cadavre exquis

Message par **Bear** » 16 févr. 2014, 19:28

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
---
Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
---
Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres moufataient pas, impatients d'écouter la suite....

Message par **philgood** » 16 févr. 2014, 21:42

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres moufataient pas, impatients d'écouter la suite....

Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaitre l'identité de la fille .
il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pêtat
Tous , y compris Didinne , se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !" "hé bè" dit l'autre je voulais poser une question , c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?
Mais ça change quoi ??? explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession , on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déja fait assez de grabuge comme ça et puis toi , le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole , j'parie que t'as rien essuyé , nan ?? ça fout les jeton votre histoire , tiens , Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette , bon , ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?

Message par **Bear** » 17 févr. 2014, 00:20

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
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Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
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De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
---
Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille .
il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pêtat
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déja fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
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Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux.''
Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n''avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
---

Message par **makaloway** » 17 févr. 2014, 08:21

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
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Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille .
il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pêtat
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déja fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
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Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux.''
Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n''avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
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Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financière, donc la personne qui a fait cela attends que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épave revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........

Message par **DJON66** » 17 févr. 2014, 08:25

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
---
Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
---
Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
---
Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille .
il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pêtat
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déja fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
---
Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux.''
Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n''avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
---
-"On va y mettre le chien !
- t'es Ouf
-"non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand cause. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir"

Message par **DJON66** » 17 févr. 2014, 09:22

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
---
Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
---
Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
---
Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille .
il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pêtat
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déja fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
---
Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux.''
Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n''avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
---
-"On va y mettre le chien !
- t'es Ouf
-"non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand cause. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir"

C'est vrai que l'idée était bien tentente. Lacher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal? Gogo? Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuent comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 est le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roule sur toute distance sans souci...Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège

Message par **philgood** » 17 févr. 2014, 20:39

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
---
Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
---
Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
---
Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille .
il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pêtat
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déja fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
---
Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux.''
Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n''avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
-Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financière, donc la personne qui a fait cela attends que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épave revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........

au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parcequ'il faisait du trafic de Canigou , en fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .

-"On va y mettre le chien !
- t'es Ouf répondirent les autres
-"non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir"

C'est vrai que l'idée était bien tentente. Lacher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal? Gogo? Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuent comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 est le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roule sur toute distance sans souci...Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.

Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite .Faut juste trouver le bon type

Message par **lukebr** » 17 févr. 2014, 21:37

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
---
Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
---
Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
---
Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille .
il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pêtat
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déja fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
---
Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux.''
Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n''avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
-Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financière, donc la personne qui a fait cela attends que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épave revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........

au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parcequ'il faisait du trafic de Canigou , en fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .

-"On va y mettre le chien !
- t'es Ouf répondirent les autres
-"non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir"

C'est vrai que l'idée était bien tentente. Lacher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal? Gogo? Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuent comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 est le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roule sur toute distance sans souci...Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.

Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite .Faut juste trouver le bon type

Les différents membres présents y virent immédiatement l'occasion de tester LE circuit de glace de Max05 ! Un départ dès le lendemain matin fut organisé avec toute un tripotée de voitures.
La route risque d'être longue, en effet après 30 min de route, première surchauffe sur la 4L de ...

Message par **philgood** » 17 févr. 2014, 22:11

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
---
Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille .
il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pêtat
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déja fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
---
Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux.''
Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n''avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
-Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financière, donc la personne qui a fait cela attends que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épave revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........

au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parcequ'il faisait du trafic de Canigou , en fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .

-"On va y mettre le chien !
- t'es Ouf répondirent les autres
-"non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir"

C'est vrai que l'idée était bien tentente. Lacher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal? Gogo? Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuent comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 est le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roule sur toute distance sans souci...Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.

Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite .Faut juste trouver le bon type

Les différents membres présents y virent immédiatement l'occasion de tester LE circuit de glace de Max05 ! Un départ dès le lendemain matin fut organisé avec toute un tripotée de voitures.
La route risque d'être longue, en effet après 30 min de route, première surchauffe sur la 4L de ...philou la goupille
Ce type était vraiment un bracass , ha ça oui ! à jouer l'intello en commentant le nouvelles, ça il savait faire , mais tendre une courroie de pompe à eau c'était trop compliqué pour lui !
Faut dire qu'il avait été échaudé dans une mésaventure ou il avait tordu un arbre à came , soit disant , en tendant trop une courroie , mouais à d'autres , il disait ça pour ne pas avouer qu'il avait remonté un moteur façon IKEA , il lui restait une petite pièce dont il n'avait jamais su à quoi elle servait .La route serait longue avec un citoyen pareil .La bande reprit la route jusqu'à.....

Message par **Bear** » 17 févr. 2014, 22:45

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mammie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l'ile à P'tit Louis" .
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaitre un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son coeur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il etait sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l'apellait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraissemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches …
Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.''
Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé raffla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
---
Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille .
il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pêtat
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déja fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
---
Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux.''
Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n''avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...

Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
---
-Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financières, donc la personne qui a fait ça attend que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épaves revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous ?
Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........

Au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parce qu'il faisait du trafic de Canigou. En fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .
-"On va y mettre le chien !
- T'es Ouf répondirent les autres ...
-"Non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir."
C'est vrai que l'idée était bien tentante. Lâcher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal ? Gogo ?
Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuait comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 est le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roule sur toute distance sans souci...
Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.
- Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite. Faut juste trouver le bon type ...

Les différents membres présents y virent immédiatement l'occasion de tester LE circuit de glace de Max05 ! Un départ dès le lendemain matin fut organisé avec toute une tripotée de voitures.
La route risque d'être longue, en effet après 30 min de route, première surchauffe sur la 4L de … Philou-la-goupille.
Ce type était vraiment un bracass , ha ça oui ! A jouer l'intello en commentant les nouvelles, ça il savait faire , mais tendre une courroie de pompe à eau c'était trop compliqué pour lui !
Faut dire qu'il avait été échaudé dans une mésaventure ou il avait tordu un arbre à came , soit disant , en tendant trop une courroie. Mouais à d'autres , il disait ça pour ne pas avouer qu'il avait remonté un moteur façon IKEA , il lui restait une petite pièce dont il n'avait jamais su à quoi elle servait .
La route serait longue avec un citoyen pareil, la bande reprit la route jusqu'à la première station d'essence.
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Le convoi s'immobilisa en bordure de parking. Mais c'était pas très ''discret'' avec toutes ces bagnoles aux couleurs voyantes ! Les gars les avaient peintes pour les Raids, pas pour une ballade sur l'autoroute. Certaines avaient encore les stickers des sponsors et Tequila avait même le ''103'' encore inscrit sur les portières, un comble pour passer inaperçus !
Bendix sortit en courant : comme d'hab, sa gastro poussait au cul. Chico le suivit, son béret rouge toujours plaqué sur le crâne, comme un bonnet de nain. Un couple discret quoi … Les deux disparurent dans la station service sous l'oeil du reste de la troupe qui ne s'éloignait pas des autos tandis que Ben se tournait pour vomir dans l'herbe, encore une gerbe déposée en l'honneur de la miurge prise la veille au Bill avec la Taulière.
Sur la remorque tractée, la Mamie, bâchée paraissait suspecte. Quiconque se serait approché aurait senti le léger "fumet de mort" qui commençait à s'en dégager.
On en était là, les autres attendant de voir ce que Philou allait faire pour réparer rapidement son épave fumante.

Vrally 4L

cadavre exquis

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