment ‘‘tu montes prendre un dernier verre ?'' … Quand t'en es là, t'a fait tout le boulot.
Je vous passe aussi les 3 heures (non, 5 heures) qui ont suivi, pour en arriver au fait que, le lendemain matin, Ginette me dit qu'elle doit partir en vacances la semaine prochaine avec des copains pour faire le tour de Corse en bateau.
Rhâââ ….. À peine trouvée, elle se barre déjà…
On discute, bla-bla-bla, et elle me dit ‘‘si tu veux venir, je demande à mon pote, le proprio du bateau si on peut en prendre un de plus''
Okayyyy ….. Je suis d'accord……. J'attends la réponse.
Tel dans la journée ‘‘Mon copain est sympa, on sera 7, un de plus un de mois, il dit que tu peux venir''…. OOOOkkkkaaayyyyyyyy me dis-je, une semaine en bateau … RV est pris.
Je me retrouve, 8 jours plus tard, sur le quai avec mon sac et les 7 autres partants, que je ne connais ni des lèvres ni des dents, à Carqueiranne (Var).
Le bateau est là, avec son proprio Gilbert, le plein fait (du bateau), et prêt à partir vers la Girolatta (Corse) aux alentours de 18heures.
Le temps est gris, la mer légèrement formée, mais rien de grave selon Gilbert.
Il faut préciser que Gilbert EST LE SEUL à savoir naviguer…… LE SEUL à connaître son bateau et à pouvoir le manÅ“uvrer correctement.
Les autres (TOUS les autres, dont je fais partie), n'y connaissent RIEN !
Il y en a même qui mettent les pieds sur un bateau pour la 1ere fois.
Le bateau, c'est un fifty-32pieds, c'est-à-dire qu'il peut marcher soit à la voile soit au moteur, soit aux deux en même temps…….. IMPORTANT ça !
Bon, bisoux, on fait les présentations, Machin part avec Chose, Truc avec sa nana, Gilbert avec la sienne et moi avec Ginette.
On montabord, on pose nos sacs sous les couchettes et on défait les amarres…… ‘‘Je vous expliquerai commet ça marche plus tard'' nous rassure Gégé.
Nous voilà quittant le petit port de Carquei et file au vent (oui, on part à la voile), cap la Corse.
On papote, histoire de faire un peu connaissance, on regarde défiler la côte, on boit le 1er apéro des ouacances…… la vie est belle.
Vers 20h, la mer commence à se former, certains visages à blanchir.
Perso, j'ai le pied marin et tout va bien côté estomac.
Gégé a mis le moteur en marche depuis déjà 2 bonnes heures, ‘‘ça nous aidera à garder le cap'' dit-il.
On passe a table et Gégé nous explique ‘‘comment ça marche''. Brièvement hein, pas un cours de 2heures…
A la fin du repas, on sait UNE chose : le bateau a un pilote automatique qui fait qu'en cas de nécessité, on peut laisser la barre se démerder seule avec un cap donné et faire autre chose sans s'en occuper. Bonne nouvelle !
Autre nouvelle, cette nuit, pendant la traversée, il faudra faire des quarts ‘‘au cas où l'on croiserait des tankers, parce que le pilote automatique NE SAIT PAS LES EVITER''.
Là, les sourires se sont un peu figés ‘‘Ahhh ???? y a des tankers entre le Var et la Corse ???''
Il paraît que oui, et des gros même !
On planifie les tours de quart et comme je ne dors pas beaucoup, je propose (ben oui, je suis comme ça moi), de prendre le 1er entre minuit et 3h du mat' avec un autre volontaire.
On discute encore jusqu'à minuit et ils vont se coucher me laissant seul avec mon coéquipier du moment Hélios (si tu me lis Hélios, bonnes fêtes ;o)))
La mer se forme de plus en plus et nous avons comme seules consignes :
1- ‘‘Surveillez le cap, car il arrive que le pilote se dérègle, c'est pas un bateau neuf '';o(….
2- ‘‘Si les vagues grossissent, prenez un ris (rentrez un peu de voile)''.
3- ‘‘Si pb réveillez moi……………………''
Rien d'autre !
Le bateau marche donc au moteur, avec le foc seulement, mais le foc entier, qui lui permet, associé au moteur de garder le cap… ça, on a compris.
Vers 2h, en pleine mer, nuit noire (comme un nègre dans un tunnel les yeux et la bouche fermés), on ne voit RIEN, le vent a grossi, les creux se sont formés (entre 2 et 3mètres), et le bateau navigue ballotté de vague en vague, couché sur le côté. On ne peut pas rester debout !!!!
Il plonge dans une vague, le pont est balayé par les paquets d'eau de mer, et remonte sur la vague suivante comme un bouchon dans une cuvette.
On entend même quelquefois l'hélice tourner dans le vide…
Je me demande comment on peut dormir avec ce boucan !
On discute et je propose à Hélios d'aller sur le pont rentrer un bout de foc, pour que le bateau penche moins. ‘‘OK'' me dit-il dans une longue phrase, en allumant le projecteur de pont.
Je regarde par la vitre et je vois de l'eau qui arrive en énormes paquets et qui fouettent le bateau…… On est en été, il ne fait pas froid, je reste en tee-shirt et short et sors pieds nus pour aller vers l'avant abaisser un peu de foc.
De la main droite, je tiens le bastingage (pièce en métal, généralement de l'inox sur un bateau, qui suit le bord du bateau sur tout le tour), et j'avance tant bien que mal en essayant d'anticiper les plongeons du bateau dans les creux de 3m.
Derrière la vitre du cockpit, je vois Hélios qui me suit des yeux, le visage crispé.
A l'avant du bateau (à 6 à 7m de la cabine), je ne le vois presque plus, brouillé par les embruns.
Arrivé au pied du mat, je me tiens toujours de la main droite au bastingage inox froid et j'essaie de dénouer le bout qui tient le foc de la main gauche…
Corde mouillée, nÅ“ud serré, bateau qui vibre et bouge sans arrêt, pas de visibilité, de l'eau salée plein la gueule : pas facile.
Soudain, sans prévenir, le bateau plonge presque à la verticale.
Je serre tellement fort la barre d'inox que je suis attiré vers mon poing et que je fais un soleil.
Je pivote autour de ma main, mon corps passe par-dessus ma tête, et je tombe dans l'eau glacée, à l'extérieur du bateau.
Tout comme l'acant du bateau, je suis sous l'eau, à l'exception de mon avant bras droit qui tient toujours la rampe à la verticale, je bloque ma respiration, les doigts serrés comme un étau et je me dis : ‘‘si je lâche je pars''.
5 secondes dans l'eau et le bateau reprend la vague suivante et remonte à la verticale.
Attiré par cette nouvelle force, je repivote autour de mon poing et refais un soleil dans l'autre sens, atterrissant sur le pont comme une crêpe dans une poêle : Spatschhhh !
Ca n'a pas duré bien longtemps, même pas eu le temps de boire la tasse.
Je ne suis pas sur le pont depuis 3 secondes que je sens Hélios qui se couche sur moi en criant ‘‘TU PEUX LACHER, TU PEUX LACHER ! ! ! ''.
Ben NON, je ne pouvais pas lâcher. Mes doigts étaient tellement crispés sur la barre qu'il a fallu qu'il me les écarte pour que je la lâche !
On revient tous les deux dans la cabine, et se soutenant mutuellement.
On se regarde et il me dit ‘‘sapristi, tu reviens de loin !''
OUI, je crois que je l'ai échappée belle……
Le bateau continue d'être secoué et Hélios va réveiller tout le monde pour leur raconter mon double soleil. Chacun y va de sa parlotte.
Commentaire de Gilbert ‘‘C'est pas grave, si tu étais VRAIMENT tombé à l'eau, on faisait demi-tour et on venait te récupérer''
ABRUTI ! Sans bouée, sans lumière, dans des creux de 3m tu m'aurais trouvé COMMENT hein ???
Tout le monde le regarde comme un ovni. Personne ne peut croire une seconde que tombé à l'eau dans ces conditions, sans gilet, sans balise, sans RIEN pour me repérer, on m'aurait retrouvé dans cette mer démontée.
Les nanas sont choquées, moi, après un bon calva bien sec, ça va mieux mais je n'en mène pas large… je me revois dans l'eau et il me revient à l'esprit la vision que j'ai eu quand j'étais SOUS l'eau :
J'ai vu, DE MES YEUX VU, les feux arrière du bateau à 100 mètres de moi.
JE ME SUIS VU seul, au milieu de la flotte, avec l'arrière du bateau qui s'éloignait…
C'était en 1986, j'ai encore cette image qui me traverse l'esprit de temps en temps…
On a passé une belle semaine, j'ai quitté Ginette au retour, je suis resté copain avec Gégé et Hélios, et la Vie continue...
C'était ‘‘Un conte de soir de fête qui finit bien'' by Bear.
Bonne soirée de Nowell à tous
<span style='font-size:21pt;line-height:100%'>We only live once
Mes excuses à Lionel :'(

Décor :
Bear, seul, sans nana, sans enfant, sans animal, sans contrainte ni obligation, décide d'aller ‘‘à la chasse''.
Je pars donc à l'aventure, la truffe au vent, propre sur moi et bien rasé, en quête de conquête……
Evidemment, mon look baroudeur et (surtout) ma Yam 600 Ténéré toute neuve sont un atout de choix. Tout comme mon sourire ‘‘Email Diamant'' et ma joie de vivre communicative légendaire…
J'erre donc, au guidon dans les rues d'une commune proche de Marseille.
Ayant repéré une pintade pas trop vilaine en train de s'emm**der sur le pas de porte de son magasin, je gare ma monture pas trop loin, de façon qu'elle puisse me voir manÅ“uvrer.
Descendant de mon destrier, j'ôte mon heaume et la gratifie de mon plus beau 32dents.
Lui (moi) - ‘‘Bonjour''
Elle (elle) - ‘‘Bonjour'' …. Avec un sourire engageant.
Vous prenez le soleil ?
Non, j'attends un client ……
C'est sûr qu'il va venir ? Sinon, si vous avez le temps d'aller boire un café…
Oh, vous savez, on n'est jamais sûr, on peut bien prendre le temps d'aller boire un café… dit-elle en se retournant et en donnant un tour de clef à la porte du magasin.
Ca a commencé comme ça, avec un K-fé.
On discute, on parlotte, bref, on perd du temps quoi…. :-°
On finit par se quitter bons amis et souriants en se disant ‘‘à bientôt''…
Bear, tout guilleret, s'en retourne en sa demeure, confiant dans la suite de l'aventure, ayant constaté ‘‘l'effet Yamaha'' sur une pintade qui aime les motos.
2 jours plus tard (ouais, faut JAMAIS passer pour un mort de faim ^^ ), je retourne sur les lieux de mon futur crime et redescend de mon destrier devant la damoiselle pâmée.
‘‘Bonjour Ginette'' (elle ne s'appelait pas Ginette mais avec un prénom comme ça, si elle lit cet article, elle ne se reconnaîtra pas).
Bonjour Serge (moi je garde mon vrai prénom, je me connais).
On re-bois un K-fé et on programme d'aller au restau le soir même.
Je précise que nous sommes en Juillet 1986 (eh oui ma vieille, ça nous rajeunis pas tout ça hein …)
Le soir venu, Bear tout propre tout rasé de près, part chercher Ginette à l'endroit convenu.
Bon, je vous passe le menu, les bla-bla-bla … pour arriver au moment fatidique où l'on vous dit innocemment ‘‘tu montes prendre un dernier verre ?'' … Quand t'en es là, t'a fait tout le boulot.
Je vous passe aussi les 3 heures (non, 5 heures) qui ont suivi, pour en arriver au fait que, le lendemain matin, Ginette me dit qu'elle doit partir en vacances la semaine prochaine avec des copains pour faire le tour de Corse en bateau.
Rhâââ ….. À peine trouvée, elle se barre déjà…
On discute, bla-bla-bla, et elle me dit ‘‘si tu veux venir, je demande à mon pote, le proprio du bateau si on peut en prendre un de plus''
Okayyyy ….. Je suis d'accord……. J'attends la réponse.
Tel dans la journée ‘‘Mon copain est sympa, on sera 7, un de plus un de mois, il dit que tu peux venir''…. OOOOkkkkaaayyyyyyyy me dis-je, une semaine en bateau … RV est pris.
Je me retrouve, 8 jours plus tard, sur le quai avec mon sac et les 7 autres partants, que je ne connais ni des lèvres ni des dents, à Carqueiranne (Var).
Le bateau est là, avec son proprio Gilbert, le plein fait (du bateau), et prêt à partir vers la Girolatta (Corse) aux alentours de 18heures.
Le temps est gris, la mer légèrement formée, mais rien de grave selon Gilbert.
Il faut préciser que Gilbert EST LE SEUL à savoir naviguer…… LE SEUL à connaître son bateau et à pouvoir le manÅ“uvrer correctement.
Les autres (TOUS les autres, dont je fais partie), n'y connaissent RIEN !
Il y en a même qui mettent les pieds sur un bateau pour la 1ere fois.
Le bateau, c'est un fifty-32pieds, c'est-à-dire qu'il peut marcher soit à la voile soit au moteur, soit aux deux en même temps…….. IMPORTANT ça !
Bon, bisoux, on fait les présentations, Machin part avec Chose, Truc avec sa nana, Gilbert avec la sienne et moi avec Ginette.
On montabord, on pose nos sacs sous les couchettes et on défait les amarres…… ‘‘Je vous expliquerai commet ça marche plus tard'' nous rassure Gégé.
Nous voilà quittant le petit port de Carquei et file au vent (oui, on part à la voile), cap la Corse.
On papote, histoire de faire un peu connaissance, on regarde défiler la côte, on boit le 1er apéro des ouacances…… la vie est belle.
Vers 20h, la mer commence à se former, certains visages à blanchir.
Perso, j'ai le pied marin et tout va bien côté estomac.
Gégé a mis le moteur en marche depuis déjà 2 bonnes heures, ‘‘ça nous aidera à garder le cap'' dit-il.
On passe a table et Gégé nous explique ‘‘comment ça marche''. Brièvement hein, pas un cours de 2heures…
A la fin du repas, on sait UNE chose : le bateau a un pilote automatique qui fait qu'en cas de nécessité, on peut laisser la barre se démerder seule avec un cap donné et faire autre chose sans s'en occuper. Bonne nouvelle !
Autre nouvelle, cette nuit, pendant la traversée, il faudra faire des quarts ‘‘au cas où l'on croiserait des tankers, parce que le pilote automatique NE SAIT PAS LES EVITER''.
Là, les sourires se sont un peu figés ‘‘Ahhh ???? y a des tankers entre le Var et la Corse ???''
Il paraît que oui, et des gros même !
On planifie les tours de quart et comme je ne dors pas beaucoup, je propose (ben oui, je suis comme ça moi), de prendre le 1er entre minuit et 3h du mat' avec un autre volontaire.
On discute encore jusqu'à minuit et ils vont se coucher me laissant seul avec mon coéquipier du moment Hélios (si tu me lis Hélios, bonnes fêtes ;o)))
La mer se forme de plus en plus et nous avons comme seules consignes :
1- ‘‘Surveillez le cap, car il arrive que le pilote se dérègle, c'est pas un bateau neuf '';o(….
2- ‘‘Si les vagues grossissent, prenez un ris (rentrez un peu de voile)''.
3- ‘‘Si pb réveillez moi……………………''
Rien d'autre !
Le bateau marche donc au moteur, avec le foc seulement, mais le foc entier, qui lui permet, associé au moteur de garder le cap… ça, on a compris.
Vers 2h, en pleine mer, nuit noire (comme un nègre dans un tunnel les yeux et la bouche fermés), on ne voit RIEN, le vent a grossi, les creux se sont formés (entre 2 et 3mètres), et le bateau navigue ballotté de vague en vague, couché sur le côté. On ne peut pas rester debout !!!!
Il plonge dans une vague, le pont est balayé par les paquets d'eau de mer, et remonte sur la vague suivante comme un bouchon dans une cuvette.
On entend même quelquefois l'hélice tourner dans le vide…
Je me demande comment on peut dormir avec ce boucan !
On discute et je propose à Hélios d'aller sur le pont rentrer un bout de foc, pour que le bateau penche moins. ‘‘OK'' me dit-il dans une longue phrase, en allumant le projecteur de pont.
Je regarde par la vitre et je vois de l'eau qui arrive en énormes paquets et qui fouettent le bateau…… On est en été, il ne fait pas froid, je reste en tee-shirt et short et sors pieds nus pour aller vers l'avant abaisser un peu de foc.
De la main droite, je tiens le bastingage (pièce en métal, généralement de l'inox sur un bateau, qui suit le bord du bateau sur tout le tour), et j'avance tant bien que mal en essayant d'anticiper les plongeons du bateau dans les creux de 3m.
Derrière la vitre du cockpit, je vois Hélios qui me suit des yeux, le visage crispé.
A l'avant du bateau (à 6 à 7m de la cabine), je ne le vois presque plus, brouillé par les embruns.
Arrivé au pied du mat, je me tiens toujours de la main droite au bastingage inox froid et j'essaie de dénouer le bout qui tient le foc de la main gauche…
Corde mouillée, nÅ“ud serré, bateau qui vibre et bouge sans arrêt, pas de visibilité, de l'eau salée plein la gueule : pas facile.
Soudain, sans prévenir, le bateau plonge presque à la verticale.
Je serre tellement fort la barre d'inox que je suis attiré vers mon poing et que je fais un soleil.
Je pivote autour de ma main, mon corps passe par-dessus ma tête, et je tombe dans l'eau glacée, à l'extérieur du bateau.
Tout comme l'acant du bateau, je suis sous l'eau, à l'exception de mon avant bras droit qui tient toujours la rampe à la verticale, je bloque ma respiration, les doigts serrés comme un étau et je me dis : ‘‘si je lâche je pars''.
5 secondes dans l'eau et le bateau reprend la vague suivante et remonte à la verticale.
Attiré par cette nouvelle force, je repivote autour de mon poing et refais un soleil dans l'autre sens, atterrissant sur le pont comme une crêpe dans une poêle : Spatschhhh !
Ca n'a pas duré bien longtemps, même pas eu le temps de boire la tasse.
Je ne suis pas sur le pont depuis 3 secondes que je sens Hélios qui se couche sur moi en criant ‘‘TU PEUX LACHER, TU PEUX LACHER ! ! ! ''.
Ben NON, je ne pouvais pas lâcher. Mes doigts étaient tellement crispés sur la barre qu'il a fallu qu'il me les écarte pour que je la lâche !
On revient tous les deux dans la cabine, et se soutenant mutuellement.
On se regarde et il me dit ‘‘sapristi, tu reviens de loin !''
OUI, je crois que je l'ai échappée belle……
Le bateau continue d'être secoué et Hélios va réveiller tout le monde pour leur raconter mon double soleil. Chacun y va de sa parlotte.
Commentaire de Gilbert ‘‘C'est pas grave, si tu étais VRAIMENT tombé à l'eau, on faisait demi-tour et on venait te récupérer''
ABRUTI ! Sans bouée, sans lumière, dans des creux de 3m tu m'aurais trouvé COMMENT hein ???
Tout le monde le regarde comme un ovni. Personne ne peut croire une seconde que tombé à l'eau dans ces conditions, sans gilet, sans balise, sans RIEN pour me repérer, on m'aurait retrouvé dans cette mer démontée.
Les nanas sont choquées, moi, après un bon calva bien sec, ça va mieux mais je n'en mène pas large… je me revois dans l'eau et il me revient à l'esprit la vision que j'ai eu quand j'étais SOUS l'eau :
J'ai vu, DE MES YEUX VU, les feux arrière du bateau à 100 mètres de moi.
JE ME SUIS VU seul, au milieu de la flotte, avec l'arrière du bateau qui s'éloignait…
C'était en 1986, j'ai encore cette image qui me traverse l'esprit de temps en temps…
On a passé une belle semaine, j'ai quitté Ginette au retour, je suis resté copain avec Gégé et Hélios, et la Vie continue...
C'était ‘‘Un conte de soir de fête qui finit bien'' by Bear.
Bonne soirée de Nowell à tous
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