[SCM 2012] Winnie is back

Répondre
Cyndie
Drogué à VRally 4L
Drogué à VRally 4L
Messages : 2553
Enregistré le : 05 juil. 2007, 16:51
Type(s) de voiture(s) :
Contact :

Message par Cyndie »

Vince, je ne vois pas du tout de quoi tu parles.... :-° :rouge: Comment ça je ne suis pas crédible?!! :D
Non, mais vous verrez, Cyndie c'était un peu le boulet de l'ours pour le coup!! lool :P
grandlaurent
Routard
Routard
Messages : 1366
Enregistré le : 04 juil. 2007, 16:06
Award : Membre le plus démerdard (2008)
Type(s) de voiture(s) : F6 Sinpar, 1x GTL, Base 6V 1970, F4 GPL, F6 GPL, F4 billancourt
Contact :

Message par grandlaurent »

ah !
ça c'est sympa de poster ton récit ;)

au fait, tu dors la nuit ? :blink: :D (post à 1h40 du mat')
winnielourson
Renard du Désert
Renard du Désert
Messages : 940
Enregistré le : 06 sept. 2006, 22:18
Type(s) de voiture(s) :
Contact :

Message par winnielourson »

Je mettrais la suite demain soir..... Ce soir je suis pas dispo...

Vince, celle là est sympa... :D :D

Image

Pour info, ce sont les écrous et rondelles qui fixent le bas du radiateur de la 4L... Bah oui je vous disais qu'on l'avait simplement reposé... Cyndie avait trouvé les écrous et rondelles dans sa poche quand on était dans le bateau...
Kéké
Globe-Trotter
Globe-Trotter
Messages : 6359
Enregistré le : 14 nov. 2006, 12:03
Award : Membre le plus sympa (2008)
Type(s) de voiture(s) :
Contact :

Message par Kéké »

Ah excellent, ca rapelle des souvenirs, surtout le changement de roue express, d'ailleurs, qui a les tofs ??

;) Kévin
winnielourson
Renard du Désert
Renard du Désert
Messages : 940
Enregistré le : 06 sept. 2006, 22:18
Type(s) de voiture(s) :
Contact :

Message par winnielourson »

Merci pour ces commentaires.

Voici la suite....

Mardi 30 décembre 2008 : L'étape interminable (1) – 345 km de liaison en 24h…


6h00 : Réveil. La nuit a été plus longue que les 2 précédentes, c'est bon signe même si il a quand même fait froid. Il faudra rajouter une couverture polaire supplémentaire la nuit prochaine. Nous replions rapidement la tente puis nous retournons à la même salle que la veille pour le petit déjeuner mais surtout pour assister au briefing de l'étape du jour qui consiste en la liaison route vers le bivouac de Foum-Zguid de l'autre coté de l'Atlas. Le programme s'annonce sympa car nous allons passer le col de Tichka et nous pourrons admirer les superbes paysages.



Nous faisons le plein d'essence et nous partons vers 7h du lieu du briefing en compagnie du Marsu. Sur les premiers kilomètres de la liaison, nous croisons beaucoup de 4L locales. Au kilomètre 27 de la liaison alors que nous sommes toujours en périphérie de Marrakech sur une route bordée d'orangers, le Marsu s'arrête. Laurent et Véronique entendent un claquement soudain au niveau du moteur et préfèrent s'arrêter pour voir de plus près d'où cela vient. Après avoir un peu sondé d'où pouvait provenir le bruit, nous décidons d'appeler un mécano de l'orga. pour qu'il nous donne son avis. Pour nous, ce n'est pas très encourageant, nous pensons à un coussinet de bielle. Un mécano local bossant dans un garage à proximité nous donne aussi le même avis et nous encourage à venir chez lui pour qu'on change le moteur. Nous attendons quand même le mécano de l'orga. près de 2h et celui-ci fait le même constat à ceci près qu'il envisagerait aussi peut être un axe de piston. Que ce soit l'une ou l'autre des pannes, le résultat est le même, il faut changer le moteur avant qu'il ne serre.

Image

Image



11h30 : Nous conduisons donc la F6 à 200 mètres de là au petit garage. Un gars du garage part directement avec Laurent pour aller chercher un moteur pendant que Cyndie, Véronique et moi-même restons au garage. Après une vidange sauvage des fluides de la voiture à même le trottoir, j'attaque la dépose de tous les éléments avec les mécanos marocains. Ce n'est pas une opération inconnue pour nous, ce n'est pas comme si on ne l'avait jamais fait. Je dirige donc les opérations afin que tout soit fait dans les règles et que tout ne soit pas déposé sans raisons (les étriers de frein par exemple). Je leur fais découvrir à cette occasion certains outils que nous avons dans la voiture, ils sont stupéfaits par la facilitée à déposer des rotules avec un arrache rotules. Je leur demande comment ils procèdent mais je n'obtiens pas de réponses. C'est peut être mieux de ne pas savoir. L'ensemble moteur-boîte est sorti par 2 des mécanos à l'aide d'une simple poutre métallique, c'est impressionnant. Il est loin le garage de Normandie où nous avons préparé nos autos et dans lequel nous disposons d'un palan électrique pour ce genre d'opérations.

Image

Image

Image

Image


En attendant le retour de Laurent avec, on l'espère, un nouveau moteur, on finit de déposer tous les accessoires sur ce moteur et on désaccouple la boîte. On dépose la culasse par curiosité pour tenter de trouver la raison de ce gros claquement. On découvre dans une chambre de combustion des petits bouts de métal et on remarque que le piston associé est attaqué. Il s'agit probablement d'un bout de segment qui s'est cassé et qui est venu se loger entre la culasse et le piston. Nous en resterons là pour ce moteur.


Image

Image


Laurent, qui était parti avec ma 4L, revient et nous annonce que le moteur est trouvé et qu'il va être livré sous peu. Il nous raconte qu'il a fait toutes les casses du secteur, que le mécano lui a montré des moteurs en très mauvais état et qu'il a choisi le moins pire, c'est encourageant. Il s'agit quand même du même bloc, à savoir un bloc de R5 GTL qui a tous ses accessoires. Le moteur nous est livré et payé, notre mécano reçoit sa part du gâteau, c'est ça le Maroc.

Pendant ce temps, les filles sont allées découvrir les alentours et sont tombées sur le four à pain du quartier dans lequel les habitants viennent faire cuire le pain qu'ils ont eux-mêmes préparé.

Image

Image


Nous attaquons donc le boulot sur le nouveau moteur dont nous ne connaissons pas l'historique. Nous émettons des doutes en enlevant le cache culbuteurs, l'huile est très sèche, s'enlève par paillettes. Les mécanos du garage ont aussi l'air de s'en prendre au livreur du moteur mais nous ne comprenons pas ce qu'il se dit. Laurent repart avec un des gars pour acheter des fluides et un joint de culasse, nous n'en avions plus depuis l'épisode de la 4L Téléthon. Pendant ce temps, le moteur est entièrement nettoyé.

A son retour, nous reposons la culasse avec un nouveau joint (moins cher qu'en France le joint donc j'en achèterai un aussi) et serrons la culasse avec la clef dynamo que nous avions aussi dans le coffre, les mécanos sont à nouveau étonnés. Ils effectuent ensuite le réglage des culbuteurs, ils reposent tous les accessoires, accouplent la boîte et reposent le nouveau cÅ“ur dans le Marsu avec la même méthode, la barre métallique. Manque de chance, là, nous n'avions pas emmené la chèvre dans la voiture. Il fait maintenant bien nuit.

Image

Image


Tout est ensuite recâblé, rebranché et le Marsu reprend vie vers 21h. Après quelques essais et réglages, nous quittons le garage vers 22h, bien contents mais un peu inquiets car nous attendons de voir ce que va donner ce nouveau moteur. Nous félicitons quand même la rapidité d'exécution des opérations : 10h chrono pour trouver un moteur et le changer, belle performance, on ne l'avait pas encore faite celle là.

22h15 : Nous appelons l'organisation pour les prévenir que le changement de moteur est terminé et que nous prenons la route de la liaison vers le bivouac de Foum-Zguid, nous sommes à environ 7h de route de là. Ils n'encouragent pas la démarche mais nous demandent simplement d'être très prudents car nous leur disons que nous voulons absolument prendre le départ de la première spéciale du lendemain prévu à 8h.

Les filles ayant préparé une salade pendant l'atelier mécanique, nous mangeons rapidement dans les voitures en bord de route car il commence à pleuvoir. Ce ne sont pas vraiment les conditions météo que nous espérions pour franchir le col de Tichka dont nous attaquons l'ascension vers 23h00 en direction de Ouarzazate.
winnielourson
Renard du Désert
Renard du Désert
Messages : 940
Enregistré le : 06 sept. 2006, 22:18
Type(s) de voiture(s) :
Contact :

Message par winnielourson »

Mercredi 31 décembre 2008 : L'étape interminable (2) – réveillon du 1er de l'an
(spéciale 115 km – liaison 30 km)


00h00 : Nous sommes toujours dans le col de Tichka et les conditions météo ne s'arrangent pas, la neige commence à tomber. Le seul point positif, c'est que franchir ce col de nuit est un jeu d'enfant car la route est quasi déserte et que nous ne pouvons pas avoir peur du ravin vu qu'on ne le voit pas. Il faut dire que cette route est assez dangereuse en journée du fait de la conduite des marocains et des camions coupant les voies en virages.

Image

Image

La suite de la route s'est très bien passée, nous sommes rassurés par la santé du moteur du Marsu qui, peu de kilomètres après son réveil, a gravi sans soucis le col de Tichka. A la fin de la descente nous bifurquons pour prendre la direction de Tazenakht. La route est maintenant complètement déserte, il ne neige plus, il ne pleut plus. Nous devons être entourées de très beaux paysages mais nous ne pouvons pas en profiter, nous espérons simplement arriver assez tôt au bivouac pour pouvoir au moins dormir 2h – 2h30 avant d'attaquer la piste.

4h30 : Nous arrivons enfin à Foum-Zguid, il nous faut maintenant trouver le bivouac qui se trouve encore à 22 kilomètres de là. N'arrivant pas à Foum-Zguid par la même route que nos petits collègues arrivés la veille, nous perdons du temps à trouver la bonne route pour sortir de la ville avec le road book que nous avons en main. Nous trouvons enfin la bonne piste que nous empruntons sur 12 kilomètres. Il est 5h30 et nous commençons à apercevoir au loin quelques petits points lumineux qui pourraient bien être les lumières du bivouac. Nous quittons cette piste pour suivre le cap 90° comme indiqué sur notre road book. 1 kilomètre à peine plus loin, nous voyons le Marsu se planter dans un bac à sable devant nous, il est trop tard pour nous pour éviter de nous planter aussi. Nous espérons y passer que quelques minutes pour pouvoir aller dormir au moins une petite heure. Nous sortons donc les pelles et plaques de désensablage tout en faisant des signaux lumineux vers les lumières que nous voyons.

Image

Image

Image

Image


Après quelques essais pour sortir le Marsu de ce mauvais pas, nous renonçons car le Marsu est trop lourd. Personne ne voit nos feux, donc personne ne nous vient en aide, il faudra donc sortir les autos seuls. Nous nous concentrons alors sur la Clan que nous sortirons, non sans mal, en plus d'une heure. Le terrain est un peu plus dur à une vingtaine de mètres de là. Nous tentons de sortir la F6 en la tractant avec la Clan. Malheureusement, le terrain est encore trop mou et la Clan a tendance à vouloir s'enfoncer de nouveau sous cet effort. Il fait maintenant jour et nous découvrons que nous sommes au beau milieu d'une immense plaine, étrange sensation. Les lumières du bivouac sont aussi de plus en plus précises, il doit se réveiller doucement.


Image

Image


7h10 : Nous prenons tous ensemble la décision d'aller avec la Clan jusqu'au bivouac et de revenir avec un 4x4 de l'organisation. Lorsque Cyndie et moi arrivons au bivouac à 2km du lieu de plantage du Marsu, tout le monde est réveillé et certains sont déjà au petit-déjeuner.

Nous garons la 4L près d'une tente et nous dirigeons vers la tente principale dans laquelle tout le monde prend le petit-déjeuner. Nous nous adressons à Ludovic, le directeur sportif de l'épreuve. « Bonjour, équipage 101, nous arrivons tout juste de Marrakech et la 201 est encore plantée à 2km de là dans un bac à sable. Est-il possible qu'un 4x4 aille la sortir de là ? » Toute la tablée est stupéfaite… « Mais vous avez dormi ? » Réponse négative de notre part mais nous sommes suffisamment en forme et éveillés pour ne pas dormir. « Vous prenez quand même le départ de la spéciale prévu dans 45 minutes ? ». « Affirmatif, nous sommes en forme ».

Accompagnés du mécano de l'orga et d'un des chauffeurs d'un pick-up, nous nous dirigeons vers la F6. Nous retrouvons Laurent et Véronique au bout de 5 minutes, toujours dans la même galère. Il ne reste plus qu'à attacher la F6 au pick-up et le Marsu est sorti en 1 minute. C'est malheureux quand même d'y avoir passé autant de temps. Résultat : c'est définitif, nous ne dormirons pas.

Nous sommes de retour au bivouac vers 7h30, nous allons prendre le petit-déjeuner et nous sommes assaillis de questions. « C'est vrai que vous avez changé le moteur à Marrakech, trop COOL… !!! ». L'équipe Vrally 4L est aussi un peu surprise, ils ne savaient pas qu'on avait eu un tel souci. Nous assistons au briefing, nous récupérons le road book de la journée. La spéciale du jour nous ramènera au même bivouac. Nous demandons ensuite un peu d'essence aux mécanos de chez Total car la station service de Foum-Zguid était fermée à 4h30, inadmissible. Nous mettons 10L d'essence dans chacune des 2 voitures et Laurent repose la plaque de protection avant du Marsu qui n'avait pas été reposée à Marrakech. Il est tout juste 8h30, nous devons nous mettre dans la file d'attente pour le départ. Nous soufflons un peu, il y a beaucoup d'équipages à partir avant nous, les départs se faisant toutes les minutes.



9h20 : C'est notre tour de prendre le départ, c'est Cyndie qui attaque la première spéciale. Nous prenons la direction de la piste du Dakar en suivant notre road book. Notre compteur de vélo va nous indiquer précisément le kilométrage que nous parcourons et le chronomètre de mon téléphone portable va nous indiquer le temps passé.

Le road book nous indique la traversée d'un oued après seulement 10,350 km de piste. Notre compteur nous indiquant cette distance, nous nous dirigeons vers la gauche pour le franchir. Devant nous, une marche de 50cm, Cyndie pile et la voiture s'arrête avant de tomber. Ouf… !! Je sors rapidement pour pousser la voiture pendant que Cyndie effectue sa marche arrière, l'embrayage chauffe sérieusement mais la voiture est sortie. Ludovic, passant à ce moment avec son 4x4 nous indique que l'oued se traverse un peu plus loin, nous n'imaginons pas qu'une piste est tracée à travers cet oued asséché.

Le Marsu, parti 1 minute après nous, nous rejoint assez vite et nous double. Nous nous apercevons rapidement que les moyennes sur les liaisons sont faibles et que nous sommes déjà en avance sur les différents secteurs. Laurent et Véronique s'en aperçoivent aussi et ralentissent à leur tour. Nous pouvons donc nous arrêter régulièrement pour faire des pauses pipi et photos. A voir nos têtes nous n'étions quand même pas très frais, nous étions debout depuis 28 heures.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Plus loin sur la piste du Dakar, au sommet d'une petite colline, nous découvrons beaucoup d'équipages arrêtés devant un bac à sable. Plusieurs chemins ont déjà été tracés. La Rodéo 5 de Victor est déjà bien plantée, il a voulu tenter d'ouvrir un nouveau chemin mais sans succès. Nous prenons notre ticket pour le passage le plus emprunté puis nous y allons. Comme d'autres équipages, notre 4L ne franchit pas toute la longueur de la difficulté, quelques participants nous aideront à en sortir.

Image

Image

Nous aidons également quelques autres équipages puis nous poursuivons notre route, nous sommes maintenant en retard sur ce secteur. C'est là que nous comprenons toute l'importance des temps indiqués sur les road books, si les moyennes sont très faibles c'est qu'il y a une difficulté. Il faut donc essayer de prendre un peu d'avance en début de secteur au cas où nous perdons du temps ensuite. Mais attention aux check points cachés…

Image

Image

Nous avons parcouru le reste de la spéciale sans soucis particulier. La piste était relativement roulante au début mais plus cassante sur la fin, ce qui nous a valu quelques craintes pour la voiture car elle a tapé plusieurs fois. Cela dit, rien à voir avec le 4L Trophy 2005 que j'ai fait où là nous touchions partout. Là, la voiture est bien préparée et la réhausse très utile, aucun dommage à déplorer. Nous nous inquiétons en revanche pour d'autres équipages partis avec des voitures modernes bien basses (Peugeot 206, Kia Picanto, Dacia Logan, VW Polo).

Image

Image

15h00 : Nous sommes sur la fin de la spéciale car nous rejoignons la route mais nous ne voyons pas le Check Point final. Nous prenons à droite avec d'autres équipages direction Foum-Zguid pour aller faire le plein d'essence en ville. On croise d'autres équipages nous indiquant qu'il fallait aller à gauche à la route pour aller pointer au Check Point de fin de spéciale. Nous y retournons donc en urgence, nous pointons en ayant perdu plus de 30 minutes dans l'affaire. Nous retournons ensuite à Foum-Zguid pour faire cette fois-ci le plein d'essence, nous remplissons également notre jerrican de 20 litres car les 2 prochains jours c'est l'étape marathon.


16h30 : Nous arrivons au bivouac après avoir emprunté la même route qu'à 5h30 du matin mais en ayant fait attention de ne pas nous planter au même endroit. Nous plantons notre tente. Cyndie commence à ne pas aller très bien, elle va se reposer pendant que je vais prendre une douche froide dans le camion réservé à cet effet. Après 36 heures debout, je vais aussi me reposer un peu.

Image

Image

19h00 : Nous allons aux nouvelles. Le Marsu n'est pas encore arrivé et il fait maintenant bien nuit. Nous espérons qu'ils n'ont pas eu de problèmes de moteur. De nombreux équipages ne sont pas encore arrivés donc cela nous rassure un peu. Nous retournons nous reposer un moment.

21h00 : Cyndie va de moins en moins bien, elle a froid et a un gros mal de crâne. Laurent et Véronique sont arrivés il y a une demi-heure environ, ils étaient perdus sur la piste avec d'autres équipages. Nous regagnons la tente principale pour le repas. Au menu de ce repas de réveillon, un Méchoui. La soirée se déroule tranquillement, elle ne restera pas dans nos mémoires pour son organisation mais plutôt pour le lieu dans lequel nous sommes.

Après le repas, nous pouvons aller consulter le classement du jour. Au final, la spéciale de la journée contenait 7 check points mais nous n'en avons passé que 5. Nous prenons donc 100 points de pénalité par CP non validé plus 73 points supplémentaires pour 73 minutes d'écart aux passages des CP. Nous sommes donc classé 11ème au général sur 57 équipages et 8ème dans notre catégorie de véhicules âgés de 10 à 20 ans.

Nous emmenons Cyndie voir le médecin car cela ne va pas mieux après le repas. Nous apprenons qu'elle a fait un début de déshydratation. Elle lui donne quelques médicaments, la garde environ 1 heure en observation et lui conseille de boire plus les prochains jours. Pendant ce temps, nous assistons, depuis le coin du feu, au feu d'artifice que l'organisation a fait tirer pour nous, ça nous rappelle qu'on passe à la nouvelle année, on avait déjà oublié.
winnielourson
Renard du Désert
Renard du Désert
Messages : 940
Enregistré le : 06 sept. 2006, 22:18
Type(s) de voiture(s) :
Contact :

Message par winnielourson »

Jeudi 1 janvier 2009 : En direction des dunes…
(spéciale 116 km)



Après une petite coupe de Champagne pour fêter la nouvelle année quand même, je retourne auprès de la malade qui est toujours dans la tente du médecin. Nous décidons d'aller nous coucher vers 1h00 du matin, nous ne fêterons pas la nouvelle année comme il se doit mais à ce stade nous avons de nombreuses heures de sommeil en retard et nous espérons en rattraper quelques-unes cette nuit. Je laisse dormir Cyndie du coté de la porte de la tente, on ne sait jamais. J'espère quand même qu'elle ira mieux au matin car faire un raid dans ces conditions n'est pas très agréable.

8h30 : Réveil très frais et humide. Ce n'est pas très agréable de sentir sur son visage quelques gouttes d'humidité tomber des parois de la tente. Nous mettons la tente au soleil pour qu'elle sèche un peu pendant que nous allons au prendre le petit-déjeuner et assister au briefing sur la spéciale du jour. Le premier départ est prévu à 10h. Laurent et Véronique décident de partir jusqu'à Foum-Zguid pour faire le plein d'essence qu'ils n'ont pas pu faire la veille en arrivant vers 20h. Ils partent en nous laissant leur tente qui sèche encore au soleil, nous la leur rendrons quand nous les croiserons sur la piste.




Image

Image

10h21 : Nous prenons le départ de la spéciale. Le début de la spéciale emprunte les mêmes 20 premiers kilomètres que la veille jusqu'à la piste du Dakar. Nous faisons attention de ne pas nous faire avoir avec la traversée de l'oued de la veille. Ce début de spéciale nous fait passer par des pistes caillouteuses mais non cassantes.


Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Après la traversée de la piste du Dakar, nous attaquons des étendues très roulantes, il fait beau et chaud. Nous apercevons doucement au loin les premières grandes dunes. Nous faisons de nombreuses pauses car Cyndie ne voulant pas retenter l'épisode de la déshydratation boit beaucoup et a donc souvent besoin d'une pause pipi. J'en profite alors à chaque arrêt pour faire des photos dans ces superbes paysages.

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Après le passage d'une colline, nous apercevons à nouveau une immense étendue désertique. Il s'agit en fait du lac Iriki. Les organisateurs avoueront qu'on aurait eu quelques soucis si le lac n'avait pas été asséché. Sa surface est en forme de mini crevasses, preuve qu'il y a eu de l'eau. De plus, la couleur est plus foncée, comme si la surface était encore humide. C'est en tout cas un vrai bonheur de rouler sur cette surface, on atteint facilement plus de 90km/h. La fin de la spéciale rejoint la piste du Dakar et contient quelques passages sablonneux mais pas vraiment piégeants. Nous sommes à l'approche du petit village de Zaouia-Sidi-Abd-en-Nebi.


Image

Image

Image

15h30 : Nous arrivons au dernier Check point au pied des dunes de Chegaga. Pour le moment, seulement une quinzaine d'équipages sont arrivés sur place. Etant au milieu de notre étape marathon, nous avons quartier libre pour planter la tente. Nous ne pouvons pas vraiment parler de bivouac puisque rien n'est prévu cette nuit, chacun devant se débrouiller par ses propres moyens, pas d'assistance mécanique, pas de repas, pas d'eau, etc....

Cyndie et moi allons faire un tour en haut des dunes qui nous font face, le paysage est magnifique. D'un coté il y a la plaine et le village de Zaouia et de l'autre coté des dunes à perte de vue. Nous restons là un moment et voyons les équipages et les 4x4 de l'orga. arriver au compte goutte. Je décide ensuite d'aller chercher la voiture et que Cyndie fasse quelques photos depuis le haut de la dune.


Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Image

Nous retournons ensuite au « bivouac » pour installer notre campement. Nous plantons notre tente ainsi que celle de Laurent et Véronique que nous n'avons finalement pas croisé de la journée. Nous prenons un petit goûter de 17h avant d'aller assister au coucher de soleil depuis les dunes, c'est superbe.


Image

Image

Image

Image

Je profite que quelques instants de repos pour continuer ma lecture de 4L Mag pendant que Cyndie est partie voir les ostéopathes pour soigner ses douleurs au dos. La nuit tombe sérieusement et de nombreux équipages ne sont pas encore arrivés. Le Marsu n'a pas encore pointé non plus le bout de son museau.

Après encore quelques dizaines de minutes d'attente, nous allons voir les organisateurs pour avoir un point sur les équipages non arrivés. On nous annonce que le Marsu, équipage 201, n'a pas quitté Foum-Zguid le matin même. Nous n'avons pas de réseau téléphonique depuis 3 jours donc nous ne pouvons pas avoir plus de nouvelles. A l'arrivée de certains équipages Vrally4L, nous apprenons que le Marsu a eu un souci de réservoir d'essence et que donc Laurent et Véronique sont restés en ville pour réparer.

Nous terminons 39ème de la spéciale du jour avec 23 points de pénalité et nous sommes 15ème au classement général mais cette étape étant l'étape marathon sur 2 jours, les 2 spéciales seront comptabilisées en même temps pour ne faire qu'une spéciale.

N'ayant plus de réchaud à gaz du fait d'une fuite de la bouteille, nous invitons Matthieu et Amandine à partager une petite soupe bien chaude si nous pouvons profiter de leur réchaud. Nous passons alors une soirée très agréable, l'apéro est arrosé de Martini blanc et de Champagne, puis nous attaquons le paquet de soupes individuelles en poudre car il fait maintenant nuit noire et il fait de plus en plus froid. La soirée se terminera par une tisane vers 23h30. Cette nuit, c'est décidé je n'aurai pas froid, je sors la couverture de survie.
didinette
Globe-Trotter
Globe-Trotter
Messages : 4083
Enregistré le : 19 juil. 2006, 11:28
Type(s) de voiture(s) :
Contact :

Message par didinette »

Vraiment extra ce résumé :wub: :wub: :wub:
corentin
Drogué à VRally 4L
Drogué à VRally 4L
Messages : 3818
Enregistré le : 12 févr. 2007, 08:47
Award : Plus belle "other car "(2011, 2013), le plus doué de ses mains (2013)
Type(s) de voiture(s) : 4l/fuego/fulvia
Ecole/Professions : Mécanicien voiture de compétition
Contact :

Message par corentin »

C'est trop bien car on avais déja eu le récit de laurent et le tien le complète et on voit le raid sous un autre angle.

Trop bien t'a croisé la Tank 2
Image
une 4l une vrai
Image
Mon titino
winnielourson
Renard du Désert
Renard du Désert
Messages : 940
Enregistré le : 06 sept. 2006, 22:18
Type(s) de voiture(s) :
Contact :

Message par winnielourson »

C'est vrai que les récits sont différents, mais nous n'avons pas vécu le même raid.... La suite viendra dimanche...
Répondre

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Ahrefs [Bot], Bing [Bot] et 3 invités