Ces deux jours risquent d'être longs et pas très excitants, voire très longs pour ceux qui « adorent » le ferry par mer agitée. Heureusement au réveil, le vent a énormément faibli par rapport à la veille et un beau soleil s'annonce sur la cité phocéenne…
Départ de l'hôtel à 8h comme prévu pour se mettre dans la file d'attente du superbe ferry SNCM dont le départ est prévu à 11h30…on assiste à un ballet de voitures chargées de façon assez exotiques et on en profite pour coller nos derniers autocollants et bien entendu, pour tchatcher avec tout le monde…
On se rend compte également que nous ne sommes pas les seuls à vouloir aller s'amuser dans les dunes, il y a quelques dizaines de 4x4 modernes super équipés que nous retrouverons plus tard…laissons planer le mystère !
La fin de l'embarquement des 700 voitures et camions se fait vers 12h30, le mystère plane donc aussi sur l'heure de départ…

La 4L entièrement stickée…

Le parcours!

Daniel distribue les bons repas que nous utiliserons sur le bateau (rallye full prise en charge !)…

Embarquement à bord du Méditerranée, on est partis pour minimum 24 heures de bateau.

Petit concours de chargement…la 405 gagne, suivie de la BMW ! Derrière, les camions Gazoline sont en attente

Nous découvrons notre cabine, au moins 5 m² de luxe avec salle de bain privative…classe ! Et puis on commence à faire le tour du bateau, il y a trois stratégiques : le salon/bar, le pont et le resto…ça va vraiment être très long une journée là-dessus !
Le bateau quitte Marseille vers 13h30 alors que nous mangeons un bon steak-frites (le plat de base pendant la traversée), déjà 2 heures de retard…
Au départ tout le monde est au top, mais on finit par se mettre dans le « rythme bateau » au ralenti…et on perd tout le monde…sans parler des malades vu que ça remue quand même un peu !
Mention spéciale au DJ « SNCM » venu nous éteindre la télé sans prévenir pour alterner musique orientale et Compagnie Créole…grand moment !
Petite pensée aussi pour le gars qui dormait le long d'une porte qui donne sur le pont et qui est passé d'un coup, d'un sommeil paisible, à 0° et un vent de malade…désolé pour le réveil !

Départ…quelle motivation !

Quelques heures plus tard…
On a quand même trouvé un avantage à cette traversée : le sommeil, avec une nuit d'au moins 10 heures, on va être au top pour l'arrivée en Tunisie prévue à 11h30…et puis finalement à 16h, le temps de faire des ronds dans l'eau devant le port de la Goulette pour laisser débarquer un Ferry tunisien qui lui n'a pas pris de retard malgré le coup de vent de la nuit. Bilan, débarquement à 16h30, 8 heures de retard ! SNCM : Sans Nous C'est Mieux…
Les formalités douanières prennent environ 1h30 vu le nombre de voitures, ça en devient risible quand un bureau ferme alors qu'on attend depuis un petit moment, puis ré-ouvre vu que le chef s'énerve, mais au final les agents ne font pas de zèle et à 18h on est sortis du port. Le temps de remonter la CB, de prendre quelques dinar et un peu d'essence (pas cher en Tunisie !) et direction Matmata à 430 kms au sud de Tunis…

On attend que les portes s'ouvrent…

Pour attendre à la douane !
On doit s'initier très vite à la conduite tunisienne nocturne : appels de phare juste au moment où on croise quelqu'un (d'ailleurs si quelqu'un en connaît la signification ?), ils en ont eu pour leur argent avec la rampe de phares d'Elie en retour, dépassements à l'arrache totale avec tout ce qui roule…404, camions et même des bus, arrêts sans prévenir…bref on ne s'ennuie pas une seconde ! Et puis on peut aussi admirer les villages à « thèmes » : vente de piment, agneau grillé, vente de bidon d'essence moitié prix…
A un moment on découvre une file de voitures Gazoline sur le bas-côté, naturellement on s'arrête et là on découvre le Samuraï de Pat et Lili avec une marre d'huile sous la boîte. Verdict : nez de boîte explosé, tout ça à cause d'un croisillon de cardan qui a pété, détruisant tout sur son passage. Pour le Suzuki, c'en est fini, à moins de trouver une boîte, ce qui paraît compliqué pour un modèle peu répandu en Tunisie, il finira le raid sur un plateau…On a les boules pour Pat et Lili qui sont vraiment adorables ! Patrick regrette déjà d'avoir abandonné sa superbe R4 Sinpar pour ce raid, pas fiables les japonaises finalement ! Ils se consoleront en vivant le raid en passager de plein de voitures…
Après cet intermède malheureux, nous arrivons à l'hôtel Diar El Barbar vers 1h30, accueillis par Jean-Jacques, le rédac' chef de Gazoline qui a rejoint tout le groupe par avion…
Le personnel de l'hôtel, super sympa, nous a permis de manger un bon couscous à 2h du mat' ! Daniel nous octroie un départ à 9h vu le décalage de planning et nous allons nous coucher rapidement…