cadavre exquis

[DJON66]

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mamie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l’île à P'tit Louis".
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
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Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
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De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaître un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son cœur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il était sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l’appelait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraisemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches … Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.
''Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé rafla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
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Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille.
Il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pétât
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déjà fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
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Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux."
'Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n'avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
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- Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financières, donc la personne qui a fait ça attend que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épaves revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous ? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........
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Au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parce qu'il faisait du trafic de Canigou. En fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .
-"On va y mettre le chien !
- T'es Ouf répondirent les autres ...
-"Non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir."
C'est vrai que l'idée était bien tentante. Lâcher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal ? Gogo ?
Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuait comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 était le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roulait sur toute distance sans souci...
Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.
- Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite. Faut juste trouver le bon type ...
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Les différents membres présents y virent immédiatement l'occasion de tester LE circuit de glace de Max05 ! Un départ dès le lendemain matin fut organisé avec toute une tripotée de voitures.
La route risque d'être longue, en effet après 30 min de route, première surchauffe sur la 4L de … Philou-la-goupille.
Ce type était vraiment un bracass, ha ça oui ! A jouer l'intello en commentant les nouvelles, ça il savait faire, mais tendre une courroie de pompe à eau c'était trop compliqué pour lui !
Faut dire qu'il avait été échaudé dans une mésaventure où il avait tordu un arbre à came, soit disant , en tendant trop une courroie.
Mouais à d'autres , il disait ça pour ne pas avouer qu'il avait remonté un moteur façon IKEA , il lui restait une petite pièce dont il n'avait jamais su à quoi elle servait .
La route serait longue avec un citoyen pareil, la bande reprit la route jusqu'à la première station d'essence.
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Le convoi s'immobilisa en bordure de parking. Mais c'était pas très ''discret'' avec toutes ces bagnoles aux couleurs voyantes ! Les gars les avaient peintes pour les Raids, pas pour une ballade sur l'autoroute. Certaines avaient encore les stickers des sponsors et Tequila avait même le ''103'' encore inscrit sur les portières, un comble pour passer inaperçus !
Bendix sortit en courant : comme d'hab, sa gastro poussait au cul. Chico le suivit, son béret rouge toujours plaqué sur le crâne, comme un bonnet de nain. Un couple discret quoi … Les deux disparurent dans la station service sous l’œil du reste de la troupe qui ne s'éloignait pas des autos tandis que Ben se tournait pour vomir dans l'herbe, encore une gerbe déposée en l'honneur de la murge prise la veille au Bill avec la Taulière.Sur la remorque tractée, la Mamie, bâchée paraissait suspecte. Quiconque se serait approché aurait senti le léger "fumet de mort" qui commençait à s'en dégager.
On en était là, les autres attendant de voir ce que Philou allait faire pour réparer rapidement son épave fumante.
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Le pistolet finissait de remplir les derniers jerricans quand sortaient les tourtereaux de la station, Le convoi pouvait reprendre son chemin : direction les Alpes...
La pompiste, une vieille folle à l'allure du pays, sentait bien que quelque chose de pas catholique était en train de se passer. Mais ni elle ni son fada de mari n'avaient pu sentir le fond du problème.
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Tout le monde n’était pas rassuré surtout quand on roule en convoi avec des casseurs de voiture !!! C’est alors qu'un petit homme discret propose de faire plusieurs petits convois avec les voitures les moins "flash" en tête de convoi afin de servir d'éclaireur et prévenir les autres si un contrôle survenait sur la route.
Le convoi doit passer par le réseau secondaire afin de ne pas se faire avoir par une panne sur l'autoroute qui serait trop suspect et permettre aux éventuels naufragés de la route de trouver des pièces dans les casses, comme ce fut le cas à diverses reprises ...
Les discussions allaient bon train autour de cette nouvelle idée, qui comme les autres, avec du recul, parait totalement irréfléchie. La décision prise est de loin la moins bonne de toutes puisque à chaque croisement le risque de tous se perdre était grand.
Cela ne tarda pas à arriver au détour d'un petit bourg où certains s'étaient arrêtés pour acheter du fromage et d'autres boire encore un coup.
C'est d'ailleurs dans ce troquet que le Bearny péta tout simplement une durite du cerveau et se mit à faire des hoquets qui ressemblaient à s'y méprendre à des "MerKiiii" dits de façon aigue, tel une veuve qui venait de reprendre du plaisir après de nombreuses années.
Quand aux autres dont Philou et son attelage, ils continuaient tant bien que mal leur chemin croyant avoir devant eux le reste de la fine équipe.
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Mais non c’était des voitures du monte Carlo Classic !!! Quelle aubaine !!! Pas meilleure couverture pour le reste du trajet ...
Il faut croire que toutes ces années à traîner au café à laper la mirabelle ne les a pas arrangeés ... Confondre des voitures de raid(e)s avec des MC histo...
La route continue donc quand soudain ce couillon de Gogo fait une embardée, 2 embardées et une troisième qui propulse la jolie 4L rouge de sa môman sur le toit après un joli soleil. La troupe s'arrête et s'attend au pire. Le compère râle dans sa voiture et accuse l'inspecteur qui lui a filé son permis.
Heureusement sain et sauf, la route étant peu fréquentée, il faut camoufler ce qui vient de se passer.
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Ben, une fois vidé, avait repris la route avec les autres, les idées encore un peu floues. Roulant derrière l'As du volant, c'est lui qui l'a vu faire sa pirouette.
Il a eu juste le temps de stopper avant le dérapage du cascadeur, évitant ainsi d'être entraîné dans sa glissade.
Il sort de la voiture comme un Diable de sa boîte et court vers le vermiceau dans la position de la tortue sur le dos.
La première chose qu'il voit en arrivant à hauteur de la portière est le regard ahuri du zouave qui le fixe avec un air bizarre.
- "Eh ben mon cochon, t'a fait un beau looping, ça va pas t'arranger ça." lui dit-il.
L'autre prend un regard méchant et lui répond :
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-"Saligot ! tu ne m'arrange pas , du coup je vais dormir un peu ."
Pendant ce temps Dédé cogitait , assis à l'arrière de la trelle corbillard conduite par philou , il allait falloir se débarrasser au plus vite de la donzelle qui ,même si elle avait de beau restes , en devenait embarrassante surtout qu'il avait lu dans la gazette du haut doubs , quand ils s'étaient arrêtés pour casser une croute , que la disparition était à la une .
Aller chez Max05 était une solution mais pas forcement la bonne , bah , roulons une idée jaillira bien en route "dis donc philou ça s'rait bien si tu coupais le chauffage , ça commence à renarder sévère du coté du coffiot" il n'avait pas fini sa phrase que soudain , au milieu de la route .....
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Les phares éclairèrent une paire de bleus qui agitaient une lampe électrique.
Leur caisse, posée sur le bas-côté envoyaient le faisceau des phares devant les deux benets, illuminant le goudron sur une centaine de mètres. On les voyait de loin !
Foncer ou s'arrêter ? Philou se posa la question une fraction de seconde avant de se résoudre à appuyer sur le frein.
Finies les conneries, s'il fallait aller au mitard une fois de plus, au moins ce ne serait pas pour avoir écrasé un flic .
La Philmobile stoppa, la remorque encore collée derrière.
"Le plus gland" (pal'la taille) s'avança jusqu'à la portière, il avait l'accent du terroir.
- "Police nationale, vos papiers SVP".

Pendant que Phil s'éxécutait tremblotant, le second, le moins gland (façon de dire car le bleu rend gland), fit le tour de l'embarcation pour vérifier comme de coutume phares, pneus, plaques... Au niveau du plateau, il sentit bien cette odeur pestidencielle, une odeur noéabonde qui vous transporte tout de suite dans une tout autre histoire, mais par fénéantise et pour ne pas endomager son apendice fit demi-tour et imagina tel un benet que la mamie sur son plateau venait bel et bien d'un hangar agricole, qu'un agriculteur mal intentionné l'avait abandonné là pendant des années au beau milieu du fumier, que lapins et autres rats en avaient fait leur hôtel... Il allait plutôt se pencher du côté des autos enfin si l'on peut parler d'autos

"Elle n'est pas de toute jeunesse votre auto , j'ai eu la même à la brigade de Taninges " " ha vous etes de Taninges ? " lui dit Philou d'un air malicieux "oui pourquoi vous connaissez ? " "oui un peu " ( tu parle qu'il connaissait le Philou , sa frangine habitait dans le coin et ce qu'on disait à propos des bênets c'était "ha ben l'est d'Taninges!!") " oui , repris l'autre à la brigade on en avait une en 4x 4 une comment déjà , un sympa ? " non une sinpar"(l'était vraiment d'Taninges çui là ! ) "ha oui c'est ça , quand on montait sur les grandes platières elle avait un peu la grabeule (NDT : la Grabeule en savoyard c'est la tremblote , c'est comme le chimi chez les garagistes ) mais elle passait partout . " "bon à part ça ou c'que vous allez comme ça et y a quoi dans l'auto qu'est sur la remorque " Philou comme à son habitude improvisa à froid " on va de l'autre côté , en Dauphiné et pis dans l'coffre y a un cadavre , vous comprenez , vu l'trajet à faire on a pris de la viande froide et puis mon pote Dédé , qu'est derriere c'est un gars de Reims et les Reimois on les surnome "les cornichons" , ça tombe bien non ?
L'autre éclata de rire en disant " et en plus ils ont de l'humour " bon allez y , parcequ'il va falloir que vous passiez par le Télégraphe , Valloire et le Galibier , vous n'étes pas rendus avec votre attelage , Ar'vi les gars (NDT : au revoir ) .
Sans perdre une seconde ils filairent bon train .
Pendant ce temps Bendix et sa R18 "manouche" était revenu sur le convoi mais non sans mal. A ses côtés, Bearny qui avait laissé le volant de sa monture, hoquetait comme un benet. La cavalerie commençait à monter monter monter quand soudain le plus poissaird d'entre eux eu un début de chauffe moteur. fallait donc se résoudre à s'arrêter, plateau et tout au bord de la route. Capot ouvert, Philou constatait que son joint de cucu était à refaire.

Coup de Phil rapide à plusieurs de la bande pour trouver la perle rare et affaire fut conclu.

=====

C'est ainsi que les compères commencèrent une longue attente. Faut dire que le JdC vient du nord de la France.... Après 6 heures d'attente c'est le Keke qui arrive avec son fidèle destrier qui livre le fameux graal !!! Il se gara derrière la caravane et après quelques politesses donna le JdC à Phil qui s'aperçut que la culasse était dans le sac. Saloperie de micro fissure... Il avait beau faire frisquet, la mamie commençait à faisander sévère.

Il fallait trouver une solution et vite !

Keke s'exclama :

" quelqu'un a t'il ouvert le capot de la voiture plateau ? Peut être est ce une Clan déguisée !!! Elle n'a pas de charnière extérieur ! Sinon on prélève la culasse en dépannage ! "

Pendant cette séance de méca Philou était allé acheter le Daubé (Dauphiné Libéré ) cédant à sa manie de commenter l'info , mais là il arrêta de rigoler , il appris que le meurtrier de la gamine avait avoué , il s'agissait d'un Hollandais , joaillier vereux , qui se servait de la fille comme d'une mule "pourtant elle n'avait pas vraiment un tête de mule cette mignonne" se dit Philou qui avait aperçu son visage qui bien que tuméfié était pltôt joli .Bref cette mule était chargée de transporter des diamants que le joaillier batave avait acheté à un joaillier auvergnat , qui lui même les avait hérités d'un joaillier de centre Afrique . La mignonne avait prétendu les avoir avalés lors d'un contrôle au poste de frontière de Clermont ferrand , limite de la zone civilisée . Le mafieux , qui bien que fou amoureux de la joliette, l'avait battue à mort "ha l'amour à mort " se dit Philou . Bien entendu le cadavre était introuvable et il y avait fort à parier que tout le monde le cherchait . il fallait à tout prix se débarrasser de ce colis piègé , mais avant il fallait récupérer les cailloux (hiboux, choux genoux ) .
Philou réfléchit un moment en se regardant dans le rétro , ils étaient donc deux à réfléchir , Il lui fallait un spécialiste du scanner pour vérifier la présence des objets et quelqu'un équipé pour aller les chercher , pas question de séance de dissection !! alors il appela les deux spécialistes ....

Gounet le Andoscope prirent alors du service. Il sagissait donc d'aller voir dans les entrailles si il y avait encore quelque chose qui pourrait permettre à toute la troupe de partir gratos dans les balcans. dans l'ordre on assista à ouverture du capot, aération pendant un bon 1/4 d'heures où tout le monde du quand même s'éloigner même ceux s'affairant sur le devant au joint d ela tireuse. Enfin tous sauf Ben qui dormait allongeait su rle plateau.
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Une fois la fouille entamé, il fallait trouver une solution pour faire disparaître les morceaux, et surtout trouver comment pourrions-nous écouler le gravier....
Pour la première interrogation, certain afficionados de Snatch firent la proposition de garder les dents de la belle et tout balancer le reste dans la première fosse à cochon qui se chargerait de faire disparaître à tout jamais les traces de cette minette bien mal en point. Seuls les dents ne pourrait être digérés par les cochons donc on verra plus tard pour celle-ci....

Concernant le gravier, l'idée de contacter un petit gars de la Yaute proche du "milieu" suisse, il pourrait nous trouver deux trois arrivistes prêt à acheter du gravier sans en connaitre la provenance, ils avaient déjà plus ou moins été liés avec une sombre histoire de braquage d'avion à Bruxelles...
Ils prirent contact avec lui et il leur proposât de venir faire une halte dans son bled paumé, où ils pourraient tous se reposer, manger une bonne tartiflette, boire un bon Génépi et surtout enfin réfléchir calmement à la suite donné au trajet.

Après concertation ils décidèrent de prendre contact avec le gredin .ça faisait un bail que personne n'avait eu de ses nouvelles ,il montèrent donc à Arache les carroz ou il avait son repère , une vielle ferme dans laquelle les vaches avaient depuis longtemps été remplacées par les tours à décolleter , le vieux gars faisait dans la pignonnerie de luxe , il décolletait pour Rollex et d'autres , mais c'était une couverture, en fait sans son quota de g'népi il avait la grabeule et n'arrivait plus à règler ses bécanes alors il s'était recyclé dans l'import export de cailloux
"arvi vous autres " leur dit il "y en est tombé cette nuit j'ai pellé tout le matin , j'prendrais bien un p'tit remontant , un coup de g"népi ça vous irait ? c'est du bon celui là j'vais cueuillir là haut sur les platières comme ça j'ai un oeil sur le mont , bon enfin pourquoi j'vous dis ça ,moi ,, au fait vous vouliez quoi au juste" ....

et c'est là que tout commença...
Entre les deux premiers verres de ce précieux élixir des montagnes, la joyeuse troupe lui présenta les cailloux.
"Bein dites donc les gars vous faites pas dans la dentelle ! y en a des carats là. C'est qu'avec ça on peut faire un paquet d' bagues pour vos d'moiselles. Vous comptez en faire quoooi d' ces choses. y en a pour du pognon, bien 80 000"
A la somme annoncé Bendix qui s'mettait une gorgé avalla de travers. ça remonta par le nez. Le vieux éclata de rire:
"ça beau être à base de plante faut faire attention mon p'tit gars. tu vas t'bruler d' l'interieur"
tous se regardez. Des regards pleins de complicité. Ben avait la tête en forme de caisse enregistreuse, ses yeux indiquaient des dollars et comme les machines à sous si tu as une ligne de dollars tu as les sous qui tombent dans la fente du bas, bein lui il avait déjà la bouche ouverte, manquait plus que les pièces
Quelle décision prendre? c'est alors que le plus ancien tel un patriarche:
- "tu peux nous en donner combien maintenant?
-maint'nant rien dutout mais d'main au moins 80000
-affaire conclu"
Et nous voilà partis enfin partis... nous voilà plantaient là jusqu'à demain que cette foutu neige finisse de tomber....

Il restait encore un détail, et pas des moindres... Que faire des restes puant de la demoiselle, enfin si on peut encore appeler ça une demoiselle après les coups de bistouris !!

Il doit bien avoir un endroit tranquille dans le coin pour se débarrasser de ce colis… Mais avec la neige seul certaines voitures pourraient se lancer, il fallait une voiture qui a de la place derrière sans que les odeurs n’incommode le conducteur, et qu’elle puisse franchir les chemins enneigé avec puissance... Tout à coup une idée germi dans le cerveau embrumé par le génèp' d'un des acolytes.... il s’écriât:

- le pick-up du P4R serait idéal pour cette expédition!!!
- Bonne idée lui rétorqua Philou, mais tu l’a vu dans le cortège ????
- Ahh bah non il n’est pas là…

Questionnement général, que faire?? les appeler pour qu’ils descendent en urgence avec le pick-up, ou faire appel à la team cruiser pour qu’ils nous sortent l’artillerie lourde avec le « Black Project » dont on rêve tous de voir rouler !!!

Un moment de silence entre coupé de « Slurp » de génèp’ s’installa…

Puis finalement décision fut prise: les " restes" allaient transiter par la r4 de gogo puis abandonné dans la forêt. Un sanglier finirait le travail. La bache dégoulinante installé dans le coffre de l'engin, moteur allumé, gogo et sa voiture infernale allait se lancer. Notre hôte ricana:
-"il ne va pas sortir de mes terres avec sa bouse. vous êtes malades
-t'inquiète"
avec 2 crans de réhausse à l'avant et 45cm de garde au sol, la machine concocté par l'ami Ben pouvait voir venir. Seul un cardan pouvait lui jouer un tour. Et puis si elle explosait en route c'était pas si grave. le moteur à 3500trs, gogo godasse envoya la première. sous une trainé de.........

[philgood]

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mamie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l’île à P'tit Louis".
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
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De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaître un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son cœur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il était sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l’appelait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraisemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
---
Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches … Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.
''Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé rafla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
---
Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille.
Il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pétât
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déjà fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
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Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux."
'Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n'avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
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- Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financières, donc la personne qui a fait ça attend que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épaves revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous ? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........
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Au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parce qu'il faisait du trafic de Canigou. En fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .
-"On va y mettre le chien !
- T'es Ouf répondirent les autres ...
-"Non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir."
C'est vrai que l'idée était bien tentante. Lâcher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal ? Gogo ?
Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuait comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 était le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roulait sur toute distance sans souci...
Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.
- Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite. Faut juste trouver le bon type ...
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Les différents membres présents y virent immédiatement l'occasion de tester LE circuit de glace de Max05 ! Un départ dès le lendemain matin fut organisé avec toute une tripotée de voitures.
La route risque d'être longue, en effet après 30 min de route, première surchauffe sur la 4L de … Philou-la-goupille.
Ce type était vraiment un bracass, ha ça oui ! A jouer l'intello en commentant les nouvelles, ça il savait faire, mais tendre une courroie de pompe à eau c'était trop compliqué pour lui !
Faut dire qu'il avait été échaudé dans une mésaventure où il avait tordu un arbre à came, soit disant , en tendant trop une courroie.
Mouais à d'autres , il disait ça pour ne pas avouer qu'il avait remonté un moteur façon IKEA , il lui restait une petite pièce dont il n'avait jamais su à quoi elle servait .
La route serait longue avec un citoyen pareil, la bande reprit la route jusqu'à la première station d'essence.
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Le convoi s'immobilisa en bordure de parking. Mais c'était pas très ''discret'' avec toutes ces bagnoles aux couleurs voyantes ! Les gars les avaient peintes pour les Raids, pas pour une ballade sur l'autoroute. Certaines avaient encore les stickers des sponsors et Tequila avait même le ''103'' encore inscrit sur les portières, un comble pour passer inaperçus !
Bendix sortit en courant : comme d'hab, sa gastro poussait au cul. Chico le suivit, son béret rouge toujours plaqué sur le crâne, comme un bonnet de nain. Un couple discret quoi … Les deux disparurent dans la station service sous l’œil du reste de la troupe qui ne s'éloignait pas des autos tandis que Ben se tournait pour vomir dans l'herbe, encore une gerbe déposée en l'honneur de la murge prise la veille au Bill avec la Taulière.Sur la remorque tractée, la Mamie, bâchée paraissait suspecte. Quiconque se serait approché aurait senti le léger "fumet de mort" qui commençait à s'en dégager.
On en était là, les autres attendant de voir ce que Philou allait faire pour réparer rapidement son épave fumante.
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Le pistolet finissait de remplir les derniers jerricans quand sortaient les tourtereaux de la station, Le convoi pouvait reprendre son chemin : direction les Alpes...
La pompiste, une vieille folle à l'allure du pays, sentait bien que quelque chose de pas catholique était en train de se passer. Mais ni elle ni son fada de mari n'avaient pu sentir le fond du problème.
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Tout le monde n’était pas rassuré surtout quand on roule en convoi avec des casseurs de voiture !!! C’est alors qu'un petit homme discret propose de faire plusieurs petits convois avec les voitures les moins "flash" en tête de convoi afin de servir d'éclaireur et prévenir les autres si un contrôle survenait sur la route.
Le convoi doit passer par le réseau secondaire afin de ne pas se faire avoir par une panne sur l'autoroute qui serait trop suspect et permettre aux éventuels naufragés de la route de trouver des pièces dans les casses, comme ce fut le cas à diverses reprises ...
Les discussions allaient bon train autour de cette nouvelle idée, qui comme les autres, avec du recul, parait totalement irréfléchie. La décision prise est de loin la moins bonne de toutes puisque à chaque croisement le risque de tous se perdre était grand.
Cela ne tarda pas à arriver au détour d'un petit bourg où certains s'étaient arrêtés pour acheter du fromage et d'autres boire encore un coup.
C'est d'ailleurs dans ce troquet que le Bearny péta tout simplement une durite du cerveau et se mit à faire des hoquets qui ressemblaient à s'y méprendre à des "MerKiiii" dits de façon aigue, tel une veuve qui venait de reprendre du plaisir après de nombreuses années.
Quand aux autres dont Philou et son attelage, ils continuaient tant bien que mal leur chemin croyant avoir devant eux le reste de la fine équipe.
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Mais non c’était des voitures du monte Carlo Classic !!! Quelle aubaine !!! Pas meilleure couverture pour le reste du trajet ...
Il faut croire que toutes ces années à traîner au café à laper la mirabelle ne les a pas arrangeés ... Confondre des voitures de raid(e)s avec des MC histo...
La route continue donc quand soudain ce couillon de Gogo fait une embardée, 2 embardées et une troisième qui propulse la jolie 4L rouge de sa môman sur le toit après un joli soleil. La troupe s'arrête et s'attend au pire. Le compère râle dans sa voiture et accuse l'inspecteur qui lui a filé son permis.
Heureusement sain et sauf, la route étant peu fréquentée, il faut camoufler ce qui vient de se passer.
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Ben, une fois vidé, avait repris la route avec les autres, les idées encore un peu floues. Roulant derrière l'As du volant, c'est lui qui l'a vu faire sa pirouette.
Il a eu juste le temps de stopper avant le dérapage du cascadeur, évitant ainsi d'être entraîné dans sa glissade.
Il sort de la voiture comme un Diable de sa boîte et court vers le vermiceau dans la position de la tortue sur le dos.
La première chose qu'il voit en arrivant à hauteur de la portière est le regard ahuri du zouave qui le fixe avec un air bizarre.
- "Eh ben mon cochon, t'a fait un beau looping, ça va pas t'arranger ça." lui dit-il.
L'autre prend un regard méchant et lui répond :
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-"Saligot ! tu ne m'arrange pas , du coup je vais dormir un peu ."
Pendant ce temps Dédé cogitait , assis à l'arrière de la trelle corbillard conduite par philou , il allait falloir se débarrasser au plus vite de la donzelle qui ,même si elle avait de beau restes , en devenait embarrassante surtout qu'il avait lu dans la gazette du haut doubs , quand ils s'étaient arrêtés pour casser une croute , que la disparition était à la une .
Aller chez Max05 était une solution mais pas forcement la bonne , bah , roulons une idée jaillira bien en route "dis donc philou ça s'rait bien si tu coupais le chauffage , ça commence à renarder sévère du coté du coffiot" il n'avait pas fini sa phrase que soudain , au milieu de la route .....
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Les phares éclairèrent une paire de bleus qui agitaient une lampe électrique.
Leur caisse, posée sur le bas-côté envoyaient le faisceau des phares devant les deux benets, illuminant le goudron sur une centaine de mètres. On les voyait de loin !
Foncer ou s'arrêter ? Philou se posa la question une fraction de seconde avant de se résoudre à appuyer sur le frein.
Finies les conneries, s'il fallait aller au mitard une fois de plus, au moins ce ne serait pas pour avoir écrasé un flic .
La Philmobile stoppa, la remorque encore collée derrière.
"Le plus gland" (pal'la taille) s'avança jusqu'à la portière, il avait l'accent du terroir.
- "Police nationale, vos papiers SVP".

Pendant que Phil s'éxécutait tremblotant, le second, le moins gland (façon de dire car le bleu rend gland), fit le tour de l'embarcation pour vérifier comme de coutume phares, pneus, plaques... Au niveau du plateau, il sentit bien cette odeur pestidencielle, une odeur noéabonde qui vous transporte tout de suite dans une tout autre histoire, mais par fénéantise et pour ne pas endomager son apendice fit demi-tour et imagina tel un benet que la mamie sur son plateau venait bel et bien d'un hangar agricole, qu'un agriculteur mal intentionné l'avait abandonné là pendant des années au beau milieu du fumier, que lapins et autres rats en avaient fait leur hôtel... Il allait plutôt se pencher du côté des autos enfin si l'on peut parler d'autos

"Elle n'est pas de toute jeunesse votre auto , j'ai eu la même à la brigade de Taninges " " ha vous etes de Taninges ? " lui dit Philou d'un air malicieux "oui pourquoi vous connaissez ? " "oui un peu " ( tu parle qu'il connaissait le Philou , sa frangine habitait dans le coin et ce qu'on disait à propos des bênets c'était "ha ben l'est d'Taninges!!") " oui , repris l'autre à la brigade on en avait une en 4x 4 une comment déjà , un sympa ? " non une sinpar"(l'était vraiment d'Taninges çui là ! ) "ha oui c'est ça , quand on montait sur les grandes platières elle avait un peu la grabeule (NDT : la Grabeule en savoyard c'est la tremblote , c'est comme le chimi chez les garagistes ) mais elle passait partout . " "bon à part ça ou c'que vous allez comme ça et y a quoi dans l'auto qu'est sur la remorque " Philou comme à son habitude improvisa à froid " on va de l'autre côté , en Dauphiné et pis dans l'coffre y a un cadavre , vous comprenez , vu l'trajet à faire on a pris de la viande froide et puis mon pote Dédé , qu'est derriere c'est un gars de Reims et les Reimois on les surnome "les cornichons" , ça tombe bien non ?
L'autre éclata de rire en disant " et en plus ils ont de l'humour " bon allez y , parcequ'il va falloir que vous passiez par le Télégraphe , Valloire et le Galibier , vous n'étes pas rendus avec votre attelage , Ar'vi les gars (NDT : au revoir ) .
Sans perdre une seconde ils filairent bon train .
Pendant ce temps Bendix et sa R18 "manouche" était revenu sur le convoi mais non sans mal. A ses côtés, Bearny qui avait laissé le volant de sa monture, hoquetait comme un benet. La cavalerie commençait à monter monter monter quand soudain le plus poissaird d'entre eux eu un début de chauffe moteur. fallait donc se résoudre à s'arrêter, plateau et tout au bord de la route. Capot ouvert, Philou constatait que son joint de cucu était à refaire.

Coup de Phil rapide à plusieurs de la bande pour trouver la perle rare et affaire fut conclu.

=====

C'est ainsi que les compères commencèrent une longue attente. Faut dire que le JdC vient du nord de la France.... Après 6 heures d'attente c'est le Keke qui arrive avec son fidèle destrier qui livre le fameux graal !!! Il se gara derrière la caravane et après quelques politesses donna le JdC à Phil qui s'aperçut que la culasse était dans le sac. Saloperie de micro fissure... Il avait beau faire frisquet, la mamie commençait à faisander sévère.

Il fallait trouver une solution et vite !

Keke s'exclama :

" quelqu'un a t'il ouvert le capot de la voiture plateau ? Peut être est ce une Clan déguisée !!! Elle n'a pas de charnière extérieur ! Sinon on prélève la culasse en dépannage ! "

Pendant cette séance de méca Philou était allé acheter le Daubé (Dauphiné Libéré ) cédant à sa manie de commenter l'info , mais là il arrêta de rigoler , il appris que le meurtrier de la gamine avait avoué , il s'agissait d'un Hollandais , joaillier vereux , qui se servait de la fille comme d'une mule "pourtant elle n'avait pas vraiment un tête de mule cette mignonne" se dit Philou qui avait aperçu son visage qui bien que tuméfié était pltôt joli .Bref cette mule était chargée de transporter des diamants que le joaillier batave avait acheté à un joaillier auvergnat , qui lui même les avait hérités d'un joaillier de centre Afrique . La mignonne avait prétendu les avoir avalés lors d'un contrôle au poste de frontière de Clermont ferrand , limite de la zone civilisée . Le mafieux , qui bien que fou amoureux de la joliette, l'avait battue à mort "ha l'amour à mort " se dit Philou . Bien entendu le cadavre était introuvable et il y avait fort à parier que tout le monde le cherchait . il fallait à tout prix se débarrasser de ce colis piègé , mais avant il fallait récupérer les cailloux (hiboux, choux genoux ) .
Philou réfléchit un moment en se regardant dans le rétro , ils étaient donc deux à réfléchir , Il lui fallait un spécialiste du scanner pour vérifier la présence des objets et quelqu'un équipé pour aller les chercher , pas question de séance de dissection !! alors il appela les deux spécialistes ....

Gounet le Andoscope prirent alors du service. Il sagissait donc d'aller voir dans les entrailles si il y avait encore quelque chose qui pourrait permettre à toute la troupe de partir gratos dans les balcans. dans l'ordre on assista à ouverture du capot, aération pendant un bon 1/4 d'heures où tout le monde du quand même s'éloigner même ceux s'affairant sur le devant au joint d ela tireuse. Enfin tous sauf Ben qui dormait allongeait su rle plateau.
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Une fois la fouille entamé, il fallait trouver une solution pour faire disparaître les morceaux, et surtout trouver comment pourrions-nous écouler le gravier....
Pour la première interrogation, certain afficionados de Snatch firent la proposition de garder les dents de la belle et tout balancer le reste dans la première fosse à cochon qui se chargerait de faire disparaître à tout jamais les traces de cette minette bien mal en point. Seuls les dents ne pourrait être digérés par les cochons donc on verra plus tard pour celle-ci....

Concernant le gravier, l'idée de contacter un petit gars de la Yaute proche du "milieu" suisse, il pourrait nous trouver deux trois arrivistes prêt à acheter du gravier sans en connaitre la provenance, ils avaient déjà plus ou moins été liés avec une sombre histoire de braquage d'avion à Bruxelles...
Ils prirent contact avec lui et il leur proposât de venir faire une halte dans son bled paumé, où ils pourraient tous se reposer, manger une bonne tartiflette, boire un bon Génépi et surtout enfin réfléchir calmement à la suite donné au trajet.

Après concertation ils décidèrent de prendre contact avec le gredin .ça faisait un bail que personne n'avait eu de ses nouvelles ,il montèrent donc à Arache les carroz ou il avait son repère , une vielle ferme dans laquelle les vaches avaient depuis longtemps été remplacées par les tours à décolleter , le vieux gars faisait dans la pignonnerie de luxe , il décolletait pour Rollex et d'autres , mais c'était une couverture, en fait sans son quota de g'népi il avait la grabeule et n'arrivait plus à règler ses bécanes alors il s'était recyclé dans l'import export de cailloux
"arvi vous autres " leur dit il "y en est tombé cette nuit j'ai pellé tout le matin , j'prendrais bien un p'tit remontant , un coup de g"népi ça vous irait ? c'est du bon celui là j'vais cueuillir là haut sur les platières comme ça j'ai un oeil sur le mont , bon enfin pourquoi j'vous dis ça ,moi ,, au fait vous vouliez quoi au juste" ....

et c'est là que tout commença...
Entre les deux premiers verres de ce précieux élixir des montagnes, la joyeuse troupe lui présenta les cailloux.
"Bein dites donc les gars vous faites pas dans la dentelle ! y en a des carats là. C'est qu'avec ça on peut faire un paquet d' bagues pour vos d'moiselles. Vous comptez en faire quoooi d' ces choses. y en a pour du pognon, bien 80 000"
A la somme annoncé Bendix qui s'mettait une gorgé avalla de travers. ça remonta par le nez. Le vieux éclata de rire:
"ça beau être à base de plante faut faire attention mon p'tit gars. tu vas t'bruler d' l'interieur"
tous se regardez. Des regards pleins de complicité. Ben avait la tête en forme de caisse enregistreuse, ses yeux indiquaient des dollars et comme les machines à sous si tu as une ligne de dollars tu as les sous qui tombent dans la fente du bas, bein lui il avait déjà la bouche ouverte, manquait plus que les pièces
Quelle décision prendre? c'est alors que le plus ancien tel un patriarche:
- "tu peux nous en donner combien maintenant?
-maint'nant rien dutout mais d'main au moins 80000
-affaire conclu"
Et nous voilà partis enfin partis... nous voilà plantaient là jusqu'à demain que cette foutu neige finisse de tomber....

Il restait encore un détail, et pas des moindres... Que faire des restes puant de la demoiselle, enfin si on peut encore appeler ça une demoiselle après les coups de bistouris !!

Il doit bien avoir un endroit tranquille dans le coin pour se débarrasser de ce colis… Mais avec la neige seul certaines voitures pourraient se lancer, il fallait une voiture qui a de la place derrière sans que les odeurs n’incommode le conducteur, et qu’elle puisse franchir les chemins enneigé avec puissance... Tout à coup une idée germi dans le cerveau embrumé par le génèp' d'un des acolytes.... il s’écriât:

- le pick-up du P4R serait idéal pour cette expédition!!!
- Bonne idée lui rétorqua Philou, mais tu l’a vu dans le cortège ????
- Ahh bah non il n’est pas là…

Questionnement général, que faire?? les appeler pour qu’ils descendent en urgence avec le pick-up, ou faire appel à la team cruiser pour qu’ils nous sortent l’artillerie lourde avec le « Black Project » dont on rêve tous de voir rouler !!!

Un moment de silence entre coupé de « Slurp » de génèp’ s’installa…

Puis finalement décision fut prise: les " restes" allaient transiter par la r4 de gogo puis abandonné dans la forêt. Un sanglier finirait le travail. La bache dégoulinante installé dans le coffre de l'engin, moteur allumé, gogo et sa voiture infernale allait se lancer. Notre hôte ricana:
-"il ne va pas sortir de mes terres avec sa bouse. vous êtes malades
-t'inquiète"
avec 2 crans de réhausse à l'avant et 45cm de garde au sol, la machine concocté par l'ami Ben pouvait voir venir. Seul un cardan pouvait lui jouer un tour. Et puis si elle explosait en route c'était pas si grave. le moteur à 3500trs, gogo godasse envoya la première. sous une trainée de......... poudre(euse) l'engin gemit, grinça, craqua, se cabra , s'emballa , tituba , dérrapa ..pour aller s'encastrer dans la falaise abrupte qui bordait la route .
"quel con!!" vociféra Dédé, qui avait un instant imaginé que "le problème" allait disparaitre , mais non, tout était à refaire . De la bouse fumante on entendit le son grésillant de l'autoradio de l'idiot qui annonçait les infos " on est toujours à la recherche du cadavre de la croqueuse de diamant " bondiou ça se corsait , comme aurait dit la baleine , il fallait fuire , loin et vite ...

[DJON66]

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mamie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l’île à P'tit Louis".
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
---
De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaître un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son cœur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il était sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l’appelait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraisemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches … Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.
''Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé rafla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
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Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille.
Il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pétât
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déjà fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
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Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux."
'Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n'avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
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- Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financières, donc la personne qui a fait ça attend que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épaves revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous ? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........
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Au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parce qu'il faisait du trafic de Canigou. En fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .
-"On va y mettre le chien !
- T'es Ouf répondirent les autres ...
-"Non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir."
C'est vrai que l'idée était bien tentante. Lâcher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal ? Gogo ?
Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuait comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 était le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roulait sur toute distance sans souci...
Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.
- Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite. Faut juste trouver le bon type ...
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Les différents membres présents y virent immédiatement l'occasion de tester LE circuit de glace de Max05 ! Un départ dès le lendemain matin fut organisé avec toute une tripotée de voitures.
La route risque d'être longue, en effet après 30 min de route, première surchauffe sur la 4L de … Philou-la-goupille.
Ce type était vraiment un bracass, ha ça oui ! A jouer l'intello en commentant les nouvelles, ça il savait faire, mais tendre une courroie de pompe à eau c'était trop compliqué pour lui !
Faut dire qu'il avait été échaudé dans une mésaventure où il avait tordu un arbre à came, soit disant , en tendant trop une courroie.
Mouais à d'autres , il disait ça pour ne pas avouer qu'il avait remonté un moteur façon IKEA , il lui restait une petite pièce dont il n'avait jamais su à quoi elle servait .
La route serait longue avec un citoyen pareil, la bande reprit la route jusqu'à la première station d'essence.
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Le convoi s'immobilisa en bordure de parking. Mais c'était pas très ''discret'' avec toutes ces bagnoles aux couleurs voyantes ! Les gars les avaient peintes pour les Raids, pas pour une ballade sur l'autoroute. Certaines avaient encore les stickers des sponsors et Tequila avait même le ''103'' encore inscrit sur les portières, un comble pour passer inaperçus !
Bendix sortit en courant : comme d'hab, sa gastro poussait au cul. Chico le suivit, son béret rouge toujours plaqué sur le crâne, comme un bonnet de nain. Un couple discret quoi … Les deux disparurent dans la station service sous l’œil du reste de la troupe qui ne s'éloignait pas des autos tandis que Ben se tournait pour vomir dans l'herbe, encore une gerbe déposée en l'honneur de la murge prise la veille au Bill avec la Taulière.Sur la remorque tractée, la Mamie, bâchée paraissait suspecte. Quiconque se serait approché aurait senti le léger "fumet de mort" qui commençait à s'en dégager.
On en était là, les autres attendant de voir ce que Philou allait faire pour réparer rapidement son épave fumante.
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Le pistolet finissait de remplir les derniers jerricans quand sortaient les tourtereaux de la station, Le convoi pouvait reprendre son chemin : direction les Alpes...
La pompiste, une vieille folle à l'allure du pays, sentait bien que quelque chose de pas catholique était en train de se passer. Mais ni elle ni son fada de mari n'avaient pu sentir le fond du problème.
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Tout le monde n’était pas rassuré surtout quand on roule en convoi avec des casseurs de voiture !!! C’est alors qu'un petit homme discret propose de faire plusieurs petits convois avec les voitures les moins "flash" en tête de convoi afin de servir d'éclaireur et prévenir les autres si un contrôle survenait sur la route.
Le convoi doit passer par le réseau secondaire afin de ne pas se faire avoir par une panne sur l'autoroute qui serait trop suspect et permettre aux éventuels naufragés de la route de trouver des pièces dans les casses, comme ce fut le cas à diverses reprises ...
Les discussions allaient bon train autour de cette nouvelle idée, qui comme les autres, avec du recul, parait totalement irréfléchie. La décision prise est de loin la moins bonne de toutes puisque à chaque croisement le risque de tous se perdre était grand.
Cela ne tarda pas à arriver au détour d'un petit bourg où certains s'étaient arrêtés pour acheter du fromage et d'autres boire encore un coup.
C'est d'ailleurs dans ce troquet que le Bearny péta tout simplement une durite du cerveau et se mit à faire des hoquets qui ressemblaient à s'y méprendre à des "MerKiiii" dits de façon aigue, tel une veuve qui venait de reprendre du plaisir après de nombreuses années.
Quand aux autres dont Philou et son attelage, ils continuaient tant bien que mal leur chemin croyant avoir devant eux le reste de la fine équipe.
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Mais non c’était des voitures du monte Carlo Classic !!! Quelle aubaine !!! Pas meilleure couverture pour le reste du trajet ...
Il faut croire que toutes ces années à traîner au café à laper la mirabelle ne les a pas arrangeés ... Confondre des voitures de raid(e)s avec des MC histo...
La route continue donc quand soudain ce couillon de Gogo fait une embardée, 2 embardées et une troisième qui propulse la jolie 4L rouge de sa môman sur le toit après un joli soleil. La troupe s'arrête et s'attend au pire. Le compère râle dans sa voiture et accuse l'inspecteur qui lui a filé son permis.
Heureusement sain et sauf, la route étant peu fréquentée, il faut camoufler ce qui vient de se passer.
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Ben, une fois vidé, avait repris la route avec les autres, les idées encore un peu floues. Roulant derrière l'As du volant, c'est lui qui l'a vu faire sa pirouette.
Il a eu juste le temps de stopper avant le dérapage du cascadeur, évitant ainsi d'être entraîné dans sa glissade.
Il sort de la voiture comme un Diable de sa boîte et court vers le vermiceau dans la position de la tortue sur le dos.
La première chose qu'il voit en arrivant à hauteur de la portière est le regard ahuri du zouave qui le fixe avec un air bizarre.
- "Eh ben mon cochon, t'a fait un beau looping, ça va pas t'arranger ça." lui dit-il.
L'autre prend un regard méchant et lui répond :
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-"Saligot ! tu ne m'arrange pas , du coup je vais dormir un peu ."
Pendant ce temps Dédé cogitait , assis à l'arrière de la trelle corbillard conduite par philou , il allait falloir se débarrasser au plus vite de la donzelle qui ,même si elle avait de beau restes , en devenait embarrassante surtout qu'il avait lu dans la gazette du haut doubs , quand ils s'étaient arrêtés pour casser une croute , que la disparition était à la une .
Aller chez Max05 était une solution mais pas forcement la bonne , bah , roulons une idée jaillira bien en route "dis donc philou ça s'rait bien si tu coupais le chauffage , ça commence à renarder sévère du coté du coffiot" il n'avait pas fini sa phrase que soudain , au milieu de la route .....
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Les phares éclairèrent une paire de bleus qui agitaient une lampe électrique.
Leur caisse, posée sur le bas-côté envoyaient le faisceau des phares devant les deux benets, illuminant le goudron sur une centaine de mètres. On les voyait de loin !
Foncer ou s'arrêter ? Philou se posa la question une fraction de seconde avant de se résoudre à appuyer sur le frein.
Finies les conneries, s'il fallait aller au mitard une fois de plus, au moins ce ne serait pas pour avoir écrasé un flic .
La Philmobile stoppa, la remorque encore collée derrière.
"Le plus gland" (pal'la taille) s'avança jusqu'à la portière, il avait l'accent du terroir.
- "Police nationale, vos papiers SVP".

Pendant que Phil s'éxécutait tremblotant, le second, le moins gland (façon de dire car le bleu rend gland), fit le tour de l'embarcation pour vérifier comme de coutume phares, pneus, plaques... Au niveau du plateau, il sentit bien cette odeur pestidencielle, une odeur noéabonde qui vous transporte tout de suite dans une tout autre histoire, mais par fénéantise et pour ne pas endomager son apendice fit demi-tour et imagina tel un benet que la mamie sur son plateau venait bel et bien d'un hangar agricole, qu'un agriculteur mal intentionné l'avait abandonné là pendant des années au beau milieu du fumier, que lapins et autres rats en avaient fait leur hôtel... Il allait plutôt se pencher du côté des autos enfin si l'on peut parler d'autos

"Elle n'est pas de toute jeunesse votre auto , j'ai eu la même à la brigade de Taninges " " ha vous etes de Taninges ? " lui dit Philou d'un air malicieux "oui pourquoi vous connaissez ? " "oui un peu " ( tu parle qu'il connaissait le Philou , sa frangine habitait dans le coin et ce qu'on disait à propos des bênets c'était "ha ben l'est d'Taninges!!") " oui , repris l'autre à la brigade on en avait une en 4x 4 une comment déjà , un sympa ? " non une sinpar"(l'était vraiment d'Taninges çui là ! ) "ha oui c'est ça , quand on montait sur les grandes platières elle avait un peu la grabeule (NDT : la Grabeule en savoyard c'est la tremblote , c'est comme le chimi chez les garagistes ) mais elle passait partout . " "bon à part ça ou c'que vous allez comme ça et y a quoi dans l'auto qu'est sur la remorque " Philou comme à son habitude improvisa à froid " on va de l'autre côté , en Dauphiné et pis dans l'coffre y a un cadavre , vous comprenez , vu l'trajet à faire on a pris de la viande froide et puis mon pote Dédé , qu'est derriere c'est un gars de Reims et les Reimois on les surnome "les cornichons" , ça tombe bien non ?
L'autre éclata de rire en disant " et en plus ils ont de l'humour " bon allez y , parcequ'il va falloir que vous passiez par le Télégraphe , Valloire et le Galibier , vous n'étes pas rendus avec votre attelage , Ar'vi les gars (NDT : au revoir ) .
Sans perdre une seconde ils filairent bon train .
Pendant ce temps Bendix et sa R18 "manouche" était revenu sur le convoi mais non sans mal. A ses côtés, Bearny qui avait laissé le volant de sa monture, hoquetait comme un benet. La cavalerie commençait à monter monter monter quand soudain le plus poissaird d'entre eux eu un début de chauffe moteur. fallait donc se résoudre à s'arrêter, plateau et tout au bord de la route. Capot ouvert, Philou constatait que son joint de cucu était à refaire.

Coup de Phil rapide à plusieurs de la bande pour trouver la perle rare et affaire fut conclu.

=====

C'est ainsi que les compères commencèrent une longue attente. Faut dire que le JdC vient du nord de la France.... Après 6 heures d'attente c'est le Keke qui arrive avec son fidèle destrier qui livre le fameux graal !!! Il se gara derrière la caravane et après quelques politesses donna le JdC à Phil qui s'aperçut que la culasse était dans le sac. Saloperie de micro fissure... Il avait beau faire frisquet, la mamie commençait à faisander sévère.

Il fallait trouver une solution et vite !

Keke s'exclama :

" quelqu'un a t'il ouvert le capot de la voiture plateau ? Peut être est ce une Clan déguisée !!! Elle n'a pas de charnière extérieur ! Sinon on prélève la culasse en dépannage ! "

Pendant cette séance de méca Philou était allé acheter le Daubé (Dauphiné Libéré ) cédant à sa manie de commenter l'info , mais là il arrêta de rigoler , il appris que le meurtrier de la gamine avait avoué , il s'agissait d'un Hollandais , joaillier vereux , qui se servait de la fille comme d'une mule "pourtant elle n'avait pas vraiment un tête de mule cette mignonne" se dit Philou qui avait aperçu son visage qui bien que tuméfié était pltôt joli .Bref cette mule était chargée de transporter des diamants que le joaillier batave avait acheté à un joaillier auvergnat , qui lui même les avait hérités d'un joaillier de centre Afrique . La mignonne avait prétendu les avoir avalés lors d'un contrôle au poste de frontière de Clermont ferrand , limite de la zone civilisée . Le mafieux , qui bien que fou amoureux de la joliette, l'avait battue à mort "ha l'amour à mort " se dit Philou . Bien entendu le cadavre était introuvable et il y avait fort à parier que tout le monde le cherchait . il fallait à tout prix se débarrasser de ce colis piègé , mais avant il fallait récupérer les cailloux (hiboux, choux genoux ) .
Philou réfléchit un moment en se regardant dans le rétro , ils étaient donc deux à réfléchir , Il lui fallait un spécialiste du scanner pour vérifier la présence des objets et quelqu'un équipé pour aller les chercher , pas question de séance de dissection !! alors il appela les deux spécialistes ....

Gounet le Andoscope prirent alors du service. Il sagissait donc d'aller voir dans les entrailles si il y avait encore quelque chose qui pourrait permettre à toute la troupe de partir gratos dans les balcans. dans l'ordre on assista à ouverture du capot, aération pendant un bon 1/4 d'heures où tout le monde du quand même s'éloigner même ceux s'affairant sur le devant au joint d ela tireuse. Enfin tous sauf Ben qui dormait allongeait su rle plateau.
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Une fois la fouille entamé, il fallait trouver une solution pour faire disparaître les morceaux, et surtout trouver comment pourrions-nous écouler le gravier....
Pour la première interrogation, certain afficionados de Snatch firent la proposition de garder les dents de la belle et tout balancer le reste dans la première fosse à cochon qui se chargerait de faire disparaître à tout jamais les traces de cette minette bien mal en point. Seuls les dents ne pourrait être digérés par les cochons donc on verra plus tard pour celle-ci....

Concernant le gravier, l'idée de contacter un petit gars de la Yaute proche du "milieu" suisse, il pourrait nous trouver deux trois arrivistes prêt à acheter du gravier sans en connaitre la provenance, ils avaient déjà plus ou moins été liés avec une sombre histoire de braquage d'avion à Bruxelles...
Ils prirent contact avec lui et il leur proposât de venir faire une halte dans son bled paumé, où ils pourraient tous se reposer, manger une bonne tartiflette, boire un bon Génépi et surtout enfin réfléchir calmement à la suite donné au trajet.

Après concertation ils décidèrent de prendre contact avec le gredin .ça faisait un bail que personne n'avait eu de ses nouvelles ,il montèrent donc à Arache les carroz ou il avait son repère , une vielle ferme dans laquelle les vaches avaient depuis longtemps été remplacées par les tours à décolleter , le vieux gars faisait dans la pignonnerie de luxe , il décolletait pour Rollex et d'autres , mais c'était une couverture, en fait sans son quota de g'népi il avait la grabeule et n'arrivait plus à règler ses bécanes alors il s'était recyclé dans l'import export de cailloux
"arvi vous autres " leur dit il "y en est tombé cette nuit j'ai pellé tout le matin , j'prendrais bien un p'tit remontant , un coup de g"népi ça vous irait ? c'est du bon celui là j'vais cueuillir là haut sur les platières comme ça j'ai un oeil sur le mont , bon enfin pourquoi j'vous dis ça ,moi ,, au fait vous vouliez quoi au juste" ....

et c'est là que tout commença...
Entre les deux premiers verres de ce précieux élixir des montagnes, la joyeuse troupe lui présenta les cailloux.
"Bein dites donc les gars vous faites pas dans la dentelle ! y en a des carats là. C'est qu'avec ça on peut faire un paquet d' bagues pour vos d'moiselles. Vous comptez en faire quoooi d' ces choses. y en a pour du pognon, bien 80 000"
A la somme annoncé Bendix qui s'mettait une gorgé avalla de travers. ça remonta par le nez. Le vieux éclata de rire:
"ça beau être à base de plante faut faire attention mon p'tit gars. tu vas t'bruler d' l'interieur"
tous se regardez. Des regards pleins de complicité. Ben avait la tête en forme de caisse enregistreuse, ses yeux indiquaient des dollars et comme les machines à sous si tu as une ligne de dollars tu as les sous qui tombent dans la fente du bas, bein lui il avait déjà la bouche ouverte, manquait plus que les pièces
Quelle décision prendre? c'est alors que le plus ancien tel un patriarche:
- "tu peux nous en donner combien maintenant?
-maint'nant rien dutout mais d'main au moins 80000
-affaire conclu"
Et nous voilà partis enfin partis... nous voilà plantaient là jusqu'à demain que cette foutu neige finisse de tomber....

Il restait encore un détail, et pas des moindres... Que faire des restes puant de la demoiselle, enfin si on peut encore appeler ça une demoiselle après les coups de bistouris !!

Il doit bien avoir un endroit tranquille dans le coin pour se débarrasser de ce colis… Mais avec la neige seul certaines voitures pourraient se lancer, il fallait une voiture qui a de la place derrière sans que les odeurs n’incommode le conducteur, et qu’elle puisse franchir les chemins enneigé avec puissance... Tout à coup une idée germi dans le cerveau embrumé par le génèp' d'un des acolytes.... il s’écriât:

- le pick-up du P4R serait idéal pour cette expédition!!!
- Bonne idée lui rétorqua Philou, mais tu l’a vu dans le cortège ????
- Ahh bah non il n’est pas là…

Questionnement général, que faire?? les appeler pour qu’ils descendent en urgence avec le pick-up, ou faire appel à la team cruiser pour qu’ils nous sortent l’artillerie lourde avec le « Black Project » dont on rêve tous de voir rouler !!!

Un moment de silence entre coupé de « Slurp » de génèp’ s’installa…

Puis finalement décision fut prise: les " restes" allaient transiter par la r4 de gogo puis abandonné dans la forêt. Un sanglier finirait le travail. La bache dégoulinante installé dans le coffre de l'engin, moteur allumé, gogo et sa voiture infernale allait se lancer. Notre hôte ricana:
-"il ne va pas sortir de mes terres avec sa bouse. vous êtes malades
-t'inquiète"
avec 2 crans de réhausse à l'avant et 45cm de garde au sol, la machine concocté par l'ami Ben pouvait voir venir. Seul un cardan pouvait lui jouer un tour. Et puis si elle explosait en route c'était pas si grave. le moteur à 3500trs, gogo godasse envoya la première. sous une trainée de......... poudre(euse) l'engin gemit, grinça, craqua, se cabra , s'emballa , tituba , dérrapa ..pour aller s'encastrer dans la falaise abrupte qui bordait la route .
"quel con!!" vociféra Dédé, qui avait un instant imaginé que "le problème" allait disparaitre , mais non, tout était à refaire . De la bouse fumante on entendit le son grésillant de l'autoradio de l'idiot qui annonçait les infos " on est toujours à la recherche du cadavre de la croqueuse de diamant " bondiou ça se corsait , comme aurait dit la baleine , il fallait fuire , loin et vite ...

dédé alla chercher le tracteur, une chaîne et sous les conseils de l'habitué Phil remorqua la voiture jusqu'au hangar. De la falaise au portail on aurait dit un chenillard qui était passé tellement la voiture avait glissé sur les longerons transformaient pour l'occasion en skis.
-"Gogo t'fait chié" vossiféra une voix au fond
-On avait un corps à se débarasser, on a maintenant un corps, une trelle et des traces à faire disparaître. " ajouta Philosoff, copilote et cousin Roumain de Philou pour l'occasion.
Le catalan reparti avec son idée de chien, que c'était pas plus dégueulasse que le cheval confondu avec du boeuf pour faire du steack haché etc...
Bon fallait un peu avancer. Bear aux commandes, Linette en régisseuse, la petite troupe commençait à coup de pelles à faire disparaître les traces. Gogo un verre à la main tel un contrôleur des travaux supervisait. Lô le rappela une nouvelle fois à l'ordre mais rien n'y faisait il préférait le jaune que venir donne run coup de main et puis il en avait déjà fait bien assez. Pendant ce temps, Dédé au téléphone faisait affaire.
Une fois le gros du travail fait, pendant les finitions, une idée lumineuse vint éclairer le cerveau de Passepartout:
-"La chaux la chaux la chaux" s'exclama Ben !
Effectivement la mettre sous terre dans un trou accompagné d'un peu de chaux pour lui tenir compagnie, le tout recouvert de neige pouvait être tout bon.
Pelles déjà en mains, restait plus qu'à Dj à dessinner l'emplacement
-"3 pas de long par 1.5 de large ça doit être emplement suffisant pour ce qui reste. Sous ce sapin elle sera bien !"

[philgood]

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mamie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l’île à P'tit Louis".
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
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Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
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De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaître un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son cœur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il était sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l’appelait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraisemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches … Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.
''Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé rafla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
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Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille.
Il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pétât
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déjà fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
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Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux."
'Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n'avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
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- Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financières, donc la personne qui a fait ça attend que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épaves revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous ? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........
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Au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parce qu'il faisait du trafic de Canigou. En fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .
-"On va y mettre le chien !
- T'es Ouf répondirent les autres ...
-"Non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir."
C'est vrai que l'idée était bien tentante. Lâcher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal ? Gogo ?
Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuait comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 était le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roulait sur toute distance sans souci...
Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.
- Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite. Faut juste trouver le bon type ...
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Les différents membres présents y virent immédiatement l'occasion de tester LE circuit de glace de Max05 ! Un départ dès le lendemain matin fut organisé avec toute une tripotée de voitures.
La route risque d'être longue, en effet après 30 min de route, première surchauffe sur la 4L de … Philou-la-goupille.
Ce type était vraiment un bracass, ha ça oui ! A jouer l'intello en commentant les nouvelles, ça il savait faire, mais tendre une courroie de pompe à eau c'était trop compliqué pour lui !
Faut dire qu'il avait été échaudé dans une mésaventure où il avait tordu un arbre à came, soit disant , en tendant trop une courroie.
Mouais à d'autres , il disait ça pour ne pas avouer qu'il avait remonté un moteur façon IKEA , il lui restait une petite pièce dont il n'avait jamais su à quoi elle servait .
La route serait longue avec un citoyen pareil, la bande reprit la route jusqu'à la première station d'essence.
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Le convoi s'immobilisa en bordure de parking. Mais c'était pas très ''discret'' avec toutes ces bagnoles aux couleurs voyantes ! Les gars les avaient peintes pour les Raids, pas pour une ballade sur l'autoroute. Certaines avaient encore les stickers des sponsors et Tequila avait même le ''103'' encore inscrit sur les portières, un comble pour passer inaperçus !
Bendix sortit en courant : comme d'hab, sa gastro poussait au cul. Chico le suivit, son béret rouge toujours plaqué sur le crâne, comme un bonnet de nain. Un couple discret quoi … Les deux disparurent dans la station service sous l’œil du reste de la troupe qui ne s'éloignait pas des autos tandis que Ben se tournait pour vomir dans l'herbe, encore une gerbe déposée en l'honneur de la murge prise la veille au Bill avec la Taulière.Sur la remorque tractée, la Mamie, bâchée paraissait suspecte. Quiconque se serait approché aurait senti le léger "fumet de mort" qui commençait à s'en dégager.
On en était là, les autres attendant de voir ce que Philou allait faire pour réparer rapidement son épave fumante.
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Le pistolet finissait de remplir les derniers jerricans quand sortaient les tourtereaux de la station, Le convoi pouvait reprendre son chemin : direction les Alpes...
La pompiste, une vieille folle à l'allure du pays, sentait bien que quelque chose de pas catholique était en train de se passer. Mais ni elle ni son fada de mari n'avaient pu sentir le fond du problème.
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Tout le monde n’était pas rassuré surtout quand on roule en convoi avec des casseurs de voiture !!! C’est alors qu'un petit homme discret propose de faire plusieurs petits convois avec les voitures les moins "flash" en tête de convoi afin de servir d'éclaireur et prévenir les autres si un contrôle survenait sur la route.
Le convoi doit passer par le réseau secondaire afin de ne pas se faire avoir par une panne sur l'autoroute qui serait trop suspect et permettre aux éventuels naufragés de la route de trouver des pièces dans les casses, comme ce fut le cas à diverses reprises ...
Les discussions allaient bon train autour de cette nouvelle idée, qui comme les autres, avec du recul, parait totalement irréfléchie. La décision prise est de loin la moins bonne de toutes puisque à chaque croisement le risque de tous se perdre était grand.
Cela ne tarda pas à arriver au détour d'un petit bourg où certains s'étaient arrêtés pour acheter du fromage et d'autres boire encore un coup.
C'est d'ailleurs dans ce troquet que le Bearny péta tout simplement une durite du cerveau et se mit à faire des hoquets qui ressemblaient à s'y méprendre à des "MerKiiii" dits de façon aigue, tel une veuve qui venait de reprendre du plaisir après de nombreuses années.
Quand aux autres dont Philou et son attelage, ils continuaient tant bien que mal leur chemin croyant avoir devant eux le reste de la fine équipe.
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Mais non c’était des voitures du monte Carlo Classic !!! Quelle aubaine !!! Pas meilleure couverture pour le reste du trajet ...
Il faut croire que toutes ces années à traîner au café à laper la mirabelle ne les a pas arrangeés ... Confondre des voitures de raid(e)s avec des MC histo...
La route continue donc quand soudain ce couillon de Gogo fait une embardée, 2 embardées et une troisième qui propulse la jolie 4L rouge de sa môman sur le toit après un joli soleil. La troupe s'arrête et s'attend au pire. Le compère râle dans sa voiture et accuse l'inspecteur qui lui a filé son permis.
Heureusement sain et sauf, la route étant peu fréquentée, il faut camoufler ce qui vient de se passer.
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Ben, une fois vidé, avait repris la route avec les autres, les idées encore un peu floues. Roulant derrière l'As du volant, c'est lui qui l'a vu faire sa pirouette.
Il a eu juste le temps de stopper avant le dérapage du cascadeur, évitant ainsi d'être entraîné dans sa glissade.
Il sort de la voiture comme un Diable de sa boîte et court vers le vermiceau dans la position de la tortue sur le dos.
La première chose qu'il voit en arrivant à hauteur de la portière est le regard ahuri du zouave qui le fixe avec un air bizarre.
- "Eh ben mon cochon, t'a fait un beau looping, ça va pas t'arranger ça." lui dit-il.
L'autre prend un regard méchant et lui répond :
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-"Saligot ! tu ne m'arrange pas , du coup je vais dormir un peu ."
Pendant ce temps Dédé cogitait , assis à l'arrière de la trelle corbillard conduite par philou , il allait falloir se débarrasser au plus vite de la donzelle qui ,même si elle avait de beau restes , en devenait embarrassante surtout qu'il avait lu dans la gazette du haut doubs , quand ils s'étaient arrêtés pour casser une croute , que la disparition était à la une .
Aller chez Max05 était une solution mais pas forcement la bonne , bah , roulons une idée jaillira bien en route "dis donc philou ça s'rait bien si tu coupais le chauffage , ça commence à renarder sévère du coté du coffiot" il n'avait pas fini sa phrase que soudain , au milieu de la route .....
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Les phares éclairèrent une paire de bleus qui agitaient une lampe électrique.
Leur caisse, posée sur le bas-côté envoyaient le faisceau des phares devant les deux benets, illuminant le goudron sur une centaine de mètres. On les voyait de loin !
Foncer ou s'arrêter ? Philou se posa la question une fraction de seconde avant de se résoudre à appuyer sur le frein.
Finies les conneries, s'il fallait aller au mitard une fois de plus, au moins ce ne serait pas pour avoir écrasé un flic .
La Philmobile stoppa, la remorque encore collée derrière.
"Le plus gland" (pal'la taille) s'avança jusqu'à la portière, il avait l'accent du terroir.
- "Police nationale, vos papiers SVP".

Pendant que Phil s'éxécutait tremblotant, le second, le moins gland (façon de dire car le bleu rend gland), fit le tour de l'embarcation pour vérifier comme de coutume phares, pneus, plaques... Au niveau du plateau, il sentit bien cette odeur pestidencielle, une odeur noéabonde qui vous transporte tout de suite dans une tout autre histoire, mais par fénéantise et pour ne pas endomager son apendice fit demi-tour et imagina tel un benet que la mamie sur son plateau venait bel et bien d'un hangar agricole, qu'un agriculteur mal intentionné l'avait abandonné là pendant des années au beau milieu du fumier, que lapins et autres rats en avaient fait leur hôtel... Il allait plutôt se pencher du côté des autos enfin si l'on peut parler d'autos

"Elle n'est pas de toute jeunesse votre auto , j'ai eu la même à la brigade de Taninges " " ha vous etes de Taninges ? " lui dit Philou d'un air malicieux "oui pourquoi vous connaissez ? " "oui un peu " ( tu parle qu'il connaissait le Philou , sa frangine habitait dans le coin et ce qu'on disait à propos des bênets c'était "ha ben l'est d'Taninges!!") " oui , repris l'autre à la brigade on en avait une en 4x 4 une comment déjà , un sympa ? " non une sinpar"(l'était vraiment d'Taninges çui là ! ) "ha oui c'est ça , quand on montait sur les grandes platières elle avait un peu la grabeule (NDT : la Grabeule en savoyard c'est la tremblote , c'est comme le chimi chez les garagistes ) mais elle passait partout . " "bon à part ça ou c'que vous allez comme ça et y a quoi dans l'auto qu'est sur la remorque " Philou comme à son habitude improvisa à froid " on va de l'autre côté , en Dauphiné et pis dans l'coffre y a un cadavre , vous comprenez , vu l'trajet à faire on a pris de la viande froide et puis mon pote Dédé , qu'est derriere c'est un gars de Reims et les Reimois on les surnome "les cornichons" , ça tombe bien non ?
L'autre éclata de rire en disant " et en plus ils ont de l'humour " bon allez y , parcequ'il va falloir que vous passiez par le Télégraphe , Valloire et le Galibier , vous n'étes pas rendus avec votre attelage , Ar'vi les gars (NDT : au revoir ) .
Sans perdre une seconde ils filairent bon train .
Pendant ce temps Bendix et sa R18 "manouche" était revenu sur le convoi mais non sans mal. A ses côtés, Bearny qui avait laissé le volant de sa monture, hoquetait comme un benet. La cavalerie commençait à monter monter monter quand soudain le plus poissaird d'entre eux eu un début de chauffe moteur. fallait donc se résoudre à s'arrêter, plateau et tout au bord de la route. Capot ouvert, Philou constatait que son joint de cucu était à refaire.

Coup de Phil rapide à plusieurs de la bande pour trouver la perle rare et affaire fut conclu.

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C'est ainsi que les compères commencèrent une longue attente. Faut dire que le JdC vient du nord de la France.... Après 6 heures d'attente c'est le Keke qui arrive avec son fidèle destrier qui livre le fameux graal !!! Il se gara derrière la caravane et après quelques politesses donna le JdC à Phil qui s'aperçut que la culasse était dans le sac. Saloperie de micro fissure... Il avait beau faire frisquet, la mamie commençait à faisander sévère.

Il fallait trouver une solution et vite !

Keke s'exclama :

" quelqu'un a t'il ouvert le capot de la voiture plateau ? Peut être est ce une Clan déguisée !!! Elle n'a pas de charnière extérieur ! Sinon on prélève la culasse en dépannage ! "

Pendant cette séance de méca Philou était allé acheter le Daubé (Dauphiné Libéré ) cédant à sa manie de commenter l'info , mais là il arrêta de rigoler , il appris que le meurtrier de la gamine avait avoué , il s'agissait d'un Hollandais , joaillier vereux , qui se servait de la fille comme d'une mule "pourtant elle n'avait pas vraiment un tête de mule cette mignonne" se dit Philou qui avait aperçu son visage qui bien que tuméfié était pltôt joli .Bref cette mule était chargée de transporter des diamants que le joaillier batave avait acheté à un joaillier auvergnat , qui lui même les avait hérités d'un joaillier de centre Afrique . La mignonne avait prétendu les avoir avalés lors d'un contrôle au poste de frontière de Clermont ferrand , limite de la zone civilisée . Le mafieux , qui bien que fou amoureux de la joliette, l'avait battue à mort "ha l'amour à mort " se dit Philou . Bien entendu le cadavre était introuvable et il y avait fort à parier que tout le monde le cherchait . il fallait à tout prix se débarrasser de ce colis piègé , mais avant il fallait récupérer les cailloux (hiboux, choux genoux ) .
Philou réfléchit un moment en se regardant dans le rétro , ils étaient donc deux à réfléchir , Il lui fallait un spécialiste du scanner pour vérifier la présence des objets et quelqu'un équipé pour aller les chercher , pas question de séance de dissection !! alors il appela les deux spécialistes ....

Gounet le Andoscope prirent alors du service. Il sagissait donc d'aller voir dans les entrailles si il y avait encore quelque chose qui pourrait permettre à toute la troupe de partir gratos dans les balcans. dans l'ordre on assista à ouverture du capot, aération pendant un bon 1/4 d'heures où tout le monde du quand même s'éloigner même ceux s'affairant sur le devant au joint d ela tireuse. Enfin tous sauf Ben qui dormait allongeait su rle plateau.
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Une fois la fouille entamé, il fallait trouver une solution pour faire disparaître les morceaux, et surtout trouver comment pourrions-nous écouler le gravier....
Pour la première interrogation, certain afficionados de Snatch firent la proposition de garder les dents de la belle et tout balancer le reste dans la première fosse à cochon qui se chargerait de faire disparaître à tout jamais les traces de cette minette bien mal en point. Seuls les dents ne pourrait être digérés par les cochons donc on verra plus tard pour celle-ci....

Concernant le gravier, l'idée de contacter un petit gars de la Yaute proche du "milieu" suisse, il pourrait nous trouver deux trois arrivistes prêt à acheter du gravier sans en connaitre la provenance, ils avaient déjà plus ou moins été liés avec une sombre histoire de braquage d'avion à Bruxelles...
Ils prirent contact avec lui et il leur proposât de venir faire une halte dans son bled paumé, où ils pourraient tous se reposer, manger une bonne tartiflette, boire un bon Génépi et surtout enfin réfléchir calmement à la suite donné au trajet.

Après concertation ils décidèrent de prendre contact avec le gredin .ça faisait un bail que personne n'avait eu de ses nouvelles ,il montèrent donc à Arache les carroz ou il avait son repère , une vielle ferme dans laquelle les vaches avaient depuis longtemps été remplacées par les tours à décolleter , le vieux gars faisait dans la pignonnerie de luxe , il décolletait pour Rollex et d'autres , mais c'était une couverture, en fait sans son quota de g'népi il avait la grabeule et n'arrivait plus à règler ses bécanes alors il s'était recyclé dans l'import export de cailloux
"arvi vous autres " leur dit il "y en est tombé cette nuit j'ai pellé tout le matin , j'prendrais bien un p'tit remontant , un coup de g"népi ça vous irait ? c'est du bon celui là j'vais cueuillir là haut sur les platières comme ça j'ai un oeil sur le mont , bon enfin pourquoi j'vous dis ça ,moi ,, au fait vous vouliez quoi au juste" ....

et c'est là que tout commença...
Entre les deux premiers verres de ce précieux élixir des montagnes, la joyeuse troupe lui présenta les cailloux.
"Bein dites donc les gars vous faites pas dans la dentelle ! y en a des carats là. C'est qu'avec ça on peut faire un paquet d' bagues pour vos d'moiselles. Vous comptez en faire quoooi d' ces choses. y en a pour du pognon, bien 80 000"
A la somme annoncé Bendix qui s'mettait une gorgé avalla de travers. ça remonta par le nez. Le vieux éclata de rire:
"ça beau être à base de plante faut faire attention mon p'tit gars. tu vas t'bruler d' l'interieur"
tous se regardez. Des regards pleins de complicité. Ben avait la tête en forme de caisse enregistreuse, ses yeux indiquaient des dollars et comme les machines à sous si tu as une ligne de dollars tu as les sous qui tombent dans la fente du bas, bein lui il avait déjà la bouche ouverte, manquait plus que les pièces
Quelle décision prendre? c'est alors que le plus ancien tel un patriarche:
- "tu peux nous en donner combien maintenant?
-maint'nant rien dutout mais d'main au moins 80000
-affaire conclu"
Et nous voilà partis enfin partis... nous voilà plantaient là jusqu'à demain que cette foutu neige finisse de tomber....

Il restait encore un détail, et pas des moindres... Que faire des restes puant de la demoiselle, enfin si on peut encore appeler ça une demoiselle après les coups de bistouris !!

Il doit bien avoir un endroit tranquille dans le coin pour se débarrasser de ce colis… Mais avec la neige seul certaines voitures pourraient se lancer, il fallait une voiture qui a de la place derrière sans que les odeurs n’incommode le conducteur, et qu’elle puisse franchir les chemins enneigé avec puissance... Tout à coup une idée germi dans le cerveau embrumé par le génèp' d'un des acolytes.... il s’écriât:

- le pick-up du P4R serait idéal pour cette expédition!!!
- Bonne idée lui rétorqua Philou, mais tu l’a vu dans le cortège ????
- Ahh bah non il n’est pas là…

Questionnement général, que faire?? les appeler pour qu’ils descendent en urgence avec le pick-up, ou faire appel à la team cruiser pour qu’ils nous sortent l’artillerie lourde avec le « Black Project » dont on rêve tous de voir rouler !!!

Un moment de silence entre coupé de « Slurp » de génèp’ s’installa…

Puis finalement décision fut prise: les " restes" allaient transiter par la r4 de gogo puis abandonné dans la forêt. Un sanglier finirait le travail. La bache dégoulinante installé dans le coffre de l'engin, moteur allumé, gogo et sa voiture infernale allait se lancer. Notre hôte ricana:
-"il ne va pas sortir de mes terres avec sa bouse. vous êtes malades
-t'inquiète"
avec 2 crans de réhausse à l'avant et 45cm de garde au sol, la machine concocté par l'ami Ben pouvait voir venir. Seul un cardan pouvait lui jouer un tour. Et puis si elle explosait en route c'était pas si grave. le moteur à 3500trs, gogo godasse envoya la première. sous une trainée de......... poudre(euse) l'engin gemit, grinça, craqua, se cabra , s'emballa , tituba , dérrapa ..pour aller s'encastrer dans la falaise abrupte qui bordait la route .
"quel con!!" vociféra Dédé, qui avait un instant imaginé que "le problème" allait disparaitre , mais non, tout était à refaire . De la bouse fumante on entendit le son grésillant de l'autoradio de l'idiot qui annonçait les infos " on est toujours à la recherche du cadavre de la croqueuse de diamant " bondiou ça se corsait , comme aurait dit la baleine , il fallait fuire , loin et vite ...

dédé alla chercher le tracteur, une chaîne et sous les conseils de l'habitué Phil remorqua la voiture jusqu'au hangar. De la falaise au portail on aurait dit un chenillard qui était passé tellement la voiture avait glissé sur les longerons transformaient pour l'occasion en skis.
-"Gogo t'fait chié" vossiféra une voix au fond
-On avait un corps à se débarasser, on a maintenant un corps, une trelle et des traces à faire disparaître. " ajouta Philosoff, copilote et cousin Roumain de Philou pour l'occasion.
Le catalan reparti avec son idée de chien, que c'était pas plus dégueulasse que le cheval confondu avec du boeuf pour faire du steack haché etc...
Bon fallait un peu avancer. Bear aux commandes, Linette en régisseuse, la petite troupe commençait à coup de pelles à faire disparaître les traces. Gogo un verre à la main tel un contrôleur des travaux supervisait. Lô le rappela une nouvelle fois à l'ordre mais rien n'y faisait il préférait le jaune que venir donne run coup de main et puis il en avait déjà fait bien assez. Pendant ce temps, Dédé au téléphone faisait affaire.
Une fois le gros du travail fait, pendant les finitions, une idée lumineuse vint éclairer le cerveau de Passepartout:
-"La chaux la chaux la chaux" s'exclama Ben !
Effectivement la mettre sous terre dans un trou accompagné d'un peu de chaux pour lui tenir compagnie, le tout recouvert de neige pouvait être tout bon.
Pelles déjà en mains, restait plus qu'à Dj à dessinner l'emplacement
-"3 pas de long par 1.5 de large ça doit être emplement suffisant pour ce qui reste. Sous ce sapin elle sera bien !"

Dan Antonescu n'était plus aussi habile qu'à l'époque ou il piquait les Dacia 12 dans le faubourg de Bucarest ,dans les quartiers calme aux environ du palais du peuple , pour les revendre aux tzigannes qui habitaient sur la route de Constantza , au sortir de la ville dans ces quartiers pourris ou un compteur électrique alimentait 200 familles , il avait perdu de sa dextérité depuis qu'un Kappo de la Sécuritat l'avait gaulé en plein travail et lui avait déglingué les 10 doigts à coup de matraque , mais c'était avant , avant ce 25 Décembre 1989 ou le couple infernal avait été sommairement jugé et exécuté à la sauvette sous l'oeil des caméras de télé . depuis ,et bien depuis son peuple et lui avait retrouvé sa liberté , mais il était toujours aussi pauvre .
C'est à ça qu'il pensait quand il arriva vers la 4L garée sommairement , moteur tournant , alors que plus loin dans le bois une bande faisait des grands pas en discutant bruyamment , il n'était plus aussi habile certes mais là , il n'y avait qu'à se servir , et puis il savait déja à qui il refourguerait cette caisse .
il s'installa délicatement au poste de pilotage et enclencha la première...

[DJON66]

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mamie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l’île à P'tit Louis".
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
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Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
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De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaître un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son cœur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il était sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l’appelait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraisemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches … Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.
''Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé rafla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
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Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille.
Il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pétât
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déjà fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
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Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux."
'Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n'avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
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- Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financières, donc la personne qui a fait ça attend que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épaves revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous ? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........
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Au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parce qu'il faisait du trafic de Canigou. En fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .
-"On va y mettre le chien !
- T'es Ouf répondirent les autres ...
-"Non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir."
C'est vrai que l'idée était bien tentante. Lâcher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal ? Gogo ?
Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuait comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 était le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roulait sur toute distance sans souci...
Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.
- Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite. Faut juste trouver le bon type ...
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Les différents membres présents y virent immédiatement l'occasion de tester LE circuit de glace de Max05 ! Un départ dès le lendemain matin fut organisé avec toute une tripotée de voitures.
La route risque d'être longue, en effet après 30 min de route, première surchauffe sur la 4L de … Philou-la-goupille.
Ce type était vraiment un bracass, ha ça oui ! A jouer l'intello en commentant les nouvelles, ça il savait faire, mais tendre une courroie de pompe à eau c'était trop compliqué pour lui !
Faut dire qu'il avait été échaudé dans une mésaventure où il avait tordu un arbre à came, soit disant , en tendant trop une courroie.
Mouais à d'autres , il disait ça pour ne pas avouer qu'il avait remonté un moteur façon IKEA , il lui restait une petite pièce dont il n'avait jamais su à quoi elle servait .
La route serait longue avec un citoyen pareil, la bande reprit la route jusqu'à la première station d'essence.
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Le convoi s'immobilisa en bordure de parking. Mais c'était pas très ''discret'' avec toutes ces bagnoles aux couleurs voyantes ! Les gars les avaient peintes pour les Raids, pas pour une ballade sur l'autoroute. Certaines avaient encore les stickers des sponsors et Tequila avait même le ''103'' encore inscrit sur les portières, un comble pour passer inaperçus !
Bendix sortit en courant : comme d'hab, sa gastro poussait au cul. Chico le suivit, son béret rouge toujours plaqué sur le crâne, comme un bonnet de nain. Un couple discret quoi … Les deux disparurent dans la station service sous l’œil du reste de la troupe qui ne s'éloignait pas des autos tandis que Ben se tournait pour vomir dans l'herbe, encore une gerbe déposée en l'honneur de la murge prise la veille au Bill avec la Taulière.Sur la remorque tractée, la Mamie, bâchée paraissait suspecte. Quiconque se serait approché aurait senti le léger "fumet de mort" qui commençait à s'en dégager.
On en était là, les autres attendant de voir ce que Philou allait faire pour réparer rapidement son épave fumante.
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Le pistolet finissait de remplir les derniers jerricans quand sortaient les tourtereaux de la station, Le convoi pouvait reprendre son chemin : direction les Alpes...
La pompiste, une vieille folle à l'allure du pays, sentait bien que quelque chose de pas catholique était en train de se passer. Mais ni elle ni son fada de mari n'avaient pu sentir le fond du problème.
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Tout le monde n’était pas rassuré surtout quand on roule en convoi avec des casseurs de voiture !!! C’est alors qu'un petit homme discret propose de faire plusieurs petits convois avec les voitures les moins "flash" en tête de convoi afin de servir d'éclaireur et prévenir les autres si un contrôle survenait sur la route.
Le convoi doit passer par le réseau secondaire afin de ne pas se faire avoir par une panne sur l'autoroute qui serait trop suspect et permettre aux éventuels naufragés de la route de trouver des pièces dans les casses, comme ce fut le cas à diverses reprises ...
Les discussions allaient bon train autour de cette nouvelle idée, qui comme les autres, avec du recul, parait totalement irréfléchie. La décision prise est de loin la moins bonne de toutes puisque à chaque croisement le risque de tous se perdre était grand.
Cela ne tarda pas à arriver au détour d'un petit bourg où certains s'étaient arrêtés pour acheter du fromage et d'autres boire encore un coup.
C'est d'ailleurs dans ce troquet que le Bearny péta tout simplement une durite du cerveau et se mit à faire des hoquets qui ressemblaient à s'y méprendre à des "MerKiiii" dits de façon aigue, tel une veuve qui venait de reprendre du plaisir après de nombreuses années.
Quand aux autres dont Philou et son attelage, ils continuaient tant bien que mal leur chemin croyant avoir devant eux le reste de la fine équipe.
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Mais non c’était des voitures du monte Carlo Classic !!! Quelle aubaine !!! Pas meilleure couverture pour le reste du trajet ...
Il faut croire que toutes ces années à traîner au café à laper la mirabelle ne les a pas arrangeés ... Confondre des voitures de raid(e)s avec des MC histo...
La route continue donc quand soudain ce couillon de Gogo fait une embardée, 2 embardées et une troisième qui propulse la jolie 4L rouge de sa môman sur le toit après un joli soleil. La troupe s'arrête et s'attend au pire. Le compère râle dans sa voiture et accuse l'inspecteur qui lui a filé son permis.
Heureusement sain et sauf, la route étant peu fréquentée, il faut camoufler ce qui vient de se passer.
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Ben, une fois vidé, avait repris la route avec les autres, les idées encore un peu floues. Roulant derrière l'As du volant, c'est lui qui l'a vu faire sa pirouette.
Il a eu juste le temps de stopper avant le dérapage du cascadeur, évitant ainsi d'être entraîné dans sa glissade.
Il sort de la voiture comme un Diable de sa boîte et court vers le vermiceau dans la position de la tortue sur le dos.
La première chose qu'il voit en arrivant à hauteur de la portière est le regard ahuri du zouave qui le fixe avec un air bizarre.
- "Eh ben mon cochon, t'a fait un beau looping, ça va pas t'arranger ça." lui dit-il.
L'autre prend un regard méchant et lui répond :
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-"Saligot ! tu ne m'arrange pas , du coup je vais dormir un peu ."
Pendant ce temps Dédé cogitait , assis à l'arrière de la trelle corbillard conduite par philou , il allait falloir se débarrasser au plus vite de la donzelle qui ,même si elle avait de beau restes , en devenait embarrassante surtout qu'il avait lu dans la gazette du haut doubs , quand ils s'étaient arrêtés pour casser une croute , que la disparition était à la une .
Aller chez Max05 était une solution mais pas forcement la bonne , bah , roulons une idée jaillira bien en route "dis donc philou ça s'rait bien si tu coupais le chauffage , ça commence à renarder sévère du coté du coffiot" il n'avait pas fini sa phrase que soudain , au milieu de la route .....
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Les phares éclairèrent une paire de bleus qui agitaient une lampe électrique.
Leur caisse, posée sur le bas-côté envoyaient le faisceau des phares devant les deux benets, illuminant le goudron sur une centaine de mètres. On les voyait de loin !
Foncer ou s'arrêter ? Philou se posa la question une fraction de seconde avant de se résoudre à appuyer sur le frein.
Finies les conneries, s'il fallait aller au mitard une fois de plus, au moins ce ne serait pas pour avoir écrasé un flic .
La Philmobile stoppa, la remorque encore collée derrière.
"Le plus gland" (pal'la taille) s'avança jusqu'à la portière, il avait l'accent du terroir.
- "Police nationale, vos papiers SVP".

Pendant que Phil s'éxécutait tremblotant, le second, le moins gland (façon de dire car le bleu rend gland), fit le tour de l'embarcation pour vérifier comme de coutume phares, pneus, plaques... Au niveau du plateau, il sentit bien cette odeur pestidencielle, une odeur noéabonde qui vous transporte tout de suite dans une tout autre histoire, mais par fénéantise et pour ne pas endomager son apendice fit demi-tour et imagina tel un benet que la mamie sur son plateau venait bel et bien d'un hangar agricole, qu'un agriculteur mal intentionné l'avait abandonné là pendant des années au beau milieu du fumier, que lapins et autres rats en avaient fait leur hôtel... Il allait plutôt se pencher du côté des autos enfin si l'on peut parler d'autos

"Elle n'est pas de toute jeunesse votre auto , j'ai eu la même à la brigade de Taninges " " ha vous etes de Taninges ? " lui dit Philou d'un air malicieux "oui pourquoi vous connaissez ? " "oui un peu " ( tu parle qu'il connaissait le Philou , sa frangine habitait dans le coin et ce qu'on disait à propos des bênets c'était "ha ben l'est d'Taninges!!") " oui , repris l'autre à la brigade on en avait une en 4x 4 une comment déjà , un sympa ? " non une sinpar"(l'était vraiment d'Taninges çui là ! ) "ha oui c'est ça , quand on montait sur les grandes platières elle avait un peu la grabeule (NDT : la Grabeule en savoyard c'est la tremblote , c'est comme le chimi chez les garagistes ) mais elle passait partout . " "bon à part ça ou c'que vous allez comme ça et y a quoi dans l'auto qu'est sur la remorque " Philou comme à son habitude improvisa à froid " on va de l'autre côté , en Dauphiné et pis dans l'coffre y a un cadavre , vous comprenez , vu l'trajet à faire on a pris de la viande froide et puis mon pote Dédé , qu'est derriere c'est un gars de Reims et les Reimois on les surnome "les cornichons" , ça tombe bien non ?
L'autre éclata de rire en disant " et en plus ils ont de l'humour " bon allez y , parcequ'il va falloir que vous passiez par le Télégraphe , Valloire et le Galibier , vous n'étes pas rendus avec votre attelage , Ar'vi les gars (NDT : au revoir ) .
Sans perdre une seconde ils filairent bon train .
Pendant ce temps Bendix et sa R18 "manouche" était revenu sur le convoi mais non sans mal. A ses côtés, Bearny qui avait laissé le volant de sa monture, hoquetait comme un benet. La cavalerie commençait à monter monter monter quand soudain le plus poissaird d'entre eux eu un début de chauffe moteur. fallait donc se résoudre à s'arrêter, plateau et tout au bord de la route. Capot ouvert, Philou constatait que son joint de cucu était à refaire.

Coup de Phil rapide à plusieurs de la bande pour trouver la perle rare et affaire fut conclu.

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C'est ainsi que les compères commencèrent une longue attente. Faut dire que le JdC vient du nord de la France.... Après 6 heures d'attente c'est le Keke qui arrive avec son fidèle destrier qui livre le fameux graal !!! Il se gara derrière la caravane et après quelques politesses donna le JdC à Phil qui s'aperçut que la culasse était dans le sac. Saloperie de micro fissure... Il avait beau faire frisquet, la mamie commençait à faisander sévère.

Il fallait trouver une solution et vite !

Keke s'exclama :

" quelqu'un a t'il ouvert le capot de la voiture plateau ? Peut être est ce une Clan déguisée !!! Elle n'a pas de charnière extérieur ! Sinon on prélève la culasse en dépannage ! "

Pendant cette séance de méca Philou était allé acheter le Daubé (Dauphiné Libéré ) cédant à sa manie de commenter l'info , mais là il arrêta de rigoler , il appris que le meurtrier de la gamine avait avoué , il s'agissait d'un Hollandais , joaillier vereux , qui se servait de la fille comme d'une mule "pourtant elle n'avait pas vraiment un tête de mule cette mignonne" se dit Philou qui avait aperçu son visage qui bien que tuméfié était pltôt joli .Bref cette mule était chargée de transporter des diamants que le joaillier batave avait acheté à un joaillier auvergnat , qui lui même les avait hérités d'un joaillier de centre Afrique . La mignonne avait prétendu les avoir avalés lors d'un contrôle au poste de frontière de Clermont ferrand , limite de la zone civilisée . Le mafieux , qui bien que fou amoureux de la joliette, l'avait battue à mort "ha l'amour à mort " se dit Philou . Bien entendu le cadavre était introuvable et il y avait fort à parier que tout le monde le cherchait . il fallait à tout prix se débarrasser de ce colis piègé , mais avant il fallait récupérer les cailloux (hiboux, choux genoux ) .
Philou réfléchit un moment en se regardant dans le rétro , ils étaient donc deux à réfléchir , Il lui fallait un spécialiste du scanner pour vérifier la présence des objets et quelqu'un équipé pour aller les chercher , pas question de séance de dissection !! alors il appela les deux spécialistes ....

Gounet le Andoscope prirent alors du service. Il sagissait donc d'aller voir dans les entrailles si il y avait encore quelque chose qui pourrait permettre à toute la troupe de partir gratos dans les balcans. dans l'ordre on assista à ouverture du capot, aération pendant un bon 1/4 d'heures où tout le monde du quand même s'éloigner même ceux s'affairant sur le devant au joint d ela tireuse. Enfin tous sauf Ben qui dormait allongeait su rle plateau.
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Une fois la fouille entamé, il fallait trouver une solution pour faire disparaître les morceaux, et surtout trouver comment pourrions-nous écouler le gravier....
Pour la première interrogation, certain afficionados de Snatch firent la proposition de garder les dents de la belle et tout balancer le reste dans la première fosse à cochon qui se chargerait de faire disparaître à tout jamais les traces de cette minette bien mal en point. Seuls les dents ne pourrait être digérés par les cochons donc on verra plus tard pour celle-ci....

Concernant le gravier, l'idée de contacter un petit gars de la Yaute proche du "milieu" suisse, il pourrait nous trouver deux trois arrivistes prêt à acheter du gravier sans en connaitre la provenance, ils avaient déjà plus ou moins été liés avec une sombre histoire de braquage d'avion à Bruxelles...
Ils prirent contact avec lui et il leur proposât de venir faire une halte dans son bled paumé, où ils pourraient tous se reposer, manger une bonne tartiflette, boire un bon Génépi et surtout enfin réfléchir calmement à la suite donné au trajet.

Après concertation ils décidèrent de prendre contact avec le gredin .ça faisait un bail que personne n'avait eu de ses nouvelles ,il montèrent donc à Arache les carroz ou il avait son repère , une vielle ferme dans laquelle les vaches avaient depuis longtemps été remplacées par les tours à décolleter , le vieux gars faisait dans la pignonnerie de luxe , il décolletait pour Rollex et d'autres , mais c'était une couverture, en fait sans son quota de g'népi il avait la grabeule et n'arrivait plus à règler ses bécanes alors il s'était recyclé dans l'import export de cailloux
"arvi vous autres " leur dit il "y en est tombé cette nuit j'ai pellé tout le matin , j'prendrais bien un p'tit remontant , un coup de g"népi ça vous irait ? c'est du bon celui là j'vais cueuillir là haut sur les platières comme ça j'ai un oeil sur le mont , bon enfin pourquoi j'vous dis ça ,moi ,, au fait vous vouliez quoi au juste" ....

et c'est là que tout commença...
Entre les deux premiers verres de ce précieux élixir des montagnes, la joyeuse troupe lui présenta les cailloux.
"Bein dites donc les gars vous faites pas dans la dentelle ! y en a des carats là. C'est qu'avec ça on peut faire un paquet d' bagues pour vos d'moiselles. Vous comptez en faire quoooi d' ces choses. y en a pour du pognon, bien 80 000"
A la somme annoncé Bendix qui s'mettait une gorgé avalla de travers. ça remonta par le nez. Le vieux éclata de rire:
"ça beau être à base de plante faut faire attention mon p'tit gars. tu vas t'bruler d' l'interieur"
tous se regardez. Des regards pleins de complicité. Ben avait la tête en forme de caisse enregistreuse, ses yeux indiquaient des dollars et comme les machines à sous si tu as une ligne de dollars tu as les sous qui tombent dans la fente du bas, bein lui il avait déjà la bouche ouverte, manquait plus que les pièces
Quelle décision prendre? c'est alors que le plus ancien tel un patriarche:
- "tu peux nous en donner combien maintenant?
-maint'nant rien dutout mais d'main au moins 80000
-affaire conclu"
Et nous voilà partis enfin partis... nous voilà plantaient là jusqu'à demain que cette foutu neige finisse de tomber....

Il restait encore un détail, et pas des moindres... Que faire des restes puant de la demoiselle, enfin si on peut encore appeler ça une demoiselle après les coups de bistouris !!

Il doit bien avoir un endroit tranquille dans le coin pour se débarrasser de ce colis… Mais avec la neige seul certaines voitures pourraient se lancer, il fallait une voiture qui a de la place derrière sans que les odeurs n’incommode le conducteur, et qu’elle puisse franchir les chemins enneigé avec puissance... Tout à coup une idée germi dans le cerveau embrumé par le génèp' d'un des acolytes.... il s’écriât:

- le pick-up du P4R serait idéal pour cette expédition!!!
- Bonne idée lui rétorqua Philou, mais tu l’a vu dans le cortège ????
- Ahh bah non il n’est pas là…

Questionnement général, que faire?? les appeler pour qu’ils descendent en urgence avec le pick-up, ou faire appel à la team cruiser pour qu’ils nous sortent l’artillerie lourde avec le « Black Project » dont on rêve tous de voir rouler !!!

Un moment de silence entre coupé de « Slurp » de génèp’ s’installa…

Puis finalement décision fut prise: les " restes" allaient transiter par la r4 de gogo puis abandonné dans la forêt. Un sanglier finirait le travail. La bache dégoulinante installé dans le coffre de l'engin, moteur allumé, gogo et sa voiture infernale allait se lancer. Notre hôte ricana:
-"il ne va pas sortir de mes terres avec sa bouse. vous êtes malades
-t'inquiète"
avec 2 crans de réhausse à l'avant et 45cm de garde au sol, la machine concocté par l'ami Ben pouvait voir venir. Seul un cardan pouvait lui jouer un tour. Et puis si elle explosait en route c'était pas si grave. le moteur à 3500trs, gogo godasse envoya la première. sous une trainée de......... poudre(euse) l'engin gemit, grinça, craqua, se cabra , s'emballa , tituba , dérrapa ..pour aller s'encastrer dans la falaise abrupte qui bordait la route .
"quel con!!" vociféra Dédé, qui avait un instant imaginé que "le problème" allait disparaitre , mais non, tout était à refaire . De la bouse fumante on entendit le son grésillant de l'autoradio de l'idiot qui annonçait les infos " on est toujours à la recherche du cadavre de la croqueuse de diamant " bondiou ça se corsait , comme aurait dit la baleine , il fallait fuire , loin et vite ...

dédé alla chercher le tracteur, une chaîne et sous les conseils de l'habitué Phil remorqua la voiture jusqu'au hangar. De la falaise au portail on aurait dit un chenillard qui était passé tellement la voiture avait glissé sur les longerons transformaient pour l'occasion en skis.
-"Gogo t'fait chié" vossiféra une voix au fond
-On avait un corps à se débarasser, on a maintenant un corps, une trelle et des traces à faire disparaître. " ajouta Philosoff, copilote et cousin Roumain de Philou pour l'occasion.
Le catalan reparti avec son idée de chien, que c'était pas plus dégueulasse que le cheval confondu avec du boeuf pour faire du steack haché etc...
Bon fallait un peu avancer. Bear aux commandes, Linette en régisseuse, la petite troupe commençait à coup de pelles à faire disparaître les traces. Gogo un verre à la main tel un contrôleur des travaux supervisait. Lô le rappela une nouvelle fois à l'ordre mais rien n'y faisait il préférait le jaune que venir donne run coup de main et puis il en avait déjà fait bien assez. Pendant ce temps, Dédé au téléphone faisait affaire.
Une fois le gros du travail fait, pendant les finitions, une idée lumineuse vint éclairer le cerveau de Passepartout:
-"La chaux la chaux la chaux" s'exclama Ben !
Effectivement la mettre sous terre dans un trou accompagné d'un peu de chaux pour lui tenir compagnie, le tout recouvert de neige pouvait être tout bon.
Pelles déjà en mains, restait plus qu'à Dj à dessinner l'emplacement
-"3 pas de long par 1.5 de large ça doit être emplement suffisant pour ce qui reste. Sous ce sapin elle sera bien !"

Dan Antonescu n'était plus aussi habile qu'à l'époque ou il piquait les Dacia 12 dans le faubourg de Bucarest ,dans les quartiers calme aux environ du palais du peuple , pour les revendre aux tzigannes qui habitaient sur la route de Constantza , au sortir de la ville dans ces quartiers pourris ou un compteur électrique alimentait 200 familles , il avait perdu de sa dextérité depuis qu'un Kappo de la Sécuritat l'avait gaulé en plein travail et lui avait déglingué les 10 doigts à coup de matraque , mais c'était avant , avant ce 25 Décembre 1989 ou le couple infernal avait été sommairement jugé et exécuté à la sauvette sous l'oeil des caméras de télé . depuis ,et bien depuis son peuple et lui avait retrouvé sa liberté , mais il était toujours aussi pauvre .
C'est à ça qu'il pensait quand il arriva vers la 4L garée sommairement , moteur tournant , alors que plus loin dans le bois une bande faisait des grands pas en discutant bruyamment , il n'était plus aussi habile certes mais là , il n'y avait qu'à se servir , et puis il savait déja à qui il refourguerait cette caisse .
il s'installa délicatement au poste de pilotage et enclencha la première...

au moment où la voiture s'ébranla, tous autour du trou se retournèrent. enfin pas tous la pauvre dame qui dormait d'un sommeil plus que profond... Les anciens rugbyman de la troupe, plein de reflexe d'antant, tentèrent bien de le rattraper mais rien, Dan enclencha les rapports les uns derrières les autres et en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire se retrouva derrière la clairière bien or de portée de tout. c'est alors que petit Ben, de sa petite voie déclara:
-"vous inquiétez pas il va bientôt s'arrêter le reservoir est à sec".
On allait donc pouvoir le retrouver avec la belle. Mais dans quelle direction ce foutu roumain était -il parti? que comptez-t-il faire avec une auto pareille? allez-t-il faire un casse? Tant de question en suspend qui trottait dans la tête de nos amis...........

[Valou18]

ET alors ? Et alors ? Et alors ? :shock:
Hé, hé, Zorro -euh pardon- la suite de l'histoire arriva ...
Allez, à vos neurones !! :idea:

[tonton4L]

ET alors ? Et alors ? Et alors ? :shock:
Hé, hé, Zorro -euh pardon- la suite de l'histoire arriva ...
Allez, à vos neurones !! :idea:

Ah ba tu fais bien de l'ouvrir toi ! T'as qu'à l'écrire la suite !

++
Fab

[Valou18]

Ah mais oui, mais non, moi je suis là en simple spectatrice et je me contente d'apprécier l'imagination débordante de chacun !
Maintenant, puisque Tonton est beaucoup plus présent parmi les VRallystes, il doit avoir plein de choses à raconter ... et pourrait du coup relancer l'histoire ?
Booonne journééééeee )

Tenschy&Valou's Môman.

[philgood]

Dédé la bricole n'était pas très heureux, ce matin-là, d'aller au boulot.
Il faisait un temps de chien, ça bruinait et en plus les lampadaires de sa rue étaient éteints.
Perdu dans ses pensées il ne vit pas une bagnole garée à l'arrache, à moitié sur le trottoir, et il buta dedans "Zut ! Qu'est ce que c'est que ce machin là bon sang !"
Il fit le tour et éclaira l'engin avec son téléphone portable "Pour une fois que ce fichu bidule sert à quelque chose." Il reconnut tout de suite la 4L, une mamie avec ses lames chromées, ses petits clignos, sa calandre emboutie, bref une de celles qu'il avait sûrement assemblée du temps qu'il bossait "dans l’île à P'tit Louis".
Alors, tout un tas de souvenir remontèrent à la surface, et ce matin de chiotte s'éclaira brusquement.
En faisant le tour il vit une affichette collée sur la custode "A vendre, dans l'état" puis un numéro de téléphone ; alors il eu une idée .
---
Il allait prendre contact avec le vendeur, l'acheter (selon le prix), puis la remettre à neuf et la revendre avec une substantielle plus-value. Son garage était parfaitement équipé pour ça et ''ce ne serait pas la première (ni la dernière) qu'il remettrait à neuf !'' pensa-t-il.
Il avait un peu de temps devant lui : Avant tout, une inspection plus poussée.
Il se mit à genoux à l'arrière du véhicule. Le sol mouillé lui trempa immédiatement le pantalon … mais ça sécherait bien tout seul en marchant.
Les reflets des lumières passaient sous la caisse et éclairaient uniformément le sol.
Au niveau des roues arrière, une tâche de couleur différente, plus sombre, attira son regard.
Il pensa à du Lockeed mais ça aurait dû briller au moins autant que la pluie …
Il posa son épaule au sol et tendit le bras. Un doigt trempé dedans et ramené à ses lèvres le fit frémir. Les poils sur ses bras se hérissèrent : du sang !
Pourquoi du sang sous une vieille auto ?
Il se releva précipitamment et, d'un mouvement sec du poignet, tourna l'ouverture du coffre.
Roulé en boule dans le coffre, gisait le corps blanc et sans vie d'une femme nue....
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De la lumière blafarde de sa lampe de poche il éclaira la pauvre femme, et, il cru reconnaître un visage qu'il avait vu dans un de ces journaux à sensations qui traînaient sur les banquettes du bus , mais oui ! c'était cette fille qui faisait parler d'elle parce que , soit disant , elle était la maîtresse du patron de la grosse usine Flamby ...
Là il se dit que ça devenait grave et qu'il fallait qu'il en parle aux copains avant d'avertir les bleus , qu'il ne portait pas dans son cœur , vu qu'il avait fait quelques conneries dans sa jeunesse "rien quoi , juste des autoradios".
Il fallait qu'il aille les voir au seul endroit ou il était sûr de les trouver , "Au Bill" le repère des anciens de l'atelier 4.
Il passa un coup de fil à son singe , prétextant une grippe , de toute façon il s'emmerdait là ou il bossait , un garage de voitures sportives allemandes ou il ne s'éclatait pas parce que son singe ne l'aimait pas trop : "trop border line !"et du coup il ne faisait pas des trucs intéressants ; bref il allait "sécher " .
Il monta dans sa caisse et fonça au Bill.
En entrant dans le rade il entendit le brouhaha des conversation nourries du matin , il y avait là , aligné au zinc , Philou la goupille qui lisait le journal et faisait des commentaires , l'Ours qui marchait dès le matin au Mojito et racontait pour la nieme fois comment il s'était fait piquer sa dauphine de rallye , un peu plus loin il y avait Bendix. On l’appelait comme ça parce que justement c'était pas une pince , un intello de la mécanique , qui ne vivait que par les moteurs. Devant un PC il y avait Tonton les bons coups , à l'affût d'une belle affaire sur les sites de ventes d'occase et au bout du bar il y avait GO GO , un mec qui racontait tout le temps des trucs invraisemblables et qui était toujours le premier à partir pour faire des conneries , c'est pour ça qu'on l'avait baptisé Go Go !
- Salut Dédé ! dirent ils à l'unisson ,sauf que c'était à lui qu'ils s'adressaient , bref , ''Salut les pieds du zinc'' leur dit-il, ''content de vous voir , faut que j'vous parle'' .
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Alors canon 112 lui dit avec un drôle d'accent pas de chez nous : ''Vas y ont t'écoute.''
- Et bin voila je vient de trouver une super-trelle mais je crois qu'elle doit faire partie des domaines car il y as des choses dedans qui sont en rapport avec l'état et si je parle trop cela va faire un immense flan a 16%.
Alors qui peut me dire ce qu'il faut dire ou faire ?
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Il y eut un silence pesant dans le rade. Chacun pesait le pour et le contre : Lui dire ce qu'il pensait ou la fermer ?
La majorité des clients étaient là pour magouiller (acheter à bas prix et vendre en faisant la culbute !) mais Bear, comme d'habitude, ouvrit sa grande gueule, c'était pas le genre à prendre des gants avec les autres, quand il avait quelque chose à dire, fallait que ça sorte, comme ça il n'aurait jamais d'ulcère.
- Dis donc Dédé, tu nous prends pour des citrons non ? Depuis quand tu la joues solo avec nous ? On est tes potes ou quoi merde ! Accouches … Dédé pris de court repris son histoire.
- ''J'allais au taff et ...'' Bear lui coupa aussitôt la parole : ''Ouais, ça tu l'as déjà dit, passe direct aux faits s'te plait.
''Quand Bear disait "s'te plait'', c'est qu'il était impatient, fallait pas le contredire.
Dédé rafla le verre servi par Didinne sur le comptoir, le lampa cul-sec et reprit son histoire. Les autres mouftaient pas, impatients d'écouter la suite....
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Alors il leur raconta tout , le brouillard , la bagnole mal garée , l'affichette de vente , le sang qui coulait et la gamine dans le coffre .il leur dit aussi qu'il pensait connaître l'identité de la fille.
Il y eu un silence pesant dans le rade , et tout à coup,....... quelqu'un pétât
Tous , y compris Didinne, se tournèrent comme un seul homme vers l'incongru "Go Go !! t'es un goret !"
- ''Hé bè, dit l'autre, je voulais poser une question : c'est un carbu de 28 ou de 32 dans cette caisse ?''
- ''Mais ça change quoi ???'' explosa Bendix , qui, soit dit en passant , détenait le record de ne jamais avoir crevé aucune roue de toutes les voitures qu'il avait eu en sa possession, ''on s'en fiche que ça soit du 28 ou du 32 c'qu'il faut c'est se débarrasser au plus vite de cette môme , sa liaison avec le big boss de chez Flamby a déjà fait assez de grabuge comme ça et puis toi, le Dédé, t'as laissé tes empreintes sur la bagnole, j'parie que t'as rien essuyé , nan ? Ça fout les jetons votre histoire, tiens, Didinne sers moi une mirabelle , faut que j'me remette. Bon, ce qu'il faut d'abord c'est l'acheter cette guinde , Tonton , tu t'y colles ? les domaines s'est un peu ton domaine , non ?''
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Tonton n'avait même pas écouté toutes ces conneries, il cherchait un 8x33 sur Leboncoin.
Il en avait bien trouvé un quinze jours plus tôt, mais un enfoiré du Sud lui avait passé devant grâce à une surenchère pas très catholique.
Ce fut l'autre grand sec qui prit la parole, celui qui avait fait la moitié des Pionnier's avec son oignon et l'autre moitié avec son épave.
- ''Ouais Dédé, s'il faut aller la tracter dans le noir, j'ai ce qu'il faut, l'oignon est réparé, mais pour la planquer dans un hangar, vaudrait mieux contacter les Grumeaux."
'Dédé réfléchissait. Tirer la caisse n'était pas le problème, mais risquer de se retrouver au mitard pour un cadavre qu'il n'avait même pas refroidi lui-même, c'était une autre paire de manches. Une idée illumina soudain son visage rougi par le froid et par la mirabelle qu'il avait bu sans que Bendix s'en rende compte. Un sacré exploit ça, tirer une mirabelle sous le nez de Bendix !
Il avala sa salive difficilement, ce qu'il allait dire ne plairait pas à tout le monde...
Douze paires d'yeux étaient braquées sur lui quand il prit la parole.
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- Je vous propose de faire un transfert.... C'est un crime crapuleux avec des fins politico-financières, donc la personne qui a fait ça attend que le scandale éclate, et comme la chariote fait partie intégrante du crime, on planque à tour de rôle devant la voiture pour pas se la faire taper par un jeune loup, on attend le retour des raids qui verront un bon nombre d'épaves revenir et on fait un échange, on reprend la mamie, et on laisse les journalistes et autres fouille-m**de faire le reste autour de l’épave... Qu'en pensez-vous ? Dédé resta dans l’attente des réactions de ces camarades.........
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Au fond de la salle une voix s'éleva, c'était le catalan , on l'appelait comme ça parce qu'il faisait du trafic de Canigou. En fait il était en cheville avec les chinois du secteur qui déglinguaient les chiens pour en faire de la nourriture ... pour chien .
-"On va y mettre le chien !
- T'es Ouf répondirent les autres ...
-"Non non ce soir j'vous dis j'y mets le chien et demain y aura plus grand chose. Après on la tracte et au boulot. Je ne vais pas laisser une trelle pourrir."
C'est vrai que l'idée était bien tentante. Lâcher le molosse qui garde la ferme à Edouard permettrait de faire disparaître le problème. Mais qui prendrait le risque de ramener un tel animal ? Gogo ?
Les regards se tournent alors vers Bendix qui continuait comme si de rien n'était à siroter son verre. C'est vrai que la 18 était le seul véhicule habilité à transporter des animaux, qu'elle roulait sur toute distance sans souci...
Mais comment lui faire comprendre. Le nain assis non loin voit le manège.
- Naaan , le chien c'est pas une bonne idée , il va saloper les banquettes et ça va sentir plus mauvais , non il faut emmener cette voiture et son chargement dans un endroit ou il fait froid , histoire que ça se décompose pas trop vite. Faut juste trouver le bon type ...
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Les différents membres présents y virent immédiatement l'occasion de tester LE circuit de glace de Max05 ! Un départ dès le lendemain matin fut organisé avec toute une tripotée de voitures.
La route risque d'être longue, en effet après 30 min de route, première surchauffe sur la 4L de … Philou-la-goupille.
Ce type était vraiment un bracass, ha ça oui ! A jouer l'intello en commentant les nouvelles, ça il savait faire, mais tendre une courroie de pompe à eau c'était trop compliqué pour lui !
Faut dire qu'il avait été échaudé dans une mésaventure où il avait tordu un arbre à came, soit disant , en tendant trop une courroie.
Mouais à d'autres , il disait ça pour ne pas avouer qu'il avait remonté un moteur façon IKEA , il lui restait une petite pièce dont il n'avait jamais su à quoi elle servait .
La route serait longue avec un citoyen pareil, la bande reprit la route jusqu'à la première station d'essence.
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Le convoi s'immobilisa en bordure de parking. Mais c'était pas très ''discret'' avec toutes ces bagnoles aux couleurs voyantes ! Les gars les avaient peintes pour les Raids, pas pour une ballade sur l'autoroute. Certaines avaient encore les stickers des sponsors et Tequila avait même le ''103'' encore inscrit sur les portières, un comble pour passer inaperçus !
Bendix sortit en courant : comme d'hab, sa gastro poussait au cul. Chico le suivit, son béret rouge toujours plaqué sur le crâne, comme un bonnet de nain. Un couple discret quoi … Les deux disparurent dans la station service sous l’œil du reste de la troupe qui ne s'éloignait pas des autos tandis que Ben se tournait pour vomir dans l'herbe, encore une gerbe déposée en l'honneur de la murge prise la veille au Bill avec la Taulière.Sur la remorque tractée, la Mamie, bâchée paraissait suspecte. Quiconque se serait approché aurait senti le léger "fumet de mort" qui commençait à s'en dégager.
On en était là, les autres attendant de voir ce que Philou allait faire pour réparer rapidement son épave fumante.
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Le pistolet finissait de remplir les derniers jerricans quand sortaient les tourtereaux de la station, Le convoi pouvait reprendre son chemin : direction les Alpes...
La pompiste, une vieille folle à l'allure du pays, sentait bien que quelque chose de pas catholique était en train de se passer. Mais ni elle ni son fada de mari n'avaient pu sentir le fond du problème.
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Tout le monde n’était pas rassuré surtout quand on roule en convoi avec des casseurs de voiture !!! C’est alors qu'un petit homme discret propose de faire plusieurs petits convois avec les voitures les moins "flash" en tête de convoi afin de servir d'éclaireur et prévenir les autres si un contrôle survenait sur la route.
Le convoi doit passer par le réseau secondaire afin de ne pas se faire avoir par une panne sur l'autoroute qui serait trop suspect et permettre aux éventuels naufragés de la route de trouver des pièces dans les casses, comme ce fut le cas à diverses reprises ...
Les discussions allaient bon train autour de cette nouvelle idée, qui comme les autres, avec du recul, parait totalement irréfléchie. La décision prise est de loin la moins bonne de toutes puisque à chaque croisement le risque de tous se perdre était grand.
Cela ne tarda pas à arriver au détour d'un petit bourg où certains s'étaient arrêtés pour acheter du fromage et d'autres boire encore un coup.
C'est d'ailleurs dans ce troquet que le Bearny péta tout simplement une durite du cerveau et se mit à faire des hoquets qui ressemblaient à s'y méprendre à des "MerKiiii" dits de façon aigue, tel une veuve qui venait de reprendre du plaisir après de nombreuses années.
Quand aux autres dont Philou et son attelage, ils continuaient tant bien que mal leur chemin croyant avoir devant eux le reste de la fine équipe.
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Mais non c’était des voitures du monte Carlo Classic !!! Quelle aubaine !!! Pas meilleure couverture pour le reste du trajet ...
Il faut croire que toutes ces années à traîner au café à laper la mirabelle ne les a pas arrangeés ... Confondre des voitures de raid(e)s avec des MC histo...
La route continue donc quand soudain ce couillon de Gogo fait une embardée, 2 embardées et une troisième qui propulse la jolie 4L rouge de sa môman sur le toit après un joli soleil. La troupe s'arrête et s'attend au pire. Le compère râle dans sa voiture et accuse l'inspecteur qui lui a filé son permis.
Heureusement sain et sauf, la route étant peu fréquentée, il faut camoufler ce qui vient de se passer.
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Ben, une fois vidé, avait repris la route avec les autres, les idées encore un peu floues. Roulant derrière l'As du volant, c'est lui qui l'a vu faire sa pirouette.
Il a eu juste le temps de stopper avant le dérapage du cascadeur, évitant ainsi d'être entraîné dans sa glissade.
Il sort de la voiture comme un Diable de sa boîte et court vers le vermiceau dans la position de la tortue sur le dos.
La première chose qu'il voit en arrivant à hauteur de la portière est le regard ahuri du zouave qui le fixe avec un air bizarre.
- "Eh ben mon cochon, t'a fait un beau looping, ça va pas t'arranger ça." lui dit-il.
L'autre prend un regard méchant et lui répond :
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-"Saligot ! tu ne m'arrange pas , du coup je vais dormir un peu ."
Pendant ce temps Dédé cogitait , assis à l'arrière de la trelle corbillard conduite par philou , il allait falloir se débarrasser au plus vite de la donzelle qui ,même si elle avait de beau restes , en devenait embarrassante surtout qu'il avait lu dans la gazette du haut doubs , quand ils s'étaient arrêtés pour casser une croute , que la disparition était à la une .
Aller chez Max05 était une solution mais pas forcement la bonne , bah , roulons une idée jaillira bien en route "dis donc philou ça s'rait bien si tu coupais le chauffage , ça commence à renarder sévère du coté du coffiot" il n'avait pas fini sa phrase que soudain , au milieu de la route .....
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Les phares éclairèrent une paire de bleus qui agitaient une lampe électrique.
Leur caisse, posée sur le bas-côté envoyaient le faisceau des phares devant les deux benets, illuminant le goudron sur une centaine de mètres. On les voyait de loin !
Foncer ou s'arrêter ? Philou se posa la question une fraction de seconde avant de se résoudre à appuyer sur le frein.
Finies les conneries, s'il fallait aller au mitard une fois de plus, au moins ce ne serait pas pour avoir écrasé un flic .
La Philmobile stoppa, la remorque encore collée derrière.
"Le plus gland" (pal'la taille) s'avança jusqu'à la portière, il avait l'accent du terroir.
- "Police nationale, vos papiers SVP".

Pendant que Phil s'éxécutait tremblotant, le second, le moins gland (façon de dire car le bleu rend gland), fit le tour de l'embarcation pour vérifier comme de coutume phares, pneus, plaques... Au niveau du plateau, il sentit bien cette odeur pestidencielle, une odeur noéabonde qui vous transporte tout de suite dans une tout autre histoire, mais par fénéantise et pour ne pas endomager son apendice fit demi-tour et imagina tel un benet que la mamie sur son plateau venait bel et bien d'un hangar agricole, qu'un agriculteur mal intentionné l'avait abandonné là pendant des années au beau milieu du fumier, que lapins et autres rats en avaient fait leur hôtel... Il allait plutôt se pencher du côté des autos enfin si l'on peut parler d'autos

"Elle n'est pas de toute jeunesse votre auto , j'ai eu la même à la brigade de Taninges " " ha vous etes de Taninges ? " lui dit Philou d'un air malicieux "oui pourquoi vous connaissez ? " "oui un peu " ( tu parle qu'il connaissait le Philou , sa frangine habitait dans le coin et ce qu'on disait à propos des bênets c'était "ha ben l'est d'Taninges!!") " oui , repris l'autre à la brigade on en avait une en 4x 4 une comment déjà , un sympa ? " non une sinpar"(l'était vraiment d'Taninges çui là ! ) "ha oui c'est ça , quand on montait sur les grandes platières elle avait un peu la grabeule (NDT : la Grabeule en savoyard c'est la tremblote , c'est comme le chimi chez les garagistes ) mais elle passait partout . " "bon à part ça ou c'que vous allez comme ça et y a quoi dans l'auto qu'est sur la remorque " Philou comme à son habitude improvisa à froid " on va de l'autre côté , en Dauphiné et pis dans l'coffre y a un cadavre , vous comprenez , vu l'trajet à faire on a pris de la viande froide et puis mon pote Dédé , qu'est derriere c'est un gars de Reims et les Reimois on les surnome "les cornichons" , ça tombe bien non ?
L'autre éclata de rire en disant " et en plus ils ont de l'humour " bon allez y , parcequ'il va falloir que vous passiez par le Télégraphe , Valloire et le Galibier , vous n'étes pas rendus avec votre attelage , Ar'vi les gars (NDT : au revoir ) .
Sans perdre une seconde ils filairent bon train .
Pendant ce temps Bendix et sa R18 "manouche" était revenu sur le convoi mais non sans mal. A ses côtés, Bearny qui avait laissé le volant de sa monture, hoquetait comme un benet. La cavalerie commençait à monter monter monter quand soudain le plus poissaird d'entre eux eu un début de chauffe moteur. fallait donc se résoudre à s'arrêter, plateau et tout au bord de la route. Capot ouvert, Philou constatait que son joint de cucu était à refaire.

Coup de Phil rapide à plusieurs de la bande pour trouver la perle rare et affaire fut conclu.

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C'est ainsi que les compères commencèrent une longue attente. Faut dire que le JdC vient du nord de la France.... Après 6 heures d'attente c'est le Keke qui arrive avec son fidèle destrier qui livre le fameux graal !!! Il se gara derrière la caravane et après quelques politesses donna le JdC à Phil qui s'aperçut que la culasse était dans le sac. Saloperie de micro fissure... Il avait beau faire frisquet, la mamie commençait à faisander sévère.

Il fallait trouver une solution et vite !

Keke s'exclama :

" quelqu'un a t'il ouvert le capot de la voiture plateau ? Peut être est ce une Clan déguisée !!! Elle n'a pas de charnière extérieur ! Sinon on prélève la culasse en dépannage ! "

Pendant cette séance de méca Philou était allé acheter le Daubé (Dauphiné Libéré ) cédant à sa manie de commenter l'info , mais là il arrêta de rigoler , il appris que le meurtrier de la gamine avait avoué , il s'agissait d'un Hollandais , joaillier vereux , qui se servait de la fille comme d'une mule "pourtant elle n'avait pas vraiment un tête de mule cette mignonne" se dit Philou qui avait aperçu son visage qui bien que tuméfié était pltôt joli .Bref cette mule était chargée de transporter des diamants que le joaillier batave avait acheté à un joaillier auvergnat , qui lui même les avait hérités d'un joaillier de centre Afrique . La mignonne avait prétendu les avoir avalés lors d'un contrôle au poste de frontière de Clermont ferrand , limite de la zone civilisée . Le mafieux , qui bien que fou amoureux de la joliette, l'avait battue à mort "ha l'amour à mort " se dit Philou . Bien entendu le cadavre était introuvable et il y avait fort à parier que tout le monde le cherchait . il fallait à tout prix se débarrasser de ce colis piègé , mais avant il fallait récupérer les cailloux (hiboux, choux genoux ) .
Philou réfléchit un moment en se regardant dans le rétro , ils étaient donc deux à réfléchir , Il lui fallait un spécialiste du scanner pour vérifier la présence des objets et quelqu'un équipé pour aller les chercher , pas question de séance de dissection !! alors il appela les deux spécialistes ....

Gounet le Andoscope prirent alors du service. Il sagissait donc d'aller voir dans les entrailles si il y avait encore quelque chose qui pourrait permettre à toute la troupe de partir gratos dans les balcans. dans l'ordre on assista à ouverture du capot, aération pendant un bon 1/4 d'heures où tout le monde du quand même s'éloigner même ceux s'affairant sur le devant au joint d ela tireuse. Enfin tous sauf Ben qui dormait allongeait su rle plateau.
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Une fois la fouille entamé, il fallait trouver une solution pour faire disparaître les morceaux, et surtout trouver comment pourrions-nous écouler le gravier....
Pour la première interrogation, certain afficionados de Snatch firent la proposition de garder les dents de la belle et tout balancer le reste dans la première fosse à cochon qui se chargerait de faire disparaître à tout jamais les traces de cette minette bien mal en point. Seuls les dents ne pourrait être digérés par les cochons donc on verra plus tard pour celle-ci....

Concernant le gravier, l'idée de contacter un petit gars de la Yaute proche du "milieu" suisse, il pourrait nous trouver deux trois arrivistes prêt à acheter du gravier sans en connaitre la provenance, ils avaient déjà plus ou moins été liés avec une sombre histoire de braquage d'avion à Bruxelles...
Ils prirent contact avec lui et il leur proposât de venir faire une halte dans son bled paumé, où ils pourraient tous se reposer, manger une bonne tartiflette, boire un bon Génépi et surtout enfin réfléchir calmement à la suite donné au trajet.

Après concertation ils décidèrent de prendre contact avec le gredin .ça faisait un bail que personne n'avait eu de ses nouvelles ,il montèrent donc à Arache les carroz ou il avait son repère , une vielle ferme dans laquelle les vaches avaient depuis longtemps été remplacées par les tours à décolleter , le vieux gars faisait dans la pignonnerie de luxe , il décolletait pour Rollex et d'autres , mais c'était une couverture, en fait sans son quota de g'népi il avait la grabeule et n'arrivait plus à règler ses bécanes alors il s'était recyclé dans l'import export de cailloux
"arvi vous autres " leur dit il "y en est tombé cette nuit j'ai pellé tout le matin , j'prendrais bien un p'tit remontant , un coup de g"népi ça vous irait ? c'est du bon celui là j'vais cueuillir là haut sur les platières comme ça j'ai un oeil sur le mont , bon enfin pourquoi j'vous dis ça ,moi ,, au fait vous vouliez quoi au juste" ....

et c'est là que tout commença...
Entre les deux premiers verres de ce précieux élixir des montagnes, la joyeuse troupe lui présenta les cailloux.
"Bein dites donc les gars vous faites pas dans la dentelle ! y en a des carats là. C'est qu'avec ça on peut faire un paquet d' bagues pour vos d'moiselles. Vous comptez en faire quoooi d' ces choses. y en a pour du pognon, bien 80 000"
A la somme annoncé Bendix qui s'mettait une gorgé avalla de travers. ça remonta par le nez. Le vieux éclata de rire:
"ça beau être à base de plante faut faire attention mon p'tit gars. tu vas t'bruler d' l'interieur"
tous se regardez. Des regards pleins de complicité. Ben avait la tête en forme de caisse enregistreuse, ses yeux indiquaient des dollars et comme les machines à sous si tu as une ligne de dollars tu as les sous qui tombent dans la fente du bas, bein lui il avait déjà la bouche ouverte, manquait plus que les pièces
Quelle décision prendre? c'est alors que le plus ancien tel un patriarche:
- "tu peux nous en donner combien maintenant?
-maint'nant rien dutout mais d'main au moins 80000
-affaire conclu"
Et nous voilà partis enfin partis... nous voilà plantaient là jusqu'à demain que cette foutu neige finisse de tomber....

Il restait encore un détail, et pas des moindres... Que faire des restes puant de la demoiselle, enfin si on peut encore appeler ça une demoiselle après les coups de bistouris !!

Il doit bien avoir un endroit tranquille dans le coin pour se débarrasser de ce colis… Mais avec la neige seul certaines voitures pourraient se lancer, il fallait une voiture qui a de la place derrière sans que les odeurs n’incommode le conducteur, et qu’elle puisse franchir les chemins enneigé avec puissance... Tout à coup une idée germi dans le cerveau embrumé par le génèp' d'un des acolytes.... il s’écriât:

- le pick-up du P4R serait idéal pour cette expédition!!!
- Bonne idée lui rétorqua Philou, mais tu l’a vu dans le cortège ????
- Ahh bah non il n’est pas là…

Questionnement général, que faire?? les appeler pour qu’ils descendent en urgence avec le pick-up, ou faire appel à la team cruiser pour qu’ils nous sortent l’artillerie lourde avec le « Black Project » dont on rêve tous de voir rouler !!!

Un moment de silence entre coupé de « Slurp » de génèp’ s’installa…

Puis finalement décision fut prise: les " restes" allaient transiter par la r4 de gogo puis abandonné dans la forêt. Un sanglier finirait le travail. La bache dégoulinante installé dans le coffre de l'engin, moteur allumé, gogo et sa voiture infernale allait se lancer. Notre hôte ricana:
-"il ne va pas sortir de mes terres avec sa bouse. vous êtes malades
-t'inquiète"
avec 2 crans de réhausse à l'avant et 45cm de garde au sol, la machine concocté par l'ami Ben pouvait voir venir. Seul un cardan pouvait lui jouer un tour. Et puis si elle explosait en route c'était pas si grave. le moteur à 3500trs, gogo godasse envoya la première. sous une trainée de......... poudre(euse) l'engin gemit, grinça, craqua, se cabra , s'emballa , tituba , dérrapa ..pour aller s'encastrer dans la falaise abrupte qui bordait la route .
"quel con!!" vociféra Dédé, qui avait un instant imaginé que "le problème" allait disparaitre , mais non, tout était à refaire . De la bouse fumante on entendit le son grésillant de l'autoradio de l'idiot qui annonçait les infos " on est toujours à la recherche du cadavre de la croqueuse de diamant " bondiou ça se corsait , comme aurait dit la baleine , il fallait fuire , loin et vite ...

dédé alla chercher le tracteur, une chaîne et sous les conseils de l'habitué Phil remorqua la voiture jusqu'au hangar. De la falaise au portail on aurait dit un chenillard qui était passé tellement la voiture avait glissé sur les longerons transformaient pour l'occasion en skis.
-"Gogo t'fait chié" vossiféra une voix au fond
-On avait un corps à se débarasser, on a maintenant un corps, une trelle et des traces à faire disparaître. " ajouta Philosoff, copilote et cousin Roumain de Philou pour l'occasion.
Le catalan reparti avec son idée de chien, que c'était pas plus dégueulasse que le cheval confondu avec du boeuf pour faire du steack haché etc...
Bon fallait un peu avancer. Bear aux commandes, Linette en régisseuse, la petite troupe commençait à coup de pelles à faire disparaître les traces. Gogo un verre à la main tel un contrôleur des travaux supervisait. Lô le rappela une nouvelle fois à l'ordre mais rien n'y faisait il préférait le jaune que venir donne run coup de main et puis il en avait déjà fait bien assez. Pendant ce temps, Dédé au téléphone faisait affaire.
Une fois le gros du travail fait, pendant les finitions, une idée lumineuse vint éclairer le cerveau de Passepartout:
-"La chaux la chaux la chaux" s'exclama Ben !
Effectivement la mettre sous terre dans un trou accompagné d'un peu de chaux pour lui tenir compagnie, le tout recouvert de neige pouvait être tout bon.
Pelles déjà en mains, restait plus qu'à Dj à dessinner l'emplacement
-"3 pas de long par 1.5 de large ça doit être emplement suffisant pour ce qui reste. Sous ce sapin elle sera bien !"

Dan Antonescu n'était plus aussi habile qu'à l'époque ou il piquait les Dacia 12 dans le faubourg de Bucarest ,dans les quartiers calme aux environ du palais du peuple , pour les revendre aux tzigannes qui habitaient sur la route de Constantza , au sortir de la ville dans ces quartiers pourris ou un compteur électrique alimentait 200 familles , il avait perdu de sa dextérité depuis qu'un Kappo de la Sécuritat l'avait gaulé en plein travail et lui avait déglingué les 10 doigts à coup de matraque , mais c'était avant , avant ce 25 Décembre 1989 ou le couple infernal avait été sommairement jugé et exécuté à la sauvette sous l'oeil des caméras de télé . depuis ,et bien depuis son peuple et lui avait retrouvé sa liberté , mais il était toujours aussi pauvre .
C'est à ça qu'il pensait quand il arriva vers la 4L garée sommairement , moteur tournant , alors que plus loin dans le bois une bande faisait des grands pas en discutant bruyamment , il n'était plus aussi habile certes mais là , il n'y avait qu'à se servir , et puis il savait déja à qui il refourguerait cette caisse .
il s'installa délicatement au poste de pilotage et enclencha la première...

au moment où la voiture s'ébranla, tous autour du trou se retournèrent. enfin pas tous la pauvre dame qui dormait d'un sommeil plus que profond... Les anciens rugbyman de la troupe, plein de reflexe d'antant, tentèrent bien de le rattraper mais rien, Dan enclencha les rapports les uns derrières les autres et en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire se retrouva derrière la clairière bien or de portée de tout. c'est alors que petit Ben, de sa petite voie déclara:
-"vous inquiétez pas il va bientôt s'arrêter le reservoir est à sec".
On allait donc pouvoir le retrouver avec la belle. Mais dans quelle direction ce foutu roumain était -il parti? que comptez-t-il faire avec une auto pareille? allez-t-il faire un casse? Tant de question en suspend qui trottait dans la tête de nos amis...........

Le roumain volant (dans les deux sens du terme ) savait ou il fallait conduire ce bolide , enfin bolide c'était sa conception à lui de ce véhicule , lui qui n'avait connu que les Dacia 12 qui étaient à peut prêt aussi fiables qu'une ministre de l'environnement , du temps ou il en piquait pas mal dans les bas quartiers de Pitesti , enfin bref il savait , il fila direction la capitale des gaules , là ou habitait un type surnommé "Short " par les intellos qui se la pétait en parlant English ou "P'tit Ben " par les métallos de Paname , bref ça voulait dire la même chose .
Ce gars là avait tellement maquillé de bagnoles pourraves pour les revendre à des gogos sur internet qu'on aura pu le surnommer" Régine" , rapport au maquillage .Le problème c'est que le loustic était dur à loger , toujours parti trainer par ci ou par là , le seul moyen de le joindre était d'adhérer à un truc ,genre forum qui s'appelait ' Rayvalli" fallait pas d'mander pourquoi , c'était comme ça et puis c'est tout !
quand t'avais adhéré et créé un pseudo (le roumain avait choisi "Drac" (va savoir.. )le gazier te parlait par MP , mais alors immédiatement après que tu, ais posé ta question , à croire qu'y f'sait rien de ses journées (finalement , à bien y penser ...)
Donc le Roumain "blood addict" décida .....